L’Observateur : Bonjour M. le Président. Des rumeurs circulent sur une éventuelle révision de la Constitution par vous. Quel est votre commentaire par rapport à cela ?
ATT : Merci bien . Je pense que nous n’en sommes pas là pour le moment. Je n’ai pas encore commencer mon second mandat. J’ai plein de choses à faire que de penser à conserver un fauteuil. Et puis, ce que vous ne savez pas, c’est que le Mali a été colonisé par la France. La France qui avait un pouvoir de septennat l’a ramené à 5 ans, à l’image de ses pays colonisés. Pourquoi donc s’acharnez-vous sur quelque chose qui n’est pas encore à l’ordre du jour ?
Non, ce n’est pas une question de s’acharner M. le président. Nous voulons seulement comprendre. Alpha avait essayé de changer certains articles de la Constitution qui n’a pas marché. Mais quand même, il n’avait pas touché à l’article concernant le mandat. Qu’en dites vous ?
Ce que vous dites n’engage que Alpha. Peut-être qu’il avait ses raisons. Je n’ai pas d’explications à donner sur cela. On n’a pas besoin de crier sur les toits pour demander à réviser une Constitution. Ce sont les hommes qui l’ont fait. Ce sont ces mêmes hommes qui peuvent décider de ce qu’il faut en faire. De grâce, laissez-moi travailler dans la tranquillité. Je ne suis pas un avide de pouvoir. Le pouvoir est un destin. Ce pouvoir n’est pas fait pour n’importe qui. Sinon, après la Transition, je me suis retiré pour laisser la place à ceux qui le convoitaient. En 2002, j’ai été appelé à venir dans la course.
Président qui sont ceux-ci ?
Je vous laisse apprécier.
Est-ce à dire qu’il n’y avait pas de présidentiables dans le camp Adema pour remplacer Alpha ?
Ce n’est pas à moi de dire ceci ou cela. Tout le monde sait ce qui s’est passé en 2002. On n’a tout vu et tout entendu. Peut-être que ma candidature et mon élection à la tête de l’Etat a sauvé beaucoup de gens, tout comme il a aussi humilié beaucoup d’autres. J’ai été Président sans parti et mon parti a toujours été le Pds (Parti de la demande sociale). C’est ce qui m’a beaucoup aidé cette année aussi.
Est-ce à dire que vous doutez du soutien des partis qui étaient avec vous pendant la campagne ?
Je ne l’ai pas dit. Je remercie tous ceux et toutes celles qui m’ont apporté leur soutien lors de la campagne. Cela ne m’empêche pas de suivre les idéaux de mon parti. Mon ambition est la réussite de mon pays. Je n’ai pas besoin de me cramponner sur une seule position. Cela ne mène nulle part encore moins construire le pays. Je suis ouvert à tout le monde et je ferai ce pays avec tous les fils en général et en particulier avec ceux qui sont pour la construction nationale.
Président, il paraît qu’il y a un deal entre vous et tous vos opposants politiques du Fdr. Votre commentaire.
A bon ! Même s’il y en a, ce n’est pas à vous que je le dirai. Je ne suis pas là pour dévoiler des secrets.
Maïmouna DANIOKO
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