INTERVIEW IMAGINAIRE – ATT à la signature des documents du Millenium Challenger aux USA

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L’Observateur : M. le président, vous étiez présent lors de la signature des documents du Millenium challenger aux Usa. C’est une bonne chose que vous vous soyez impliqués personnellement. Mais, M. le président, que nous sachions, la signature a été faite par le ministre des Affaires Etrangères côté malien et un Secrétaire d’Etat des Usa. Pensez-vous que votre présence était vraiment nécessaire ?

ATT : Ma présence était nécessaire. La signature de ces documents donne droit à un financement de 238 milliards de nos francs. Un montant qui servira à accroître notre économie et qui ouvrira des marchés. N’est-ce le coup de déplacement pour moi en temps que chef de l’Etat ? Même demain, je me déplacerai s’il s’agit des intérêts du pays. J’ai prêté serment en 2002 pour cela. Il y a certains qui vont jusqu’à dire que je n’hésiterai pas à aller inaugurer des immeubles ou des villas personnels.

Le problème du Malien est que Bush aussi devait être au moins présent. Parce que, protocolairement, en temps président de la république du Mali, vous deviez être avec George Bush quoi. Mais, paradoxalement, vous étiez avec une simple ministre. C’est ce qui a un peu intrigué.
Vous pensez que Condolezza Rice est un une simple ministre quoi. Quelqu’un qui détient la diplomatie des Usa. Quoi que vous en pensiez, elle est importante pour moi.

D’ailleurs, pourquoi les USA s’accrochent à la bonne gouvernance des autres ? Y a-t-il de la bonne gouvernance chez eux ou se croient-ils gendarme du monde ?

Cela n’engage que vous. Je suis parti aux USA rencontré la secrétaire d’Etat en toute liberté. N’en déplaise à mes détracteurs. Et puis, tout ce qui se dit sur moi, je l’entends. Je ne suis pas épargné, mon épouse non plus et même mes enfants sont attaqués. Mais, je dis rien. Ce n’est pas parce que j’ai peur. Parce que je ne réponds pas à la provocation. Répondre au coup de pied d’un âne, c’est se mettre à son niveau, disait l’autre.

Président, plus haut, vous avez parlé d’inauguration de villas ou d’immeuble. C’est parce que le plus souvent, là où les ministres doivent aller, vous êtes toujours présents.
Je suis toujours sollicité par les promoteurs de ces activités. Je vous en prie, laissez-moi travailler. Je n’ai appelé personne. Ce sont les uns et les autres qui disent qu’ils m’aiment. Donc, avec cet état de fait, rien ne me surprend dans cette vie. Chacun vise son intérêt. Je le sais, c’est pourquoi, j’apprécie tout cela à sa juste valeur.

Maimouna DANIOKO

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