Entretien avec le général Kafougouna, ministre de l’Administration Territorialern
L’Observateur : M. le ministre, nous sommes à 72 heures du premier tour de la présidentielle. Vous affirmez avoir pris toutes les dispositions pour l’acheminement et la mise à disposition du matériel de vote. Quelles sont les dispositions prises pour les éventuels fraudeurs ?
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Général Kafougouna : Merci bien. Effectivement, tout est fin prêt. Concernant les fraudeurs, comme vous venez de le dire, les dispositions sont également prises, quelque soit le bord politique. Tout ce que je peux dire, c’est que je suis prêt à aller en guerre contre ces gens qui n’ont aucun respect pour personne. Gare à celui qui se laissera épingler.
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L’Observateur : Vous avez dit que les dispositions sont prises pour le bon déroulement du scrutin. Est-ce à dire que les populations peuvent rester calmes après des propos incendiaires qu’on entend par-ci et par-là ?
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Général Kafougouna : Oui ! Oui ! Nous ne laisserons personne perturber l’ordre public. Vous savez, il n’y a qu’un seul fauteuil pour 8 personnes. Ce qui est sûr, tout le monde ne peut pas y aller. Donc, que le meilleur gagne. Mais de là à vouloir perturber l’ordre public parce qu’on ne peut pas gagner, cela peut tourner autrement. De toutes les façons, le jour du scrutin, gendarmes, policiers, gardes et même les bérets rouges seront déployés à suffisance pour empêcher les mal intentionnés de créer la zizanie. Personne n’est au dessus de la loi.
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L’Observateur : Est-ce à dire que vous avez déjà pris position ?
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Général Kafougouna : Non, je n’ai pas pris position, mais jusqu’à preuve du contraire, je suis le gardien du territoire et je ne peux pas laisser certains désordres qui peuvent aller trop loin. Vous savez, ce que je déteste dans la vie, c’est le mensonge. J’ai découvert chez certains de vos confrères que les gens ont déjà voté dans mon village. Comment on peut affirmer des choses de ce genre ? Ce qui est sûr, je sais ce que je vais faire dans cette histoire. On a beau faire, les détracteurs trouveront toujours à raconter des choses sur toi. Ça suffit vraiment !
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L’Observateur: Mon général que pensez-vous de la campagne ?
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Général Kafougouna : Si on me demande, je dirai que la campagne s’est déroulée normalement, même si certains candidats n’étaient à la hauteur. Je ne peux pas en dire plus au risque de me voir traiter de tous les noms.
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Maïmouna DANIOKO
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