Interview exclusive de l’ancien député, Lanceni Balla Kéita : «L’ADEMA a établi une liste de candidatures possibles avec les avantages et les inconvénients pour chaque cas »

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Lanceni Balla Keita, ancien député : «L’acceptation des autorités transitoires est une prime à la rébellion».
Lanceni Balla KEITA

Dans une interview qu’il nous a accordée, l’ancien député Kangaba, Lanceni Balla Kéita, évoque la présidentielle de 2018, la gouvernance actuelle du pays. Il a affirme que son parti a établi une liste de candidatures possibles pour la présidentielle de 2018.

Lettre du Peuple : Votre parti politique est l’ADEMA-PASJ, vous avez été député membre à l’Assemblée nationale, et membre du Parlement Africain en Afrique du Sud au nom de ce parti. De 2013 à 2017, que pensez-vous de la Gouvernance du pays pendant cette période ?

Lanecni Balla KEITA : Je tiens à vous remercier pour avoir créé votre journal dont le titre est Lettre du Peuple. Il doit relater l’avis du peuple par rapport à ce qui se fait en son nom.

Il traite de plusieurs sujets relatifs à la Gouvernance actuelle, car je le lis très souvent. Le Mali est dans une grave crise depuis le 22 mars 2012, qui est d’ailleurs multidimensionnelle (sécurité, intégrité du territoire, humanitaire, institutionnelle car la question de Kidal n’est pas encore réglée). Avec  l’arrivée du Président IBK à la tête de l’état et vue la situation très difficile du pays, je m’attendais à un gouvernement d’union nationale pour gérer ensemble la sortie de crise. C’est d’ailleurs ce que le Président Idriss Deby lui avait conseillé dans son discours à l’occasion des festivités de son investiture. Il a notamment souhaité que le tout nouveau président travaille avec son adversaire Soumaïla CISSE, pour pouvoir tirer le Mali de cette situation.

Parce que lui-même est passé par là. Lui-même, il n’a pas voulu au départ travailler avec son opposition. Il a échoué et il est ensuite revenu à un Gouvernement d’Union Nationale pour tirer le Tchad d’affaire. Mon propre avis sur la question de gouvernance, est que IBK a refusé de suivre les conseils d’un doyen qui a passé plus de 25 ans d’expérience. C’est là d’où vient sa défaite dans la gestion du Mali poste coup d’état.

Lettre du Peuple : Pourquoi pensez-vous qu’il a subi une défaite ?

Lanceni Balla KEITA : On a eu d’abord l’impression qu’il n’était pas préparé pour cette fonction. Car, il est aujourd’hui l’homme politique malien qui a la grand expérience politique en se réfèrent à sa carrière. Mais cette expérience n’a pas pu sauver le Mali. Au contraire, elle a davantage enfoncé le Mali. Je pense qu’à votre niveau, en tant qu’homme de média, vous avez pu faire le bilan de sa gestion. Quelle note vous donnez à sa gestion sur une échelle de 10 ?

Le nord n’appartient plus à la République, la corruption est devenue intelligente, le front social grogne malgré la bonne volonté du tout nouveau Premier ministre qui est finalement du RPM après presque quatre ans de gestion avec  trois premiers hors de son propre parti. Cela est une mauvaise pratique des règles démocratiques dans la gouvernance.

Il  aurait pu le faire depuis son premier gouvernement. En refusant cela, ce n’est pas le RPM le seul perdant, mais tout le Mali en entier. Sous ATT, lui-même se plaignait de cette pratique. Maintenant qu’il est aux affaires, il fait comme ATT. C’est-à-dire ignorez la majorité dans la formation de l’équipe gouvernementale.

Lettre du Peuple : Concernant l’élection présidentielle de 2018, votre parti sortira-t-il un candidat ?

Lanceni Balla KEITA : Je ne suis plus membre du Comité exécutif, mais les informations qui nous parviennent vont dans ce sens. Lors de la conférence Nationale du 25 mars 2017, la majorité des coordinations, des bureaux  des jeunes, des femmes, le groupement parlementaire, se sont exprimés dans ce sens.

Lettre du Peuple : Quel est votre avis sur la question ?

Lanceni Balla KEITA : Un parti est fait pour conquérir le pouvoir et l’exercer selon les principes démocratiques.

Mais il ne s’agit pas de le dire solennellement et dans la pratique soudoyer des militants et des structures pour s’opposerà l’initiative de présenter un candidat interne au parti. C’est ce qui se fait actuellement et malheureusement dans mon parti par les cadres qui doivent tout au parti (réussite sociale, réussite administrative etc…)

De mon point de vue, l’ADEMA-PASJ en tant que deuxième force politique du pays doit présenter son propre candidat en 2018, pour donner encore un espoir au peuple malien qui est très meurtri par cette gouvernance actuelle. Le parti a établi une liste de candidature possible avec les avantages et les inconvénients pour chaque cas.

Lettre du Peuple : Qui semble selon vous être prêt tout de suite, sur le plan (financier, relationnel, la confiance du peuple, un projet réel de sortie de crise etc…) ?

Lanceni Balla KEITA : Cela est incontestablement le Prof Dioncounda TRAORE car le peuple Malien a su mesurer sa compétence et sa valeur depuis quatre ans. Lorsqu’il a quitté le pouvoir, le peuple lui reconnait comme l’homme de la situation désormais pour faire renaitre le Mali. S’il accepte de se présenter après que le peuple lui ait présenté une certaine garantie, il est la bienvenue pour la seconde fois dans le fauteuil présidentiel.

Les soutiens extérieurs commencent à se manifester déjà au plus haut niveau au Maroc, au Sénégal,au Togo etc…

Interview réalisée par Youssouf Bamey

 

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2 COMMENTAIRES

  1. N’est pas Idriss Déby qui le veux!Il y en a qui ont pris la tangente quand le feu nourri des manifestants étaient aux portes du palais,d’autres sont partis sous la protection des forces colonialistes ..ect

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