Interview du Secrétaire Général du SYNTIM au sujet de la crise aux Impôts : Abdoulaye MINTA tire les choses au clair

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Face à la crise qui secoue l’administration fiscale malienne, nous avons approché le secrétaire général du Syndicat afin d’en savoir un peu plus sur la situation. M. Minta nous fait le point en levant toute équivoque sur ce que les mauvaises langues qualifient de syndicat créé par la Direction.

 

L’INSPECTEUR : Pourquoi la mise en place d’un nouveau syndicat à la direction générale des impôts ?

Abdoulaye Minta : Au Mali, le pluralisme syndical est admis. C’est par rapport à cela et au regard de plusieurs autres dysfonctionnements du syndicat en place que des camarades et moi avons décidé de nous désolidariser de ce syndicat pour mettre en place le nôtre qui s’appelle le SYNTIM (Syndicat National des Travailleurs des impôts).

 

Pour être clair, notre volonté de créer le syndicat est relatif tout d’abord au comportement du camarade secrétaire général en place qui avait pris l’habitude de décider tout seul sur les grands dossiers relatifs aux travailleurs. A titre indicatif, Aussi, il a pris cause pour un regroupement politique, à savoir le FDR dont il occupe le poste de trésorier, sans se référer au bureau. Voilà une attitude que nous n’acceptons pas, surtout que nous avons vu de loin une politisation de notre syndicat. Cela, nous voulons l’éviter à tout prix.

 

Un autre exemple concerne tout le processus décisionnel du préavis de grève de juillet 2013.

 

L’INSPECTEUR : On parle de syndicat créé par le Directeur général. Qu’en est – il ?

Minta : je viens de vous dire que le pluralisme syndical est admis dans notre pays. Alors pour créer un syndicat, il convient naturellement d’en informer le Directeur général, de même que le secrétaire général du SYNTADE en la personne de Siaka Diakaté. C’est ce que nous avons fait avant de porter notre syndicat sur les fonds baptismaux le samedi 20 juillet 2013 dans la salle de formation de la Direction Générale des Impôts (DGI) en présence des représentants de l’UNTM, de la fonction publique et de la DGI. En rien, ce syndicat n’est une émanation du Directeur général. Nous sommes responsables pour assumer ce pourquoi nous avons opté.

 

 

L’INSPECTEUR : Etes-vous assez représentatifs pour défendre les intérêts des travailleurs ?

Minta : Oui, parce que nous regroupons au moins la moitié des agents des Impôts. Nous défendons les mêmes choses et nos revendications restent inchangées. Seulement, nous optons pour la rupture avec l’approche irrespectueuse et belliqueuse l’ancien syndicat. Nous, nous revendiquons dans le dialogue et surtout dans le respect des uns et des autres, dans la courtoisie sans être des va t-en guerre. Et c’est l’une des raisons qui justifient notre désolidarisation de l’autre syndicat.

 

 

L’INSPECTEUR : Quel a été l’impact de la grève des 13, 14 et 15 août 2013 sur la mobilisation de vos recettes ?

Minta : D’abord, il faut savoir que, contrairement à ce qui est dit, la grève n’a nullement affecté la mobilisation des recettes durant ces trois jours. Sachez que plus de 45% des agents ont travaillé pendant ces trois jours de grève. En termes de mobilisation des recettes, nous avons f ait une recette record de 17 milliards 436 millions francs. Cela pour dire que nous avons atteint nos objectifs malgré la situation.

 

 

L’INSPECTEUR : On parle d’intimidation des agents à la veille de la grève. En savez – vous quelque chose ?

Minta : Oui, c’est vrai que des agents de notre administration qui voulaient venir travailler ont été verbalement violentés. Certains ont été appelés au téléphone et menacés de ne pas venir au service, d’autres même ont vu pire. Mais, ils sont restés sereins, car c’est le Mali avant tout. Ils sont à féliciter.

 

 

L’INSPECTEUR : Quel message avez – vous à l’endroit des agents des Impôts du Mali ?

Minta : je demande aux travailleurs des impôts de resserrer les rangs pour atteindre nos objectifs comme cela a toujours été le cas depuis bientôt 12 ans. Je leur demande d’inscrire leurs actions quotidiennes dans l’intérêt supérieur de la Nation malienne.

L’INSPECTEUR : Je vous remercie.

Propos recueillis par L’INSPECTEUR

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1 commentaire

  1. tantot l’ancien bureau tantot l’autre syndicat lequel est vrai
    Minta est aux impots ce que est le niamogode dans la société africaine il veut chasser les originaux
    kamale est bien connu dans le milieu de l’aeem pour ses trahisons legendaires
    Son bureau n’est meme pas de representations dans les structures des impots
    Mieux meme les membres de son bureau ne sont pas au complet
    Que va devenir minta apres dionke qui part à la retraite en fin d’année
    Minta je sais tu n’es pas un croyant,tu n’es pas noble mais soit au moins un humain et reconnait que ton syndicat n’set qu une masturbation de ta part et de ceux t’eguillonnent

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