Quelles sont les grandes lignes de cette feuille de cette feuille de route ?
–Les grandes lignes de cette feuille de route ont été déjà rappelées par M. Diombélé dans la lecture du communiqué. En fait, le gouvernement dit dans cette feuille de route ce qu’il est en train de faire et ce qu’il va faire dans les prochaines les prochaines semaines, dans les prochains mois, pour arriver à atteindre les objectifs fixés à la Transition, à savoir restaurer l’intégrité territoriale du pays et organiser des élections libres transparentes et équitables. C’est important que le gouvernement informe l’opinion, l’opinion publique nationale d’abord, parce que c’est important qu’un gouvernement dise ce qu’il va faire, parce qu’après ce gouvernement rend des comptes ; ensuite les partenaires au développement qui veulent aider ce gouvernement à réussir la Transition ont besoin de savoir ce que ce gouvernement fait et est en train de faire. Donc, comme il l’a rappelé, il y a les deux missions majeures de la Transition à savoir : restaurer l’intégrité du pays, organiser des élections. Restaurer l’intégrité du pays, cela a commencé déjà, les opérations sont en cours, ça nous a pratiquement été imposé par les ennemis : la guerre est en cours, nous espérons la gagner dans les prochaines semaines, dans les prochains mois.
Quels étaient le processus justement d’élaboration de cette feuille de route ? Est-ce tout que le monde y a participé?
Alors, effectivement, il y avait une commission nationale d’organisation des concertations qui était en place et qui avait une sous-commission thématique chargée de la rédaction de cette feuille de route. J’ai moi-même participé aux travaux de cette commission, mais à la fin, puisque les concertations ne se tenaient pas, le gouvernement ne pouvait donc pas rester sans dire concrètement ce qu’il va faire.
Tout à fait ! Parce que cette feuille de route devait justement sortir des concertations nationales ?
-Absolument ! En fait, ce que le gouvernement fait, c’est comment travailler avec les membres de cette commission ; en même temps on a mis sur les papier cette feuille de route ; mais par la suite puisque les concertations ne se tenaient pas pour d’autres raisons, le gouvernement a décidé de concerter l’ensemble des forces vives de la nation donc l’avant-projet des documents, la feuille de route a été envoyée à tous les groupements politiques, à toutes les associations, à tous ceux qu’on peut mettre sous le vocable forces vives de la nation.
D’accord ! Donc tout le monde, la société a participé ?–Tous ont participé, tous ont reçu les feuilles de route et tous ceux qui l’ont lue pour donner des commentaires, des suggestions l’ont fait ; donc je dois dire la quasi-totalité l’ont fait.
D’ accord, nous savons tous que la communauté internationale a également demandé cette feuille de route au gouvernement, mais en quoi est-elle déterminante dans le processus de sortie de crise et surtout en quoi est-elle déterminante dans la reprise de la coopération internationale ?
Pour aider quelqu’un, il faut savoir ce qu’il fait.
Tout à fait !
Voilà, donc vous ne pouvez pas aider quelqu’un, s’il ne vous dit pas ce qu’il a envie de faire et surtout qu’il ne vous dit pas comment il compte faire ce qu’il a dit qu’il compte faire ; donc c’est tout simple. Cette feuille route est attendue par tout le monde, d’abord l’opinion malienne : les Maliens attendent aussi cette feuille de route ! Maintenant les partenaires oui, forcément, il faut qu’ils sachent comment ce gouvernement-là s’y prend pour arriver à remplir les objectifs qui lui ont été assignés et c’est tout ce qu’il y a dans cette feuille de route et une fois que cette feuille de route rencontre l’adhésion des partenaires, bon naturellement la coopération va être rétablie , puisque cela veut dire que les objectifs sont partagés et par nous et par eux.
Comme ça, les partenaires savent exactement ce que l’on fait. Alors, vous avez adopté le projet de feuille de route qui va être évidemment validé par l’Assemblée Nationale, laquelle a été convoquée en session extraordinaire. Alors, quelle va être la suite, M. le ministre ?
R-Bien ! Donc le Premier ministre présentera la feuille de route à l’Assemblée Nationale qui est convoquée en session extraordinaire je pense …
–A Partir de ce soir.
– A partir de ce soir pour le mardi 29 janvier ; donc la session plénière de l’Assemblée Nationale, d’après ce que j’en sais, se tiendra mardi. Mais je pense que ça va prendre la journée du mardi, donc le Premier ministre fera une présentation de la feuille de route, il y aura débat et vote. Voilà, les députés vont voter, j’espère, en faveur de la feuille de route du gouvernement.
Et après on y va…
R-Et après on y va, la feuille de route est là, la route est tracée et on prend la route.
– Merci M .le ministre d’avoir répondu à nos questions.
(Entretien réalisé par Ndèye Sissoko de l’ORTM)