Le Zénith Balé : Vous venez de terminer avec deux journées d’information et d’échanges avec vos partenaires et une mission conjointe INPS-CANAM. Quel était l’objectif majeur de ces journées ?
Seydou Siaka DIARRA : Merci de votre question. Ces deux journées au cours desquelles nous avions rencontré nos partenaires stratégiques avec la mission conjointe est un exercice dont le but majeur est de nous faire évaluer, c’est une évaluation. Il n’est jamais bon de se satisfaire soi-même de ce que l’on fait tous les jours surtout dans le domaine social. Et lorsque l’on doit mesurer le chemin parcouru et dans le domaine social, la meilleure façon de comprendre ce que vous faites qu’il est bon ou qu’il ne l’ait pas, c’est de l’apprendre de la bouche de ceux-là que vous servez.
C’est une initiative prise pour que nous puissions mieux comprendre, nous sommes dans une logique d’améliorer essentiellement la qualité des services que nous rendons. Nous ne pouvons pas savoir que ce que nous faisons est bon ou pas si nous n’interrogeons pas nos assurés. L’impression qui nous est donnée n’est pas mauvaise en soi mais il ressort qu’il faut ajuster des points sur lesquels les gens ont des réserves.
ZB : Vos attentes ont-elles été comblées, si oui pourquoi ?
SSD : Je peux dire que nos attentes sont comblées. Tout d’abord, tous les invités sont venus et massivement. Toutes les entreprises, tous les bureaux des retraités ayant reçu l’invitation ont répondu favorablement, ce qui veut dire que les gens ont la soif de comprendre et d’en savoir toujours davantage. Egalement, cela dénote une certaine confiance de qualité entre nos invités et nous. L’évaluation, je peux dire que le résultat m’a satisfait car l’objectif était de savoir quelle est la perception des usagers sur ce que nous faisons. Dès que ceux-ci, sans langue de bois, nous ont dit là où ils sont satisfaits et ont demandé des améliorations sur des points, nous avons le droit d’être satisfait. A cet effet, là où il y a la satisfaction, nous devrions nous battre pour les consolider et là où il y a des imperfections, il faut chercher à les améliorer au profit des usagers. C’est ce que nous ciblons, aller vers la performance inédite. Chaque entité, INPS ou CANAM, ou encore tout autre service de l’Etat, chacun doit se battre pour la performance et non à donner des larmes aux usagers. Surtout pour nous des services sociaux car ceux qui sont servi ont fait leurs preuves ou bénéficient de ceux qui en ont fait. Je suis très satisfait de ce que nous avons entendu.
ZB : Après avoir écouté les uns et les autres, il ressort que vous aviez révolutionné l’INPS de Kayes dont tout le monde se plaignait. Quel est votre secret ?
SSD : (Rires). Je ne dis pas que j’ai révolutionné mais c’est un retour à l’origine des choses. Tous les services de l’Etat sont créés pour la satisfaction des populations et non se satisfaire, servir et non se servir. Lorsque l’on fait notre devoir, je ne peux pas parler de révolution. Pour moi, nous devrions le faire, comme le dit les militaires, sans murmure ni hésitation. Et ce travail qui semble répondre à l’attente des populations se fait avec une équipe d’hommes et de femmes. Tout le monde se mobilise pour que l’ancienne perception se dissipe et que désormais l’on sache que la confiance placée en nous ne soit pas un vain mot. Donc, nous devrions donner le bon exemple, c’est de l’orthodoxie, nous ne faisons que rendre aux populations leurs droits.
ZB : Votre appel ?
SSD : Par rapport aux assurés, je demande aux uns et autres de ne pas hésiter toujours à demander, à se renseigner. Nous sommes là pour eux de jour comme de nuit. Nous leurs disons que le service ne sera plus maladroitement distribué comme cela a été décrié dans certaines mesures. Nous partons vers notre rapprochement par rapport aux résidences et aux lieux de travail sur toute l’étendue de la région de Kayes. Déjà, il y a plus d’une vingtaine de points qui existent. Désormais, nous allons vers les gens et non que ceux-ci se déplacent pour le minimum. Et puis, tous les payements se font au même moment de Kayes à Diboli ou Kita ou encore Kéniéba, Mahina, etc. Auparavant, il y avait des écarts souvent de 15 jours de payement alors que chacun a le même droit. Et nous attendons toujours des critiques pour le perfectionnement perpétuel visé. Il faut que les usagers soient rois et j’ai confectionné des tables-bancs pour que désormais les gens ne s’asseyent plus à terre. Aussi, pour parler des chiffres, Kayes a représenté 51% des régions avec 18 milliards. En 2015, Kayes va chercher plus de 19 milliards, en un mot 19.560. 000.000 F CFA soit 53%des efforts de toutes les régions.
Par B. DABO
Envoyé spécial à Kayes