Illias Goro, Député de Douentza : « Il faut, pour étouffer l’anarchie naissante, rétablir rapidement l’Etat dans les zones récupérées.»

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Depuis le mois d’avril 2012, le cercle de Douentza, cœur du Hairé, a été  sous occupation des narcotrafiquants du Mnla, puis depuis juin 2012, sous le contrôle des terroristes du Mujao. Le cercle vient d’être déparasité des virus du terrorisme et du sécessionnisme par l’armée malienne, appuyée par les Forces spéciales françaises depuis la semaine dernière. L’un des députés de Douentza, Illias Goro que nous avons rencontré le week-end dernier livre ici sa joie de pouvoir retourner chez lui après près de 10 mois d’absence.

Douentza est libéré du joug des terroristes depuis une semaine, quel sentiment vous anime aujourd’hui, Honorable Goro ?

Un ouf de soulagement ! Je rends grâce à Dieu, aux forces armées et aux autorités françaises et maliennes. J’adresse mes remerciements surtout à nos deux présidents (français et malien). Je voudrais dire ici que la France reste un ami du Mali et le peuple du Mali lui en sera éternellement reconnaissant. Je savais que la France ne pouvait pas rester insensible à l’appel du peuple meurtri du Mali. Le plus dur reste encore à venir : la reconstruction et surtout la réconciliation. J’invite les communautés qui vivent dans les zones encore occupées et celles reprises d’éviter surtout les règlements de comptes. Tous les touaregs, toutes les « peaux blanches » ne sont pas des suppôts de Satan dans cette guerre que le monde mène implacablement contre le terrorisme et le narcotrafic.

Douentza, Gao et bientôt Tombouctou et Kidal…êtes vous optimiste pour la suite ?

Sans être spécialiste de guerre, je suis convaincu que la victoire est proche. Mais, le plus dur, c’est l’après-guerre. Il faut aider les enfants-soldats  qui sont traumatisés et endoctrinés à redevenir normaux, travailler déjà pour le retour volontaire des déplacés et des refugiés.

A Douentza aujourd’hui, comme c’est le cas de Gao et de Tombouctou, le retour de l’administration est un besoin crucial. Il faut, pour étouffer l’anarchie naissante par la présence de l’Etat. Les services essentiels aussi doivent être réinstallés : énergie, la télévision, la communication, le retour de l’école (élèves et maîtres).

D’aucuns pensent que la France veut, en contrepartie de sa participation à la guerre, légitimer le Mnla. En tant que député d’une zone reprise, qu’en pensez-vous ?

Les paroles et déclarations du Mnla ne sont pas à prendre au sérieux. Ce sont des paroles d’alcooliques, d’ivrognes. Le Mnla rêve quand il pense qu’il peut nous associer à sa cause. Jamais nous n’accepterons qu’on nous impose le point de vue de quelques énergumènes, pas même de la part de la France dont nous sommes désormais redevables. Mais je sais et je suis sûr que la France ne commettra jamais une telle erreur. Mais heureusement que le sujet n’est pas à l’ordre du jour au niveau du parlement.

Propos recueillis par Amadou Salif Guindo

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2 COMMENTAIRES

  1. IL VA FALLOIR SE PARLER.IL VAUT MIEUX METTRE LE COTE TOUAREG EN AVANT QUE DE PERDRE SON TEMPS AVEC LES HISTOIRES DE MLNA.ON VEUT PARLER AVEC DES VRAIS REPRESENTANT DES TOUAREGS MAIS PAS LE MLNA.ILS NE SONT PAS CREDIBLES. J ESPERE QUE HOLLANDE NE COMETTRA PAS CETTE EURREURS.QUAND A NOUS MALIENS ON DOIT COMPOSER AVEC NOS FRERES TOUAREGS LES VRAIS.DE TOUTES FACON IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE .ILS ONR PERDUS PRES DE 4000 HOMMES EN LIBYE ET LA GUERRE QU ILS ONT PROVOQUE CONTRE LEUR PROPRE PAYS NA PAS ARRANDER LES CHOSES.ILS ONT PERDUS AUSSI BEACOUP D HOMMES PAR LEUR CONNERIES DE MLNA.ON NA PAS TROP LE CHOIX C EST PRATIQUEMENT UNE RACE EN DANGER SI ON NE FAIT PAS QUELQUE CHOSE.COMME ON A ECHAPPER A UN COMPLOT ARABE VIA MLNA LES MALIENS DOIVENT FAIRE UN EFFORT.VIVE LE MALI

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