Ibrahim Boubacar Keïta sur RFI: les assassins des deux envoyés spéciaux de RFI «n’auront plus jamais la paix»

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Ibrahim Boubacar Keïta, le 28 juillet à Bamako. REUTERS/Joe Penney
Ibrahim Boubacar Keïta, le 28 juillet à Bamako.
REUTERS/Joe Penney

« Tout sera fait pour retrouver ceux qui ont osé les abattre froidement ». Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a décoré lundi à titre posthume nos deux confrères assassinés, n’a pas caché son immense émotion, hier à Bamako, en recevant la direction et les journalistes de RFI présents dans la capitale malienne. IBK répond aux questions de nos deux correspondants à Bamako, Serge Daniel et David Baché.

RFI : Vous étiez très ému après la cérémonie en hommage à nos deux confrères…

Ibrahim Boubacar Keïta : Je dois dire que je suis atterré. Je suis atterré et j’ai beau tourner cette tragédie dans tous les sens, je ne lui trouve aucune espèce de logique. Il est vrai que la logique est d’ordre humain. Ce qu’il s’est passé est de l’ordre infra-humain, de la non humanité. Ce sont des journalistes, venus ici pour informer le monde de la réalité malienne, qui ont l’habitude de venir dans ce pays et qui se sont toujours trouvés à l’aise, chez eux.

 

 

Homme et femme de bonne volonté, venant devant d’autres, pour que la réalité de ce peuple soit connue, que la difficulté de ce peuple soit connue, dans la tragédie qui était la nôtre. Que ceux-là, dont tout le Mali avait fait des amis, aient été ici froidement privés de leur vie, cela est indicible. On ne sait pas quoi dire. Mon émotion est tout à fait normale, elle n’est pas moins forte que la vôtre.

 

 

Et vous avez choisi de décorer Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

Je crois que c’était le minimum que nous leur devions. Et sans les règles de chancellerie, j’aurais fait beaucoup plus, parce qu’ils sont morts pour le Mali aussi, pour la cause malienne, pour que la tragédie que vit notre peuple soit connue. Ils ont payé le prix fort. Moi j’aurais voulu de tout mon cœur, de toute mon âme, que mon pays ne fut pas le lie s’allongerait, après Johanne Sutton, après Jean Hélène.

 

 

Vous avez dit que vous allez tout faire pour trouver les coupables. Il y aurait déjà eu des interpellations. Avez-vous des indices ? Avez-vous donné des instructions pour que l’on fasse totalement la lumière sur ces assassinats ?

J’ai été très clair. Toutes les forces maliennes sont mobilisées. Nos services de renseignement, nos troupes, tout le monde. Je crois que, en cela, je suis parfaitement en phase avec le président français. Nous nous sommes dit déterminés à faire tout pour que cette affaire soit éclaircie. Que ceux qui ont osé abattre froidement Ghislaine et Claude, où qu’ils se trouvent, sachent qu’ils n’auront plus jamais la paix.

 

 

Parmi les hypothèses, on parle de « sous-traitants », on parle d’al-Qaïda au Maghreb islamique, on parle du Mujao, on parle de bandes de criminels, sans privilégier une piste par rapport à une autre…

Vous comprendrez qu’en ce moment précis, je ne m’aventure dans aucune espèce de conjecture, je pense que nous sommes tous encore sous le choc. Mais les équipes sont au travail et vous comprendrez tous que je ne puisse partager quoi que ce soit de sensible à l’heure où nous sommes.

 

 

Rien sur l’identité, mais peut être sur le profil des personnes arrêtées, sinon des ravisseurs ?

Même pas.

 

 

La justice française a envoyé des enquêteurs à Bamako. Le Mali a ouvert ce lundi une enquête judiciaire. Y aura-t-il une coopération judiciaire entre les deux pays ? Que va-t-il se passer ? Allez-vous mobiliser des fonds pour accélérer ce processus d’enquête, Monsieur le président ?

Nous ferons tout ce qu’il faudra faire, quoi qu’il en coûte. Nous le ferons pour que cette affaire soit éclaircie. Nous avons dit que nous mettrons tous les moyens, et quand je dis, je fais. Je ne prends pas l’évènement à la légère. Cette affaire est suffisamment grave pour qu’aucun de nous ne s’avise de manquer à quelque engagement que ce soit. Si on le dit, nous le ferons. Et je me ravi de l’arrivée du magistrat français. Il y a une coopération judiciaire entre la France et le Mali, et elle sera totalement mise en œuvre.

 

 

Vous avez dit quelque chose de très émouvant, vous avez dit : « RFI, au Mali, n’a pas d’auditeur. Nous sommes de la famille RFI »…

Nous tous. Nous commençons d’abord par connaître la voix. Et après, nous vous situons par le visage. Et cela, au-delà des interviews, crée une relation presque de fraternité. Et quand l’un d’entre vous s’en va dans de telles conditions, c’est révoltant, c’est un des nôtres qui est parti ! C’est un frère qui est parti, ou une sœur, et cela, je le dis très profondément.

 

 

Par David Baché / Serge Daniel / rfi.fr

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8 COMMENTAIRES

  1. le président estun imposteur un malhonnête
    un président qui pensez qu’ils a ete élu parce qu ils porte le nom Keita à lui comparant à Sundiata
    par les griots de se pays

    cet homme à été élu sur aucun projet de société

    mes pour slogan kan kele tigui pourquoi ?
    à t’il tenu paroles une seule fois
    non mes qu’il est venu un soir bouré à télévisions national à se mettent à insulte les Maliens

    toute les critique sur le président AOK et ATT
    Sur la mauvaise gérance du crise du Nord
    mes se caméléon Ibk etais la quand ATT semé la tempête ,et ils continue plus maladroitement que ses maître

    les assassins arrêté arme à la mains on été libéré par ce tordue au ventre de crapaud parce qu ils son des proche de ses ami MNLA ANCARDINE ET QUE LE VIEUX BANDIT BIN TALABE serait un ami cher à lui et ils ne manque pas de redire au peuple j’en libérera d’autre si cela était le prix de la paix

    n’a t’il pas honte de pleuré à t’il pensez au soldats
    assassiné égorgé éventré non s’il avais pleuré de douleur il ne se mettrai pas à libéré des assassins pour qu’ils revienne ré massacré

    pleure pleure mon crocodiles de président t’es semblant le fait et sa ne leur empêche pas de dévoré leur victime

  2. SI L’ARMÉE MALIENNE AVAIT LE CONTRÔLE DE LA VILLE DE KIDAL, EST CE QUE CELA POUVAIT ARRIVER?

    LA FRANCE N’EST-ELLE PAS SA PROPRE VICTIME?

  3. IBK n est pas en phase avec le peuple malien dans sa gestion des affaires du pays : trop de largesses faites aux criminels qui continuent de narguer tout un peuple.
    L’a armée et l administration toujours aux portes de Kidal
    IBK devrait écouter le peuple qui lui fait roi et décider en fonction des intérêts de celui ci
    Il ressemble à un indécis un faible par rapport aux nombreux défits à relever !

  4. Les militaires maliens ne peuvent rien faire à Kidal, puisqu’ils sont cantonnés, ils risque gros dans cette position de cantonnement avec au tour des bandits qui circulent et complotent nuit et jour en ville.

  5. Un president ? Quel HONTE!!!!!!

    Les assassins sont la raison la raison est est claire le double jeu de a FRANCE et de ce clown de president.
    Comme si la vie de 2 journalistes qui a leur risque font leur metiers vont changer le devenir du Mali !

    Je pensais que ATT etait un con mais lui c’est un CLOWN

  6. Je n’attend pas du président qu’il aille faire ds discours d’homme fort chez RFI, pendant se temps ça part en couille au Mali rien absolument rien n’est fait pour que cela change. Je suis atterré devant l’inaction du président face aux enjeux du nord. chaque jour Kidal échappe un peu plus au Mali.

  7. Sale escroc de président!!!!!!!!!!!! Et pendant ce temps, les assassins des berets rouges ont la paix……….Les assassins et les violeurs des femmes maliennes du nord ont la paix…………..

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