Dans cet entretien exclusif qu’il a bien voulu nous accorder, le Directeur Général de Mali Manganèse, Housseyni Touré, nous parle des conséquences de la crise du nord du Mali pour son entreprise, de l’importance du gisement que celle-ci possède à Ansongo et de celle du manganèse d’une manière générale.
Monsieur le Directeur, quelles ont été les conséquences de la grave crise sécuritaire et sociopolitique, dont le Mali sort à peine, sur les activités de Mali-Manganèse ?
Pour la première fois au Mali, où l’on s’apprêtait à exploiter un minéral autre que l’or au Mali, quand est venue cette crise dont les conséquences sont évaluées à plus de 2,5 milliards de FCFA et 126 familles de travailleurs au chômage. Une localité (Tassiga) en plein épanouissement et dont le visage commence à changer ; une commune (le Bourrah) qui attise toutes les convoitises, un cercle (Ansongo) où débarquent les chercheurs d’emploi et une région (Gao) fière de sa première industrie en gestation.
Où en êtes-vous avec la reprise des activités au sortir de la crise ?
L’Etat malien, à travers le ministère de la Défense, nous demande toujours d’attendre car la zone n’est pas encore sécurisée, une insécurité résiduelle y règne toujours.
Quelle est l’importance du manganèse, d’une manière générale ?
Le manganèse, il faut le rappeler, est un minerai hautement stratégique dont la principale importance est que, fondu avec du fer, il donne l’acier. Ce qui permet, par exemple, de fabriquer les rails. Il est utilisé aussi dans la fabrication des piles, des batteries…
Pouvez-vous nous présenter votre société ?
La société d’exploitation minière Mali-Manganèse est attributaire d’un permis de recherche depuis 2008 et d’un permis d’exploitation depuis 2011. Il emploie 126 travailleurs permanents et plusieurs dizaines de temporaires.
Pouvez-vous nous rappeler l’importance de votre gisement d’Ansongo ?
Le manganèse est aussi important que l’or, le fer ou la bauxite surtout lorsqu’il s’agit d’un gisement de plus de 12 millions de tonnes dont la durée d’exploitation dépasse 35 ans.
Quels sont vos projets d’avenir ?
C’est de pouvoir récupérer certains de nos équipements qui, selon nos informations, se trouveraient à une cinquantaine de km de Kidal et pour redémarrer. NB : Les auteurs du pillage de la mine sont des gardes qui travaillaient au sein de la sécurité de la mine et non le MNLA. Il y a aussi des responsables au niveau local qui y sont impliqués.
Avez-vous un appel à lancer ?
Que l’Etat malien, la MINUSMA et les forces françaises pensent à nous sécuriser et à nous assister
Propos recueillis par Yaya Sidibé
voilà des gens qui ont fait que le nord soit toujours dans des conditions difficiles des gens Housseyni , Hasssan ,Salerh parmi tant d'autres ils sont tellement imbus de leur personne que tout développement pour eux se limite à leur propre développement c'est rageant quand il dit que ce n'est pas le MNLA qui a attaqué TASSIGA il était ou avec les Rebelles dont l'ancien président du conseil du cercle d'ansongo dans le salon de Salerh qu'ils arrêtent de mentir car sans doute ils n'oublient ce qui c'est passé en France après la guerre et c'est sur que cela se ferra au Nord
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