Profitant de notre séjour à Rabat, après la visite de la Tour Hassan, nous nous sommes entretenus avec Hicham Echerfaoui. Dans cet entretien, le guide nous parle du métier du guide, des grands projets de Sa Majesté, le Roi Mohammed VI et de sa vision sur l’éducation au Royaume du Maroc. Selon lui, le secteur touristique occupe une place importante dans l’économie marocaine.
Aujourd’hui-Mali : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Hicham Echerfaoui : Je m’appelle Hicham Echerfaoui. Je suis âgé de 42 ans et j’habite dans les régions de la ville de Rabat, la capitale administrative et diplomatique du Maroc. J’ai la licence en droit, branche relations internationales et un diplôme de programmation informatique développement informatique.
Comment se porte aujourd’hui le secteur du tourisme au Maroc ?
Le secteur de tourisme a connu un développement très important dans les dernières années, notamment depuis 2010, car il y a une stratégie pour le développer. Le paysage marocain permet à l’activité touristique de continuer de croître d’année en année. Pays de contraste, carrefour des civilisations et de cultures, porte de l’Afrique vers l’Europe, pays de dépaysement, d’aventures, terre d’hospitalité inégalée au monde, avec une ressource humaine disponible, le Maroc dispose d’atouts géographiques et naturels de grande importance qu’il importe d’exploiter de façon judicieuse et rationnelle afin de développer le secteur touristique, vital pour le progrès de notre pays et créateur d’emplois.
Quel est l’impact du tourisme sur l’économie marocaine ?
Le secteur touristique occupe une place importante dans l’économie marocaine. Une analyse du rapport annuel de la Banque centrale du Maroc publié en 2004 montre que sa part est trois fois supérieure à celle des produits de la mer, du textile ou de l’agriculture. Ainsi, c’est l’un des secteurs les plus importants pour ce qui est de la croissance économique, des devises, des investissements et de la création d’emplois.
Et surtout, le Maroc a une histoire très importante et aussi il était occupé par plusieurs civilisations, les Phéniciens, des Carthaginois, des Romains et plusieurs dynasties musulmanes depuis le VIIe siècle.
Peut-on avoir une idée sur le nombre de guides touristiques au Maroc ?
Aujourd’hui, 4000 guides sont autorisés officiellement par l’Etat.
En quoi consiste le travail d’un bon guide ?
Le guide touristique a un rôle administratif, mais pas seulement, puisqu’il partage ses connaissances et son amour du voyage avec les touristes lors de visites guidées, d’excursions. Il travaille pour une agence ou un organisateur de voyages.
Pouvez-vous nous parler des grands projets de Sa Majesté, le Roi Mohammed VI ?
Aujourd’hui, le Maroc dispose de près de 1800 km d’autoroutes opérationnelles, classant ainsi le pays en deuxième position sur le continent, derrière l’Afrique du Sud.
Le Port marocain sur la rive sud du détroit de Gibraltar, à 13 km des côtes espagnoles, fête ses onze ans. Le Maroc est classé par les Nations unies à la 16è place mondiale pour le transport maritime.
Le Maroc est devenu aujourd’hui une plaque tournante en Afrique en matière d’industrie automobile. Après l’usine de Renault à Tanger, et celle de PSA à Kenitra, le pays s’apprête à accueillir le Chinois BYD. Le Royaume est un leader en Afrique en matière d’énergies renouvelables. Le pays a lancé de grands projets, dont la station Noor, à Ouarzazate, faisant de l’utilisation des énergies. Sans oublier le train TGV, seul pays en Afrique.
Et comment se passe l’éducation au Maroc ?
L’éducation au Maroc, c’est gratuit à commencer par l’école primaire, le collège et le lycée et l’université avec une bourse pour les indigents. Il s’agit des étudiants qui n’ont pas les moyens pour continuer leurs études.
Un mot sur la Tour Hassan ?
La Tour Hassan est un minaret historique jamais terminé, cet édifice devait être non seulement la plus grande mosquée, mais aussi le plus grand monument religieux du monde au XIIe siècle. Les travaux de construction de cette mosquée ont commencé en 1196 sous l’initiative du sultan almohade Abu Yusuf Yaqub al-Mansur (1184-1199), petit-fils d’Abd al-Mumin, fondateur de la ville impériale de Rabat en 1150, le sultan al-Mansur voulait faire de Rabat la capitale de son empire qui, au XIIe siècle, s’étendait de la Tripolitaine (Libye) à Castille (Espagne) Cependant, les travaux furent abandonnés juste après la mort du sultan en 1199. La Tour devait culminer à plus de 60 m, mais n’atteignit que 44,3 m.
En 1755, le tremblement de terre de Lisbonne toucha Rabat et détruisit entièrement les colonnades de l’esplanade. L’espace de la Tour Hassan a été restauré à partir des années soixante du XXe siècle, lors de la construction du mausolée alaouite sur une partie de son esplanade. A l’origine, le minaret était bâti pour accueillir jusqu’à 40 000 personnes. Son style, est un chef-d’œuvre de l’art marocain traditionnel.
Le Roi Mohammed VI toujours dans ces discours lance un message de paix à tous les pays voisins pour construire une union solide et forte pour défier les contraintes futures.
Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA à Rabat, au Maroc