Hamadoun Amion Guindo, Secrétaire général de la CSTM à propos de la multiplication des grèves au Mali : « À la base, il y a une insatisfaction dans la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement »

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Au Mali, le vent de la contestation souffle de plus en plus fort. Le front social connait, en effet, une dynamique protestataire qui touche plusieurs secteurs d’activité. Des actions ont déjà été menées par les enseignants, les magistrats, les transporteurs, les travailleurs du ministère des affaires étrangères, les Directions de finances et des matériels de la primature et des ministères, les bouchers…Pourquoi assiste-t-on  à une surchauffe aujourd’hui du front social au Mali ? Selon Hamadoun Amion Guindo, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), aujourd’hui toutes ces manifestations se tiennent par rapport aux insatisfactions que les organisations syndicales constatent dans la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement lors de leur négociation. « Le secrétaire général Aujourd’hui, que ça soit dans l’enseignement, la santé, les magistrats, le transport et un peu partout quand vous entendez parler de grève, c’est qu’à la base il y a une insatisfaction dans la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement», explique Hamadoun Amion Guindo. Lisez notre entretien avec le président de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) Hamadoun Amion Guindo.

Le Républicain : Bonjour Monsieur, veuillez-vous présentez s’il vous plait ?

Hamadoun Amion Guindo : Je me nomme Hamadoun Amion Guindo, je suis le Secrétaire général syndical de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM).

Aujourd’hui on assiste à une vague de protestations au Mali, que pensez-vous de cette flambée de manifestations à Bamako ?

Je pense qu’en parlant de protestations, on parle du front social. Il faut dire qu’effectivement ces derniers temps nous assistons à une ébullition sur le plan social qui se manifeste par des mouvements de grève. La dernière en date fut celle des magistrats. Nous savons qu’aujourd’hui toutes ces manifestations se tiennent par rapport aux insatisfactions que les organisations syndicales constatent dans la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement lors de leur négociation, c’est-à-dire à un moment les cahiers de doléances ont été déposées et toutes les informations ont été données par rapport aux résultats des négociations qui ont eu lieu entre les organisations syndicales et le gouvernement et qui depuis attendent et ils savent que souvent il faut mettre la pression. Ces informations ont été dispersées au niveau de l’ensemble des militants pour savoir comment ont été gérées toutes les doléances et revendications acceptées par le gouvernement. Sous la pression, il a été constaté une insatisfaction de part et d’autre ce qui a conduit infailliblement à des dépôts de préavis de grève. Des grèves qui ne sont pas souvent peut-être bien négociées. Aujourd’hui, que ça soit dans l’enseignement, la santé, les magistrats, le transport et un peu partout quand vous entendez parler de grève c’est qu’à la base il y a une insatisfaction dans la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement.

Que faut-il faire pour empêcher la surchauffe du front social ?

À mon avis, mieux vaut prévenir que de guérir, nous sommes un pays de dialogue, de culture nous sommes un pays de dialogue. Je pense qu’il y a longtemps que nous avons suggéré au gouvernement de mettre en place un cadre de concertation de dialogue social pour prévenir des conflits. Nous ne savons pas ce qui se passe.

Donc, actuellement, il y a un manque de dialogue social ?

Tous les gouvernements successifs ont dit qu’ils vont mettre en place un cadre de concertation de dialogue social. Nous savons qu’au niveau de l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine(UEMOA), tous les chefs d’Etat se sont engagés à mettre en place un cadre de concertation de dialogue social depuis 2009. Seul le Mali n’a pas mis en place un cadre de concertation de dialogue social. Quand nous n’exploitons pas cette richesse, le dialogue social est une richesse à mettre à profit pour prévenir un certain nombre de conflits, les conflits risquent de se répéter.

Votre mot de la fin ?

Le patronat, les mouvements syndicaux et le gouvernement…doivent impérativement dialoguer. Ça ne coûte rien dès lors que c’est une recommandation des chefs d’Etat de l’espace UEMOA depuis 10 ans maintenant.

Mamadou ONOGO

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5 COMMENTAIRES

  1. La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu- elle a . Les maliens en general ne sont pas des bons patriotes et IBK ne peut pas resoudre des problemes datant de 1961. Le gouvernement sur place est le meilleur pour le grand MALI. Les opposants au regime n’ont aucune experience internationale

  2. communique from Julu Mandingo to Julu Ubuntu. According to news reports people of Mali In Kind treatment of government is beginning to obtain attention it should receive from government. I beg you to stay within bounds of law being it is effective tool plus it requires of you to bring forth plus maintain greater intelligence that in pursuit of ongoing plus future goals always is in your best interest. Nobody like stupid not even stupid.
    Being you possess greater attention from government you should require government to be more transparent plus make important non security information available so that whole of intelligent people both supporters plus opposition of government may individually plus as group seek reasonable under total circumstance solutions having benefits for nation as whole. We must maximize benefits plus first make use of majority of those benefits where they will timely produce more benefits so that as many citizens as possible receive benefits of upgrade in living conditions.
    Please continue to give government of Mali what all governments of Africa deserve with that being treatment In Kind to its governing.
    Very much sincere,
    Henry Author(people of books) Price Jr. aka Obediah Ubuntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.

    translationbuddy.com

  3. Le syndicalisme et la politique ne font pas bon ménage. Dans ce pays, tous ceux qui se disent syndicalistes sont des politiciens qui ne cherchent qu’à manger comme tout autre malien d’ailleurs. Quand les opposants les approchent avec quelques billets de banques, ils sortent avec toutes sortes de revendication maximalistes pour faite chier les gens. Ces mouvements de grèves ne sont que de la manipulation politique et rien d’autre.

  4. Vous syndicats vous êtes des lions sans dent aujourd’hui, car le premier gouvernement de la troisième République vous ont fragiliser en vous émiettant, avec ces morceaux de syndicats çà et là aucun combat ne serait gagné. Il faut absolument que vous vous rendiez compte de cela rapidement pour garantir le bonheur du monde des travailleurs du Mali. C’est dommage et vraiment dommage de votre part, vous syndicats du Mali qui doivent rapidement mettre en place un système de passerelles capables de mobiliser tous en même temps, c’est seulement à ce prix que des combats pourraient être gagner et garantir le bonheur des travailleurs de ce pays qui souffres énormément aujourd’hui. Vous syndicats de ce pays sachez que le gouvernement pratique le principe de “diviser pour mieux régner” et dans de pareil cas vous devenez les dons de la farce. Mais, mais, mais sachez aussi que se soit avec des syndicats ou pas, la crise atteindrait son seuil de maturité totale et ce jour là aucun frein ne serait utilisable pour arrêter le mal, car tous les domaines de confiance seraient surannés, avariés et inadaptés et alors c’est tout le pays qui s’embrasera, cela pour très longtemps.
    Si ce pays était doté d’un seul bon syndicat uni et cohérent, c’est lui qui devrait poser le problème des troupes qui sont actuellement présentes au Mali et qui fausses le pouvoir d’achat des travailleurs en le foulant au sol, comment un gouvernement responsable peut-il accepter d’amener des milliers de troupes sans songer à revoir le pouvoir d’achat de ce peuple? C’est aberrant, ignoble et irresponsable car cette troupe achète dans les mêmes marchés que le pauvre peuple mais avec des revenus totalement différents, si les membres de cette troupe peut payer un objet à 100 FCFA, le pauvre peuple ne pourrait débourser qu’un FCFA; en outre si les membres de cette troupe sont payés à 1000 FCFA, ceux du pauvre peuple n’est payés qu’à 1 FCFA. Il est temps et grand temps que le gouvernement de ce pays comprenne ça et très rapidement.

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