Grève illimitée au ministère des affaires étrangères :« C’est la majorité qui suit le mot d’ordre de grève» Dixit le Secrétaire Général du Syndicat

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La grève au niveau du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale perdure. Cette grève qui a commencé depuis le 22 février dernier continue malgré l’entrée en fonction d’un nouveau ministre de la diplomatie malienne.

Nous avons rencontré le secrétaire général du Syndicat libre des travailleurs dudit département, Mahamadou Keita.

Le Combat : pourquoi cette grève illimitée ?

Mahamadou Keita : Nous avons un ensemble de doléances classées en deux groupes. Un premier lot pour la gestion interne qui fait l’objet d’un cahier spécifique de doléances portant sur les primes et indemnités, le statut autonome, le statut particulier, le récent développement. Et le deuxième lot est lié aux autres services en rapport avec les fonctions de diplomates.

Aujourd’hui, quel est l’état de la grève au sein du département ?

C’est la majorité qui suit le mot d’ordre grève. Aujourd’hui, il n’y a que le service minimum qui fonctionne. C’est normal puisse que ce minimum de service est institué par la loi de notre pays et nous ne voyons pas d’inconvénient en cela. Mais seulement, il faut souligner que la majorité des travailleurs suit le mot d’ordre de grève.

Nous sommes 241 personnes au département des affaires étrangères et de la coopération internationale et 240 dans les représentations diplomatique et consulaire du Mali. Sans risque de me tromper, il y a, au niveau du département, 97% des travailleurs qui suivent ce mouvement. Mais, il n’y a que trois à quatre personnes qui n’ont pas suivi le nouveau syndicat que je représente et qui est issu de la dislocation de l’ancien bureau syndicale, depuis septembre 2010.

Quels sont les bureaux importants qui sont aujourd’hui fermés?

Les bureaux des cadres en grèves sont entre autres, le bureau des affaires étrangères et politiques et la direction des affaires juridiques. Et personne n’ignore combien sont importants ces services qui sont désertés par les travailleurs.

Quelles sont les conséquences de cette grève pour l’Etat malien ?

Les conséquences pour le pays sont multiples pour un département que le notre. Par exemple, en matière de décentralisation, les fonds européens qui servent à alimenter ces projets sont gérer par nos services et cela est valable pour la coopération entre le Mali et les autres pays en matière de santé, énergie, eau….

L’autre aspect est que, le ministère des affaires étrangères est un ministère régalien et en conséquence, il est la vitrine du Mali vue de l’extérieur. Le poids des affaires étrangères dans le développement du pays est grand, surtout en matière de financement de l’extérieur. Nul n’ignore notre poids et la situation doit interpeler les plus hautes autorités. Actuellement les différents services ne fonctionnent que de nom.

Propos recueillis par Baba Ahmed

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