Après la première manche de la grève débutée le 10 juillet dernier qui lui a permis d’avoir satisfaction à 80%, l’Association malienne des revendeurs de cartes de recharge (Amrcr) a déclenché une grève de 48 heurs qui a débuté vendredi dernier et a pris fin hier lundi. Ce mouvement de grève consistait à boycotter les produits d’Orange-Mali jusqu’à la baisse des prix initiaux de vente des cartes, à savoir 900 Fcfa, au lieu de 930 FCfa. Au sortir de l’Assemblée générale qu’a animée l’Amarcr, vendredi dernier, nous avons rencontré son vice-président, Mohamed Dramé. Entretien.
Notre Printemps : Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette Assemblée ?
Mohamed Dramé : Au fait, cette Assemblée, c’est pour non seulement d’informer sur les différents changements intervenus au niveau du prix de cartes de recharge, mais aussi de sensibiliser nos militants sur la vie du mouvement, sinon de l’association en charge de gérer les revendeurs des cartes de recherche.
Concrètement, le problème se situe à quel niveau ? C’est chez Orange-Mali ou les masters ?
C’est un problème au niveau d’Orange-Mali et aussi des masters. Parce que quelque part, il n’y a pas un contrat direct entre nous et Orange-Mali. Donc, nos représentants, ce sont les masters ; ce sont eux qui discutent les prix ; ce sont eux qui discutent la commercialisation des cartes. Si eux, ils acceptent de conclure des contrats sans nous consulter, on suppose que cela est une atteinte à la bonne marche de notre métier. Aujourd’hui, nous pouvons dire que le problème, c’est au niveau d’Orange-Mali et des masters.
A quel niveau se situe l’augmentation ? C’est sur les cartes de 1000, 2000 FCfa ou toutes les autres ?
L’augmentation, c’est à tous les niveaux. Si une carte de 1000 FCfa est cédée entre 900 et 930 Fcfa, donc pour avoir une carte de 5000 FCfa, il faut multiplier une carte de 1000 F par 5. Si l’augmentation est ressentie sur la carte de 5000 FCfa, elle se répercute automatiquement sur les cartes de 1000, 2000, 10000, 25000 Fcfa et même sur les «Zérin».
Comment comptez-vous vous faire entendre ? Vous pensez qu’avec la grève, çà peut aboutir ?
D’abord, on a passé par les médias et on a décrété 48 heurs de grève. Maintenant, nous allons vers les boutiquiers pour une sensibilisation de porte à porte. Il s’agit de les sensibiliser sur le problème qui mine la vente des cartes de recherche. Si nos actions n’aboutissent pas, nous allons prendre des mesures draconiennes.
Combien estimez-vous le nombre des demi-grossistes ?
En 2010, nous avons recensé 1200 demi-grossistes à travers la capitale, sans compter Kati et Sénou. Mais actuellement, le nombre tourne autour de 1500 et 1600 demi-grossistes, c’est-à-dire, ceux qui commandent à partir d’un million. Donc, imaginez, 1600 demi-grossistes multiplier par un million, c’est considérable.
Propos recueillis par Alpha M. CISSE