Goudia KONATE, président de l’ «Association Changement de Mentalités pour le Développement» : «Personne d’autre ne pourrait nous sortir de l’auberge sans nous-mêmes»

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M. Goudia KONATE, journaliste de son état, est Censeur dans un lycée de Bamako. C’est lui qui préside actuellement aux destinées de l’ «Association Changement de Mentalités pour le Développement» (ACMED). Pour en savoir plus sur son Association, nous l’avons approché. Voici ce qui ressort de notre entretien !

Le Guido : Pourquoi la création de l’ACMED ?

Goudia KONATE : Avant de répondre à votre question, permettez-moi de vous faire une petite confidence. L’appellation ACMED est l’œuvre de plusieurs mois de réflexion. Je rappelle que notre Association n’est pas une de plus. Tout au contraire. Alors ACMED, sigle de «Association Changement de Mentalités pour le Développement» a vu le jour en 2011. C’est lorsque des problèmes quasiment communs à tous les Maliens sans exception nous ont été dévoilés, que le courage de prendre le taureau par les cornes nous a assailli. Par conséquent nous avons décidé de faire quelque chose. ACMED n’est certes pas une panacée. Nous souhaitons, simplement à travers elle, apporter notre modeste contribution à l’éradication de nos souffrances et de nos problèmes de l’heure. D’autres Maliennes et Maliens, ayant partagé le même sentiment et voulant lutter en faveur des mêmes causes se sont joints à nous. Et ensemble, nous avons créé ACMED. Après de nombreuses réflexions nous sommes arrivés à la conclusion suivante : «Si nous voulons minimiser au maximum les maux de notre vaillante société, il nous appartient de songer à un véritable changement de notre comportement et de nos mentalités». Ce qui ne signifie nullement que tout doit être remis en cause. Il faudrait au contraire confronter les idées et faire la part des choses. Puisque le bébé ne doit pas être jeté avec l’eau du bain… Pour vous donner un exemple très simple, il faut aider à changer l’acception populaire au Mali qui consiste à dire ou à penser que l’on vient aux affaires chez nous dans le seul but de piller les caisses de l’Etat sans être jamais inquiété. Le cas DSK se devait de servir de leçon. Nul n’est censé être au-dessus de la loi. ACMED n’est pas un parti politique, mais tout ce qui touche au contribuable malien est aussi notre affaire. Il est temps que l’on cesse de penser que le Mali se limite à Bamako… Il faut penser à responsabiliser nos populations rurales. Elles n’ont aucun mérite d’être éternellement marginalisées. Pour d’ores et déjà marquer de notre engagement à faire changer des habitudes négatives, vous rencontrerez au sein du Bureau Exécutif National de notre association toutes les couches socioprofessionnelles du Mali.

Quels sont les objectifs spécifiques de l’Association et de quels moyens disposez-vous pour y parvenir ?    

Nous nous fixons comme objectifs spécifiques, entre autres, de soutenir des actions de développement économique, socio-sanitaire et culturel. L’autre objectif tient à la lutte contre la pauvreté, l’analphabétisme et l’ignorance ainsi que le problème de l’emploi des jeunes et des femmes.  Quant aux moyens dont nous disposons pour y parvenir, la devise de ACMED résume presque à suffisance notre engagement pour réaliser notre rêve. A savoir : «Personne d’autre ne pourrait nous sortir de l’auberge sans nous-mêmes». En d’autres termes, tout doit commencer par nous avant que les autres ne soient impliqués. Cela ne signifie pas que les portes de l’ACMED sont fermées. Mais, nous bataillerons farouchement contre l’exclusion. Si chaque Malienne ou chaque Malien s’y met, nous pourrions faire déplacer des montagnes. Il faut que chacun de nous ait son mot à dire dans la construction d’une Nation digne de ce nom.

 Avez-vous un appel à lancer ?

A ce siècle où tout se réalise à une vitesse extraordinaire, notre pays se doit de se mettre au diapason. Nous n’avons pas droit à l’erreur. Si nous avons une ressource inépuisable, c’est bien la jeunesse de notre population. On comprend aisément donc que l’avenir nous appartient. A cet effet, mon appel est lancé à toutes les forces vives de notre pays. Il faut que nous prenions conscience, aujourd’hui plus qu’hier, que tout développement dépend de nos considérations. Il faut donc essayer de changer celles qui ne sont pas très positives. Pour faire face au défi de la globalisation.

Réalisé par Alima TOURE

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2 COMMENTAIRES

  1. Je suis du même avis que vous, j’étais a la recherche d’une association comme la votre je voudrais y adhérer.

    pouvez vous me donner votre adresse de contact a bamako.

    Donnez moi vos programmes de rencontre et les conditions d’adhésions.

    Je suis opérateur économique malien dans le tourisme et dans l’énergie renouvelable.

    Notre pays va mal alors il faut une thérapie de choc

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