Le renforcement des capacités des services de sécurité continue pour rendre plus opérationnelles les forces de sécurité. C’est dans ce cadre que le l’Inspection des services de sécurité et de la protection civile a initié une formation de deux semaines. Laquelle a débuté lundi 22 juillet 2019 à l’intention des inspecteurs des services de sécurité. L’inspecteur en chef des services de sécurité et de la protection civile, Gal Samba Kéïta, s’est prêté à nos questions. Lisez
Votre structure, à savoir l’inspection des services de sécurité et de la protection civile a organisé une formation à l’intention des inspecteurs. Pouvez-vous nous en dire plus ? En clair, quel est l’impact de cette formation pour les inspecteurs, voire les forces de sécurité intérieure?
La formation est le meilleur moyen de corriger les insuffisances et les dysfonctionnements constatés dans l’exécution d’une mission assignée. Cette formation viendra sans doute les préparer à y faire face. Après cette formation, les inspecteurs seront bien outillés afin d’accomplir pleinement leurs missions dans le respect des normes internationales.
Cette formation, apprend-on, est focalisée sur la cartographie des risques. Pourquoi pas sur d’autres domaines relevant de leurs compétences ?
La formation est concentrée sur la cartographie des risques, parce que c’est le défi du moment. Nous avons privilégié la cartographie des risques et le management des risques. Les besoins ne finissent pas, nous les priorisons selon les défis du moment et, surtout, le contexte.
Quel bilan tirez-vous de la collaboration entre ISSPC et le DCAF ?
Un bilan très satisfaisant. J’avoue que l’assistance du DCAF à nos côtés est d’un apport très utile. Le DCAF nous a appuyés pendant plusieurs années et surtout dans nos missions depuis que le partenariat a été ficelé. Les différentes formations ont permis d’outiller les inspecteurs dans leur savoir-faire.
Concrètement, qu’en est-il des rapports entre forces de sécurité intérieure et population un des objectifs recherchés par DCAF ?
Oui, nous pouvons le dire que la confiance est en train de s’installer entre la population et les forces de sécurité intérieure aujourd’hui. Cet aspect a beaucoup évolué. Le département de la sécurité depuis un certain temps, en collaboration avec ses partenaires, table sur une sécurité de proximité à travers la mise en œuvre du concept de police de proximité dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie dans plusieurs localités. Cela pour instaurer une relation de confiance féconde avec la population. Je puis vous rassurer que les rapports sont au beau fixe.
Quel rôle l’inspection peut-il jouer dans le respect des questions de droits de l’homme ?
C’est très simple, l’inspection veille à la bonne application des lois et règlements avec des recommandations pertinentes en cas de dérives et propose à la hiérarchie des sanctions contre les brebis galeuses. Pour cela, je disais tantôt que cette formation vient à point nommé car elle va encore renforcer les compétences professionnelles des forces de sécurité et les inspecteurs dans leur savoir-faire.
Vous faites combien de missions dans l’année ?
L’inspection a un programme d’activités annuel avec des missions annoncées, des contrôles inopinés et des missions d’enquête après avis du MSPC.
Avez-vous les moyens conséquents pour inspecter tous les services de sécurité de l’intérieur puisque, le Mali étant si vaste ?
Le gouvernement accompagne l’inspection par un budget de fonctionnement et les partenaires nous appuient pour la mise en œuvre de notre programme d’activités annuel. Nous travaillons en étroite collaboration avec les inspecteurs des services opérationnels du département afin d’atteindre toutes les localités de l’intérieur.
Avez-vous les moyens pour accomplir vos missions ?
Oui nous menons nos missions avec les moyens de bord. Mais il faut reconnaître l’accompagnement de nos partenaires qui nous appuient inlassablement dont je salue ici l’engagement sans faille aux côtés du Mali. Dans le souci de la sécurité des personnes et leurs biens, le gouvernement du Mali, à travers le ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, nous assiste beaucoup.
Après cette formation, que fea l’inspection?
Très belle question. Comme l’objectif de la formation l’indique, nous allons appliquer les acquis de la formation par des missions sur le terrain.
Pourquoi la structure ne communique pas?
Oui, nous vous donnerons les informations qui peuvent être communiquées et tairons celles qui ne sont pas diffusables. C’est cela aussi assurer la sécurité des personnes et des biens. Il ne faut pas diffuser une information qui peut créer des problèmes sur le champ. Mais la donner au bon moment.
Que pensez-vous de la sécurité au Mali ?
Oui, toutes les grandes nations du monde ont connu des moments d’insécurité dans leur existence. Elles ont pu les surmonter, donc nous pouvons surmonter ce défi si la population continue de faire confiance aux forces de sécurité. Il est bon de saluer l’engagement sans faille du ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le Gal Salif Traoré.
Correspondance particulière