Général Lamine Cissé : “Il ne faut pas tarder” à intervenir au Nord-Mali

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Général Lamine Cissé : "Plus vous attendez, plus l'ennemi se renforce

L’ex-chef d’état-major du Sénégal et ancien représentant spécial des Nations unies en Afrique de l’Ouest, le général Lamine Cissé, insiste sur la qualité des renseignements nécessaires avant l’envoi de troupes au Nord-Mali.

Jeune Afrique : Initialement, la Cedeao envisageait d’envoyer 5 000 militaires au Mali. Est-ce que cela suffit ?

Général Lamine Cissé : En matière de combat, ce ne sont pas uniquement les effectifs qui comptent. Le rapport des forces dépend également des capacités et de l’équipement de l’ennemi. De ce point de vue, l’évaluation précise de la situation sur place est indispensable avant d’envoyer des troupes. D’autant que sur ce théâtre d’opérations il y a les rebelles du MNLA [Mouvement national pour la libération de l’Azawad, NDLR], qui revendiquent un territoire, et les djihadistes, qui ont un tout autre agenda. Cela complique la situation.


Il faut éviter que les populations fraternisent avec l’ennemi, qui lui au contraire va chercher des appuis locaux. Ne serait-ce que pour se dissimuler.

 

Il faut également couper ces groupes armés des populations en favorisant le développement économique de la zone et en satisfaisant les besoins essentiels des habitants. On peut ainsi éviter qu’ils fraternisent avec l’ennemi, qui lui au contraire va chercher des appuis locaux. Ne serait-ce que pour se dissimuler.

Avec un risque de guérilla urbaine…

C’est à envisager. Pour éviter cela, le renseignement est capital. Les services spéciaux doivent obtenir un maximum d’informations : effectifs, nature de l’armement, nombre de véhicules, caches d’armes, relations avec les populations… Il faut savoir ce qu’il y a de l’autre côté.

Un appui aérien est-il nécessaire ?

Cela fait partie de l’arsenal, mais il faut savoir précisément sur qui on tire pour éviter les dégâts collatéraux.

L’armée malienne peut-elle intervenir seule ?

J’en doute. Elle avait déjà auparavant du mal à venir à bout d’Aqmi [Al-Qaïda au Maghreb islamique]. Une force africaine dispose de moyens supérieurs, et avec un soutien logistique occidental, cela peut inverser le rapport des forces.

L’habitude de ce genre de terrain est-elle nécessaire ? En clair, faut-il envoyer des soldats sahéliens ?

Non, pas forcément. Les militaires savent s’adapter, ils s’entraînent pour cela.


N’en doutons pas, des plans sont déjà établis et les liaisons sont permanentes.

Cette question est du ressort des dirigeants politiques. Les états-majors définiront ensuite les contours du commandement pour constituer une force homogène et efficace. Ils prendront également les dispositions nécessaires pour travailler avec Bamako. Mais n’en doutons pas, des plans sont déjà établis et les liaisons sont permanentes.

Quel doit être l’objectif d’une telle opération : sécuriser la région ou neutraliser l’ennemi ?

Cela dépend de la vision des Maliens et de la communauté régionale. C’est une décision politique, et les militaires s’adapteront ensuite avec un scénario adéquat. Mais, j’insiste, il ne faut pas tarder. Plus vous attendez, plus l’ennemi se renforce.

21/06/2012 à 16h:03 Par Propos recueillis par Philippe Perdrix  / jeuneafrique

 

Commentaires via Facebook :

13 COMMENTAIRES

  1. C’est simple, leurs soutiens sont connus de tous,il faut monter la pression sur eux afin qu’ils arrêtent de les financer on verra au bout de quelques jours et la suite sera un jeu d’enfant

  2. UNE BASE D’INFORMATIONS STRATÉGIQUES A BASE D’INTELLIGENCE COLLECTIVE PERMETTRA DE LUTTER EFFICACEMENT CONTRE LE TERRORISME ET ÉVITER LES DÉGÂTS COLLATÉRAUX

    Bonjour,
    Interview très mesurée qui pointe du doigt l’intérêt de la qualité des renseignements avant de choisir une solution et les dégâts collatéraux éventuels en cas de guerre (usage de la force).

    C’est une des raisons qui fait que dans la solution globale négociée à base de conférence de compromis étendue à tous les Maliens que je propose, une base d’informations stratégiques à base d’intelligence collective (participation de tous les Maliens nécessaire ainsi que la coopération avec les pays voisins et au niveau international) sera utilisée pour lutter, de façon ciblée, à partir d’informations pertinentes, vérifiées, contre le terrorisme et éviter les dégâts collatéraux.

    Dans cette solution, l’intégration équitable des communautés et le développement durable et équitable sont proposés comme moyens pour éviter la récupération des populations locales par le terrorisme et pour garantir une paix et une sécurité durables et le bien-être collectif.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail: [email protected]

  3. Le bambara t’ emmerde Jongoye et même demain c’est la langue la plus parlée au Mali que tu veuille ou non. Tous les sudistes sont considérés dans la conscience collective comme des bambara. Ce n’est pas un crime et cette langue est africaine car parlée en Guinee, au Senegal, au Burkina, au Mali… Les jaloux vont maigrir !!!!!

  4. vous au moins vous osez dire la vérité que la bande de soldats indignes et leurs supporters essayent de cacher ……des lâches et des péteux qui veulent refuser l’intervention cedeao alors que les terroristes et leurs complices occupent plus de la moitié du territoire national sans être inquiétés par la racaille de kati ……de l’orgueil mal placé ….

  5. AUTANT IL EST PLUS QUE TEMPS DE SE DEBARASSER DES REBELLES, AUTANT , IL EST DEVIENT IMPERIEUX DE DISSOUDRE OU D’ECRASER LE CNRDR+E

    Le CNDRE bourreau du peuple malien

    Trop c’est trop. Chers confrères, le personnel du Commissariat à la Sécurité Alimentaire vient de vivre l’incroyable.
    Des énergumènes en uniforme policier et militaire, payés et engraissés aux frais du contribuable malien, se présentant comme des envoyés du si tristement célèbre Comité National de Redressement de la Démocratie ont molesté et embarqué le garde du corps du Commissaire à la Sécurité Alimentaire après avoir tiré des coups de feu. L’enlèvement a eu lieu ce matin au siège du CSA sous les yeux ahuris du personnel et des badauds.
    Quelle est la faute du sergent Makamba sissoko ?
    Seuls les fameux ‘’redresseurs de la démocratie’’ pourront répondre. A notre connaissance, Makamba Sissoko, élément du prestigieux 33ème régiment des commandos parachutistes, appelés bérets rouges est le frère cadet du Général Hamidou Sissoko dit Man, lui aussi victime de l’arbitraire du ridicule CNDRE qui n’a eu d’autre mérite que d’offrir sur un plateau d’argent, les trois régions du nord du pays à ses ennemis.
    Sûr de son FORFAIT qu’il essayait de faire passer pour un sauvetage du Mali de sa noyade programmée, pensant ainsi berner le peuple dans sa totalité, le fameux CNDRE n’a trouvé d’autre occupation à ce jour que celle de traquer et d’humilier des fils de ce pays qui parfois sont plus méritants que ceux veulent usurper aujourd’hui le pouvoir et asservir les maliens : triste exploit.
    A quand la fin de cette anarchie ?
    L’adage dit : quand la case de ton voisin brûle, il faut l’aider à l’éteindre. Au rythme des arrestations et kidnapping auxquels nous assistons aujourd’hui, surviendra indubitablement le tour de chacun, si rien n’est fait. Si cette mainmise sur NOTRE ARMEE et cet exercice de fait du pouvoir du monstre CNDRE n’est pas freiné, personne n’est à l’abri de la vendetta et de l’aigreur manifeste de la junte.
    Jusqu’à preuve du contraire, le Mali appartient à chacun de ses fils. Aucun, pour une raison que ce soit, n’a le droit d’oppresser, à fortiori, torturer ou assassiner d’autres maliens impunément. Le peuple magnanime du Mali a déjà été plus clément que la clémence elle même envers le CNDRE en acceptant d’accorder l’amnistie à ces putschistes du dimanche pour leur crime imprescriptible. En réponse, eux continuent de semer la division et la terreur au sein de l’armée et du peuple malien.
    Cependant, une chose est claire et immuable : la vérité rattrape toujours le mensonge et la roue de l’histoire tourne, nul ne peut l’arrêter ou la torpiller. Le peuple veille et n’oublie jamais

    • Arrêtes de nous en merder. Ceux qui sont arrêtés ont certainement fait kelke chose. Sinon nos parents sont RDA k’ils depuis le coup personne n’est inquiet outre mesure mise apart le problème du nord. Fouter nous la paix woe.
      En 1991 1992 il y a eu plein d’arrestation au sein de l’armée et personne n’a crié au scandale. ATT a arrêté Berus, Djabira et tué d’autre comme Siaka Koné. Qui a parlé de division de l’armée?? De grace laissons le militaires régler leur problème. Nous on veut avancer.

  6. Merci mon général nous avons toujours dit ici sur ce cite que le Temp joue contre nous merci encore. qu’elle qu’en soit sa situation .l’armée malienne na pas été décimé pour nous elle est intact comme armée a mon avis cette fois ci elle na pas fait de guerre frontal ou peu elle avait opter pour une stratégie de perdre car elle attendait les rebelles pour les repousser au lieu d’aller vers eux ont ne sais pas pourquoi? mais cette fois ci c’est elle qui va chercher les rebelles . avec une bonne collaboration de nos pays frères frontaliers et les populations local du nord elle ne devrai pas être longue. quand au soldats de la cedao nous avons bien besoin deux pour nous aider a sécurisé les terrains libéré car la zone est vaste pour que l’armée soit en nombres suffisant sur les zones de combat cette foi sa ne sera pas du cache cache comme le chat et la souri bon courage et nous sommes prêt a chanter le Diandio pour vous le moment venue inchallah 😆 🙄

  7. Je suis d’accord avec vous M cissé. De grace je demande au PM et son gouvernement,la CDEAO, L’UA et la communauté internationale (ONU,la France de n’est plus tarder les choses.Un adage bamabara dit ” an kana mourou mè Bachou kan na”

    • Dégage avec tes adages bambara, ça ne marche pas, le Mali ce n’est pas seulement que ces gens là. D’ailleurs cela fait partie du problème actuel malien. Plus des 3/4 des maliens n’est pas bambara( peulh, Bobo, senoufo, Sonrhai,Bozo, soninké, sarakolé et autres)

      • Toi imbécile zenofobe ce loi ton problème s’il parle bambara ou bobo ou peulh?????
        Si tu veux parler ta langue parles là personne au Mali ne va t’empêcher. Il n’y a aucun problème de ce genre au Mali. Mais des personne comme toi sont très négatives et dangereuses pour la paix sociale. Quel problème de langue toi aussi tu vas imposer. Nous avons assez de problème comme cela.

  8. Merci mon General au moins vous, vous ne parler pas de venir securiser les institutions a Bamako.

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