FMOS-FAPH/USTTB : Un club de débat performant qui a besoin du soutien des décanats

0

Dans une interview accordée au journal ‘’Le Confident’’, Kalilou Niaré, président du club de débat de la faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) et de la faculté de pharmacie (FAPH) de l’université des sciences des techniques et des technologies (USTTB) n’est pas passé par mille chemin pour manifester son mécontentement face à cette situation. En effet, malgré l’obtention de 4 trophées en 4 compétions, ils n’ont jamais été ni félicités, ni encouragés par les doyens de la FMOS et celui de la FAPH. Suivons son cri de cœur…

 

Le Confident : Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis Kalilou Niaré, étudiant en 5ème année à la faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) de l’université des sciences des techniques et des technologies (USTTB). Je suis par ailleurs, le capitaine en exercice de l’équipe de débat de la FMOS/FAPH et non moins président du club de débat desdites facultés.

Pourquoi avez-vous vous mis en place un club de débat pour le compte de la FMOS-FAPH?

En effet, mes coéquipiers et moi voulions créer un cadre qui permettrait à l’ensemble des étudiants de pouvoir s’exprimer pour améliorer leur talent d’orateur et d’apprendre assez sur la prise de parole en public, car nos différentes professions exigent l’éloquence. Aussi de pouvoir instaurer une tradition de débat au sein de nos deux facultés. Et pour finir c’est aussi pour nous, un moyen de véhiculer un message de paix, d’entente et de cohésion au sein de nos deux facultés et aussi d’intervenir dans le domaine humanitaire.

Sur quelle base choisissez-vous les membres du club ?

Le choix des membres n’était conditionné qu’à une seule chose, c’est-à-dire, être étudiants soit à la FMOS ou à la FAPH. Cependant, il s’agit uniquement des étudiants en classes supérieures.

De sa création à nos jours, votre club a pris part à combien de concours et combien de fois avez-vous été victorieux ?

De sa création à nos jours nous avons participé à 2 compétitions. La première dont j’étais le capitaine de l’équipe de la FMOS/FAPH au profil du citoyen organisé par la première dame et l’ACC dont nous sommes détenteurs du trophée et du titre de meilleur débateur, détenu par mon frère Ibrahim Aly Ascofaré, qui d’ailleurs est le capitaine de l’équipe nationale qui doit représenter le Mali à la coupe Panafricaine de Débat au Burkina Faso. La seconde organisée par la coordination nationale de l’AEEM dont nous sommes également détenteurs du trophée en partenariat avec la FST et l’ISA et nous avons eu aussi le titre du meilleur débateur détenu par le vice-président du club Abdoulaye Sangaré.

Quel est l’apport du rectorat de l’USTTB et les décanats de la FMOS et du FAPH ? Honnêtement nous n’avons pas eu à solliciter le rectorat mais nous comptons le faire dans un bref délai. Quant aux décanats de la FMOS et de la FAPH, il est regrettable de déplorer qu’on n’a eu aucun soutien de leur part. L’accès aux doyens nous est difficile, Je dirais même qu’il est plus facile de voir le Président que nos doyens. À part le frais d’inscription qui d’ailleurs a été obtenu sur le feu, ils ne nous accompagnent pas assez. On a voulu leur présenter nos trophées, mais pas moyen de les voir. Même s’ils ne peuvent pas nous financer, la moindre des choses c’est de venir nous soutenir lors de nos finales. On leurs envoi l’invitation, mais même le Platon de l’administration ne daigne venir. Pourtant, à chaque fois qu’on gagne, ce sont les noms de nos deux facultés qui sont cités.

Quel message adressez-vous au recteur et aux doyens?

Au recteur je lui demande humblement de bien vouloir nous soutenir dans notre démarche qui est la culture de l’excellence au sein de nos facultés, qu’il puisse nous accompagner dans nos différentes entreprises. Aux deux doyens de bien vouloir au moins nous recevoir. D’être à l’écoute de leurs étudiants. De nous aider dans ce projet qui ne fera que rehausser d’avantage l’image de nos deux facultés.

Quel message adressez-vous aux étudiants de vos deux facultés ?

Aux étudiants, je leur demande d’adhérer à ce club, de venir se former à peaufiner leur art oratoire. De ne surtout pas se gêner à nous approcher pour plus d’informations.

Votre mot de la fin

Pour mes mots de fin je tiens juste à dire aux étudiants qu’il ne faut pas qu’ils restent en marge de l’histoire, car l’histoire retiendra que nous avons contribué au rehaussement de l’image de nos deux facultés. Qu’il sache que ce club est carrément pour eux, qu’il n’y aucune distinction de coloration ni de sexe. Que ce club pourra leur donner une voix pour exprimer leur opinion. Et aussi, qu’ils sachent que ce club est la preuve que si nous-nous donnons la main, que nous irons de l’avant et ferons des grandes choses pour nos deux facultés et impacterons positivement notre entourage et toute la nation entière. Comme je le dis à chaque fois, ce pays aura besoin des sortants de la FMOS/FAPH, tout comme les autres étudiants des autres facultés pour aller de l’avant, mais on ne saurait relever ce défi si dès maintenant nous ne nous aimons pas, que chacun sache qu’au-delà des histoires de coloration, que la patrie a besoin de nous et qu’il nous est obligatoire de répondre présent. J’ai foi en votre capacité de raisonnement et je sais que vous ferez le bon choix. Je ne saurais terminer cet entretien sans remercier M Drissa Kantao, directeur du journal ‘’Le confident’’, qui ne ménage aucun effort pour l’épanouissement de la jeunesse malienne, que le Tout Puissant Allah, lui récompense au centuple de ses bienfaits. Aux braves et vaillants membres du bureau de notre club, sans qui je ne serais pas celui que je suis aujourd’hui, ces personnes qui sacrifient leur temps et énergie pour le bon déroulement de nos activités et pour la cause de la FMOS/FAPH, je vous remercie et je vous serai éternellement reconnaissant. Je remercie aussi le Comité AEEM pour son accompagnement dans nos différentes compétitions ainsi que l’ensemble des étudiants de nos deux facultés. Merci.

Propos recueillis par Drissa Kantao

Commentaires via Facebook :