Lors du lancement de la phase nationale du DNI, le président de la Plateforme, signataire de l’Accord, et secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, a réaffirmé son soutien au processus qui, selon lui, doit ouvrir la voie à une paix durable dans le pays.
Mali Tribune : Quelles sont vos attentes de ce processus ?
Fahad Ag Almahmoud: J’espère que ce dialogue mènera à des recommandations pertinentes qui aideront le pays à sortir dans cette situation de crise. Qu’il aidera les Maliens à faire front commun contre les maux du moment surtout l’insécurité causée par les groupes terroristes. Qu’il puisse amener tous les groupes signataires de l’Accord à déposer les armes et suivre pleinement le processus DDR. Qu’il amène le gouvernement à accélérer ce processus de DDR.
Mali Tribune : Que déplorez-vous personnellement à propos de l’organisation du dialogue ?
FA. A. : Il y a certains Maliens qui ne veulent pas venir. Ceux qui ont pris les armes ont accepté de venir au moment où la classe politique n’accepte pas de se parler. C’est vraiment déplorable. Si on ne parvient pas à s’entendre avec des gens qui sont à Bamako, comment faire front commun pour faire face à la crise sécuritaire ?
Mali Tribune : Est-ce que la non-participation de l’Opposition impactera négativement sur le DNI ?
F.A. A. : Oui. Il y a certaines recommandations qui seront fortement handicapées par l’absence de l’opposition politique. Le régime a beaucoup plus intérêt à avoir tout le monde derrière lui et avec lui. Je voulais aussi dire à la classe politique de laisser les agendas personnels pour un seul agenda, le Mali, qui est fortement menacé.
Mali Tribune : Qu’attendez-vous de l’après DNI ?
F.A. A. : Les recommandations seront jugées telles qu’elles ont été retenues. Elles ne doivent pas être modifiées pour faire plaisir à un clan. J’ai confiance à ceux qui sont là. Je sais qu’ils ressortiront des recommandations à valeur nationale pour notre intérêt à tous.
Mali Tribune : Que peut-on dire de l’accord issu du processus d’Alger ? Est-ce que le DNI peut-il apporter quelque chose ?
F.A. A. : Je pense qu’il faut discuter de l’Accord. Il faut mettre le doigt sur là où ça ne va pas. Je laisse le temps aux participants de faire cela. En ce qui concerne la Plateforme, nous jouerons pleinement notre rôle pour apporter notre contribution à ce dialogue national.
Propos recueillis par
Koureichy Cissé