Entretien avec Tamba Fanta Sangaré : « A propos de trafic de drogue, la calomnie et la critique acerbe ne m’agacent pas »

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Malgré le pouvoir qu’elle détient, la richesse qu’elle possède, l’engouement qu’elle suscite, Tamba Fanta Sangaré reste et demeure une femme simple. Très accueillante, accessible, elle est joviale et respectueuse. Et, rien ne lui est monté à la tête. Elle n’a qu’un seul secret : la vie réserve divers moments. C’est-à-dire que la vie est une scène de théâtre dans laquelle chacun joue son rôle et disparaît. Après un temps d’appréciation, de recherche sur cette femme au cœur très fertile, nous l’avons approchée. Sans détour, elle nous a faite des révélations accablantes.

 

Femme de foyer, Mme Traoré Tamba Fanta est mariée. Son mari est un militaire en retraite. Elle a cinq enfants dont trois garçons. Révélée au monde entier en 2005, elle est aujourd’hui au service de ses compatriotes. Qu’elle entende aider à travers les djinns (diables) qui sont avec elle. Il s’agit de l’imam Idjou (Le Saint) qui vit à la Mecque et son petit fils Tamba qui vit en France. Le premier est un grand croyant, détenteur d’énormes richesses et le second riche également mais plus libéral. 

 

 

Le Zénith Balé : Qui êtes-vous ?

Fanta Sangaré dite Tamba: Je suis Fanta Sangaré dite Tamba. Je viens de Kita Bilco Flagro. Mon père s’appelle Yaya Sangaré et ma mère Awa Diarra. Je suis une voyante, possédant des djinns. Je les ai eue à travers mes deux parents. Ils sont descendants de saints. Ils ont eu plus de 20 enfants mais c’est à moi que Dieu a donnée.

 

ZB : Que faites-vous de ce savoir ?

Tamba : ce savoir m’a été donné pour rendre services aux gens. Je m’en sers  pour aider toutes les personnes nécessiteuses mais pas pour faire du mal et c’est selon mes possibilités c’est-à-dire celles des Djinns. Notamment pour les problèmes de richesse, de bravoure, de renommée, d’enfants. Egalement, il m’est très facile de faire sortir quelqu’un de prison mais pas du tout les malfaiteurs, les trafiquants de drogue, les voleurs ou bandits de grand chemin, entre autres.

 

ZB : On vous accuse de trafic de drogue, de blanchiment d’argent ?

Tamba : C’est vraiment extraordinaire. Ça dépasse l’entendement. Quand il y a un brusque changement positif chez quelqu’un, les gens se demandent. Surtout s’il s’agit d’une affaire de Djinn, les gens sont ébahis. Seulement, il faut savoir que la richesse, le pouvoir, sont de Dieu qui les a légués aux diables. Ils ont l’or, l’argent, le diamant, tout. Il y a beaucoup qui ont des djinns mais pour moi ce sont des djinns qui possèdent la richesse, la connaissance, le pouvoir. Ils me permettent d’en donner jusqu’à ce que chacun dise ce qu’il veut. Que je sois accusée à tort ou à raison d’être ceci ou cela, calomniée, critiquée de façon acerbe mais au finish la vérité va triompher. Cela, en fait, ne m’agace pas. Parce que c’est quand tu es devant que les gens t’en veulent.

 

ZB : ces djinns vous permettent-ils d’utiliser abusivement de leurs biens ?

Tamba : Il faut savoir qu’ils sont deux djinns. Le plus riche, celui qui me donne tout n’aime pas ce que je fais. Il s’agit de Idjou, l’imam, le Saint des djinns qui vit à la Mecque. Son petit fils Tamba, qui est un toubab vivant en France, c’est lui qui aime la bombance. D’où mon nom Fanta Tamba. C’est lui qui me pousse à faire des choses aussi grandioses comme des distributions de terrains, d’argent ou d’or en grande quantité. Eux, ils en ont. Ils ne font que servir le monde avec ça.

 

ZB : Quelles sont les conditions de votre travail pour les gens ?

Tamba : Pas de condition particulière. Ce sont les djinns qui disent les sacrifices. Je l’exécute en ta présence ou d’un de tes parents, proches ou amis. Ce que je fais, ce n’est pas mon œuvre, plutôt celle des djinns notamment Tamba. Toutes les distributions de terrains, d’or, d’argent, de voitures, c’est Tamba qui en est à l’origine et non moi.  C’est lui qui les fait. Je ne le sais même pas. C’est après que les gens me racontent, tu as fait ceci, tu as fait cela. Moi je ne connais rien même pas les feuilles. Tout c’est eux. Ils viennent, ils disent les choses, ils les font. Sinon, je suis issue d’une famille de Saints. Donc, pour nous, il est interdit de consulter les cauris ou autres choses. Parce que notre père nous disait que cela veut dire d’ajouter quelque chose au Tout Puissant. Ce qui est interdit. Car Dieu est unique, il n’enfante pas et n’a pas été enfanté. D’ailleurs, toutes mes mamans portaient les habits qui couvrent tout le corps (groumoussi).

En fait, il n’y a pas de payement entre qui que ce soit et moi. Seulement, les sacrifices des djinns sont des trucs particuliers. S’ils te demandent des sacrifices si ton vœu se réalise, tu es libre de me faire ce qui te convient. Par exemple, voici 6 lettres d’attribution qui m’ont été offertes tout de suite. Parce que les vœux de l’intéressé ont été exaucés. Puis, cette enfant est mon homonyme (NDLR il y avait une fillette avec elle lors de notre entretien).

 

ZB : quand est-ce que vous avez reçue ces dons ?

Tamba : Il y a un peu longtemps mais c’est surtout à partir de 2005 que les choses ont évoluées. Sinon, j’ai vécu des moments très difficiles où je pouvais souvent faire des jours sans faire bouillir la marmite. Dieu merci, aujourd’hui tout ceci est un mauvais souvenir. Donc, pour moi, la vie est faits de divers moments.

 

ZB : les djinns vous prodiguent-ils des sacrifices pour la Nation ?

Tamba : oui ! Mais, je n’en dis à personne. Je m’en occupe seule avec leurs soutiens. Je ne le dis à aucune autorité sauf si cela se passe en présence de certaines d’entre elles. Alors, elles en contribuent selon leur désir.

 

ZB : votre dernier mot ?

Tamba : Je tiens à dire à tout le monde que le chiot a vécu plusieurs étapes dans sa vie. C’est pourquoi je reste et demeure simpliste, attentive et courtoise. Ma vie aujourd’hui, c’est de prodiguer des conseils, aider les gens, soutenir les gens afin qu’ils puissent surmonter les défis de la vie. Notamment je demande aux femmes la soumission au foyer, l’acceptation de tout ce que font leurs maris. Car celle qui se soumet aura un monde meilleur. Mais, celle qui veut être plus royaliste que le roi va en subir les conséquences désastreuses.

En plus je demande à chacun de bien éduquer les enfants. Et puis je dis aux gens de croire que les djinns existent et qu’ils ont toutes sortes de pouvoirs. Aujourd’hui, certains porteurs de djinn m’en veulent pour la simple raison que ceux qui sont avec moi sont très riches et me permettent de faire des choses extraordinaires. Ce sont des faits de Dieu. Et puis, il faut savoir que tout le monde n’a pas aimé le Prophète Mohamed (PSL), tout le monde ne peut pas m’aimer ou me croire. Mais, que les gens sachent très bien qu’il y a les djinns et qu’ils possèdent des pouvoirs qui viennent de Dieu.

 

Par B. DABO 

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