Entretien avec Naba Keïta directrice de Action + et iniatrice des Soroké d''or

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"Notre souhait est de passer avec l”ensemble de la presse une nuit d”excellence en son honneur"

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Bamako Hebdo : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?

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Naba  Kéïta : Je m”appelle Naba Keita. Je suis la directrice générale d”ACTION +, une agence de communication qui va avoir bientôt un an. Il faut dire que j”ai été commerciale à Océan Communication pendant un an et demi. Je suis venue à la communication par passion. En somme, je suis une jeune malienne qui veut travailler et ne pas rester les bras croisés à ne rien faire. Dieu aide ceux qui se battent.

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Pourquoi Soroké d”Or comme première activité grand public de votre agence?

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J”ai constaté depuis plusieurs années qu”on récompensait, à travers diverses manifestations et événements, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs. Je me suis dit : pourquoi pas les journalistes, ceux-là mêmes qui sont à la base des  succès des autres, ceux qui donnent une lisibilité à bon nombre d”entreprises, de sociétés, aux actions gouvernementales, à la société civile.

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Avec mes collaborateurs, qui sont des professionnels en évènementiel, nous avons monté ce projet pour récompenser les mérites de ces hommes et femmes du monde de la communication. Pour cette 1ere  édition, les hommes et femmes des radios, télévisions et des journaux privés seront primés. Je vous avoue qu”organiser une compétition entre hommes de la presse n”est pas chose aisée, car les gens, avant de vous accompagner, attendent toujours. Mais, malgré les petites difficultés d”incompréhension, les choses commencent à bien avancer, même si les sponsors tardent à venir encore.

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 Pourquoi le nom Soroké d”or ?

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 Au début, c”est le nom Antenne d”or qu”on avait choisi  pour l”événement. Apres plusieurs consultations et conseils, surtout auprès des sages et des professeurs de N”ko, nous avons choisi le Soroké, appelé communément Sorofè Kônô en bamanan. Cet oiseau, de couleur noire avec un bec non crochu, annonçait dans le temps la joie, la bonne nouvelle, en milieu malinké. C”était un oiseau messager dont les apparitions apportaient la gaieté. Ces aspects communicateurs nous ont amené  à donner son nom à notre projet. Nous voulons ainsi donner une opportunité aux journalistes, qu”ils soient des radios, des télévisions et de la presse écrite, mêmes les  organes, d”être primés chaque année. Notre souhait c”est de passer avec l”ensemble de la presse une nuit d”excellence en son honneur, comme cela se passe dans les autres pays. Il est temps que le Mali ait sa nuit de la communication, avec le monde de la communication au grand complet.

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Comment avez-vous procédé aux choix des nominés?

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 Pour cette première édition, nous avons composé un  comité de professionnels de la communication et effectué un sondage auprès des lecteurs, des  auditeurs, des téléspectateurs. C”est ainsi que nous avons élaboré une première liste de présélectionnés. A la suite de cette élaboration, nous avons imprimé des fiches de présélections à 2000 exemplaire et les avons distribuées à travers la ville et dans chaque organe de presse de Bamako. Apres le dépouillement, et sur les conseils de certains journalistes et communicateurs professionnels, nous sommes arrivés au choix des trois nominés par catégorie. Vous n”êtes pas sans savoir que pour cette édition nous avons choisi 10 genres radio, télé et presse écrite. Donc il y aura 10 Soroké d”Or et 3 d”honneur, soit 13 trophées, qui seront remis  cette année.

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Comment va se dérouler la cérémonie de remise des trophées?

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Un jury de professionnel travaille déjà depuis quelques jours à  la maison de la presse sur les éléments de chaque nominé. S”y ajoutera le vote du public, pour ainsi choisir les meilleurs de chaque catégorie pour les Soroké d”or 2007. Avec l”expertise de la maison de la presse et de l”URTEL, de l”ASSEP et de certaines associations de la presse, nous avons mis en exergue le professionnalisme, fondé sur le respect de l”éthique et de la déontologie de ce noble métier.

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Pour donner un éclat  particulier à cette grande nuit, nous avons fait appel  à des artistes de renommée internationale,  comme la diva Aicha Koné de la Côte d”Ivoire, Amadou et Mariam, Adja Soumano, Djénéba Seck. Le comédien Bohiri Michel de la série "Ma Famille" apportera une touche humoristique à la soirée et notre invité du monde de la presse internationale, cette année, est Juan Gomez de RFI. Sans oublier que beaucoup d”autres personnalités du monde de la communication au Mali ont donné leur accord pour être parmi nous le 10 novembre 2007 au Centre international des conférences de Bamako pour cette grande soirée de la communication. Les 13 Soroké d”or  portent les noms d”agents des médias qui ont fait honneur à la corporation. Ainsi, le Soroké d”or de la meilleure présentatrice du  journal télévisé porte de le nom d”Aissata Cissé et celui de la meilleure émission de revue de la presse radio porte le nom de feu Mamadou Bakary Coulibaly de radio Bamakan,  pour ne citer que ceux ci.

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Est-ce que votre projet a été bien accueilli par le monde de la presse?

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 Au début c”était une inquiétude, mais pas aujourd”hui. A ce stade, nous avons rencontré tout un chacun pour leur expliquer le bien-fondé du projet. C”est pourquoi les membres du  jury sont des professionnels des médias qui ont été désignés par les différentes associations de presse. Mieux, nous collaborons avec la Maison  de la presse, qui est la fédération des associations de presse et des journalistes du Mali. Elle est partie prenante à cet événement. Je lance un appel aux journalistes car les Sorokés d”or sont leurs trophées. Je profite de cet entretien pour remercier tous ceux qui ont cru à ce projet, tous ceux qui nous ont soutenus. La porte n”est pas fermée : d”autres personnes ou partenaires qui voudraient nous accompagner sont les bienvenus. Je donne rendez-vous au public malien le samedi 10 Novembre 2007 pour vivre cette nuit d”excellence de la presse malienne. Que les Soroké d”Or soient pérennisés, de telle sorte que, chaque année, les journalistes les plus méritants soient distingués et célébrés, afin de repositionner l”image de marque et le statut du journaliste professionnel au Mali.

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Kassim TRAORE

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26 octobre 2007

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