S.T : Monsieur Bamoussa, parlons politique puisque c’est de cela qu’il s’agit. La politique, qu’est-ce que cela répresente pour vous ?
M.C : N’allons pas chercher trop loin. Pour moi, la politique est un moyen d’expression par lequel on exprime des idées, ses projets de société. Logiquement c’est aussi le moyen par le quel on trouve la voie tracée pour les appliquer dans l’ordre logique des choses. IL faut être convaincant pour pouvoir ramener vers soi des hommes et des femmes capables de faire prévaloir le projet de société à mettre en place
S.T : Monsieur Coulibaly quelle est votre perception de la façon dont la politique se passe actuellement au Mali et singulièrement à Ségou ?
- C : La politique au Mali doit être un débat démocratique dans lequel les projets de société doivent occuper l’essentiel. Ce débat doit se faire sans anicroche et sans animosité. A Ségou puisque nous y sommes, la maturité politique tant souhaitée n’y est pas et certaines alliances actuelles nous en donnent la preuve .Mais je pense que tout cela peut- être redressé par l’intellectuel politique qui doit savoir s élever au- delà de la mêlée. Tout compte fait, une bonne politique de développement s’impose à Ségou et cela passe principalement par l’éducation des masses, le respect et l’acceptation de l’autre quelles que soient les divergences d’appréciation politique.
S.T : Monsieur Bamoussa, vous étiez membre du RPDM de Ségou et même de la coordination régionale .Maintenant, il court des rumeurs que vous avez opté pour le RPM, le confirmez- vous ?
B C : Effectivement, j’étais le Président de la Coordination Régionale du RPDM de Ségou. Je confirme que j’ai rendu ma démission et que je suis parti au RPM sans arrière pensée sinon que de bien servir mon pays et tout au moins Ségou.
S.T : Ce changement, est ce par opportunisme parce que au le RPM est au pouvoir ou bien, est- ce par conviction ?
B C : Comme je l’ai dit précédemment, j’ai toujours voulu apporter ma quote part à l’œuvre de la construction nationale parce que j’ai mes idées à moi, mes projets de société à moi qui sont les mêmes que ceux du RPM. Seul ce parti dans l’état actuel des choses me permet de me donner le moyen d’expression. Donc, je suis parti au RPM non pas par opportunisme mais plutôt par réalisme politique. Cela doit être su de tous. Vous savez, moi, je ne fais rien par opportunisme et tous mes collaborateurs le savent. Seulement j’ai la conscience et l’honnêteté intellectuelle de reconnaître à chacun son mérite. J’ai trop tôt compris qu’Ibrahim Boubacar KEITA est l’homme qu’il faut pour le Mali, l’homme qui peut rassembler tous les Maliens pour donner à notre pays toute sa splendeur et sa grandeur d’antan. Un rappel, je m’en vais vous dire ici avec toute la retenue que cela requiert que je suis parmi les premiers qui ont rendu une visite de courtoisie à IBK après son départ de l’Adema-PASJ et en ce moment le RPM n’était pas encore crée.
S.T : Qu’attendez-vous du RPM ?
B.C : J’espère, je suis convaincu que le RPM mettra en exécution tout le programme de développement auquel j’aspire pour le Mali et singulièrement pour Ségou. Le RPM doit rehausser le Mali au rang des nations où il fait bon vivre dans l’honneur, la dignité, l’amour et surtout la paix.
S.T : Le mot de la fin
B.C : je remercie le journal Segou-Tignè de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer. Je souhaite bon vent à votre journal. Disons toujours la vérité et la vérité qui finira par triompher.
Je ne saurai terminer sans un peu coller avec l’actualité qui est le paraphe de l’accord d’Alger par nos autorités. Gageons que le Mali retrouvera la paix, la sécurité, l’intégrité territoriale, et que tous les Maliens du nord au sud, de l’est à l’ouest se donneront la main pour un Mali libre et prospère.
- Yérélé
