Entretien avec la directrice ENDEAVOUR Maïga Aïssata Koné : «Notre société ENDEAVOUR est 3ème productrice d’or au Mali»

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En marge des activités de la 5ème  édition des journées minières et pétrolières du Mali, nous nous sommes entretenus avec la Directrice du bureau Mali de la société ENDEAVOUR MINING, qui comprend aussi  Segala Mining Corporation SA, Semico-Sa. Cette société est  productrice d’or ouest-africain avec 3 mines en production : Tabakoto (Mali), NZema (Ghana), Youga (Burkina Faso) et une en construction : Agbaou (Côte d’Ivoire). En 2013, la production est d’environ 320 000 ozs, avec une prévision de 400 000 ozs pour 2014, une possibilité d’accroissement d’environ 150,000 ozs/an avec la mise en production du gisement de Houndé (Burkina Faso). Avec la Directrice du bureau Mali Maïga Aïssata Koné, il a été surtout question de leur société, de l’exploitation minière et du thème des journées minières : mine et développement communautaire.

 

Maïga Assata Kone
Maïga Assata Kone

Qu’est-ce que ces journées minières représentent pour vous ?

Maïga Aïssata Koné : C’est une opportunité d’affaires de se faire connaître. Par exemple, notre société ENDEAVOUR MINING est 3ème productrice d’or au Mali, c’est l’occasion d’exposer nos potentialités et de faire comprendre aux gens que nous détenons la mine de Tabakoto ; qu’on est 3ème producteur d’or au Mali. C’est très important. Les journées minières sont des opportunités pour trouver du boulot pour les jeunes étudiants qui viennent de finir, elles permettent aussi aux différents acteurs de se rencontrer, d’échanger et de discuter pendant quelques jours. Cela est très important. Sans oublier que les mines constituent l’un des secteurs  qui créent plus d’emplois au Mali.

 

 

Pouvez-vous nous parler plus de votre société ENDEAVOUR MINING ?

ENDEAVOUR MINING est une société minière canadienne. Nous avons 3 mines en production en Afrique de l’Ouest : la mine de Youga qui se trouve au Burkina Faso ; la mine de NZema au Ghana et la mine de Tabakoto au Mali. Plus précisément au Mali, nous sommes localisés à 15 Km de Kéniéba dans le Mali ouest. Cette année, nous allons produire environ 4,5 tonnes d’or. C’est une mine qui est en pleine croissance, nous avons aussi des projets de recherche tout autour de cette mine. Cette année par exemple, nous avons investi plus de 20 millions de dollars, non seulement pour agrandir notre usine, qui est passée de 2000 tonnes de minerais à 4000 tonnes traités par jour. Nous avons aussi investi dans le cadre des projets de recherche pour développer un peu les recherches minières. J’ai quand même le plaisir de vous annoncer l’ouverture très prochaine de la mine de Kofi, qui se situe à quelques environs de notre mine principale, la mine de Tabakoto. Voilà un peu notre société et ce que nous faisons au Mali.

 

 

Le thème des journées minières et pétrolières, c’est mine et développement communautaire. Qu’est-ce que vous faites dans ce sens ?

Dans le cadre du développement communautaire, chaque année, nous investissons plus de 400 millions de Fcfa. Nous construisons des écoles, des ponts pour les habitants ; nous aidons les femmes à développer les projets maraîchers. C’est un thème qui nous tient beaucoup à cœur, parce que, qui dit mine, dit les populations des zones d’exploitation. Même en termes de création d’emplois, la priorité est donnée aux populations riveraines des mines. Nous faisons de notre mieux pour ce qui concerne le développement communautaire.

 

 

Est-ce que la crise malienne a joué sur votre société ?

On peut dire que nous avons même eu plus de chance que toutes les sociétés minières, car 90% des sociétés minières sont situées au sud, alors que la crise a affecté la partie nord. Nous avons été à l’abri de tout ce qui s’est passé. Mais ça va jouer sur nous. Côté bourse, nous avons eu des problèmes. Parce qu’on a dit que le Mali est en zone rouge, cela pouvait décourager certains investisseurs. Mais ce que j’aimerais dire, c’est qu’il serait mieux pour les investisseurs s’informer avant de venir, parce que la crise n’a touché que la partie nord du Mali. La partie sud est intacte, nous sommes en sécurité ici, on est en sécurité à Bamako dans la partie où on exploite de l’or.

 

 

Quelles sont les perspectives de votre société ?

Comme je l’ai dit, en termes de perspectives, en plus de l’agrandissement de notre usine, plus le développement de nos projets de recherches, notamment l’une d’entre elles qui va devenir une mine, nous allons produire à partir de l’année prochaine 6 tonnes d’or et continuer les explorations tout autour, pour pouvoir prolonger la vie de la mine de Tabakoto.

 

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?

Nous attendons surtout de la protection de la part de nos autorités, parce que les investisseurs se sentent en sécurité quand les investissements sont protégés. Souvent, nous sommes confrontés à des difficultés énormes. Si l’on sent qu’on n’est pas en sécurité, qu’il n’y a pas de sécurité pour les investissements, cela peut pousser certains à partir. Nous attendons beaucoup de l’Etat malien en terme de protection. Afin que vive l’or, pour que vive le Mali et que l’or commence à briller pour tous les Maliens. Vive les journées minières et pétrolières du Mali et que qu’elles soient continuelles.

Propos recueillis par Kassim TRAORE

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5 COMMENTAIRES

  1. g suis un jeune malien diplômé en Maintenance Réseaux à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar actuellement à la quête du Premier emploi
    mes Coordonné sont les suivants hamzatacisse@yahoo.fr

  2. Publiez ce que vous donnez si vous voulez être transparents. Vous ne laissez que de la merde après la fermeture des mines. Quel programme post-mortem avez vous pour nos mines? Rien que de la boulchate.

  3. Le Mali est tres riche en ressources naturelles de toutes sortes Mme Maiga, tres bien… Mais quels investissements les societes d’exploitation de merde comme la votre font pour nos localites ou vous etes installees? Quelles precaution et transparence prenez vous face a la pollution de notre environnement? Ou va tous ces milliards? Rien est investit dans nos localites pour revoir le futur, le jour ou allez foutre le camp. Allez voir dans ces localites la ou la vie est meme plus chere qu’a Bamako, les conditions de vie des populations et des travaleurs. Fzites souvent souvent des tournees dans ces regions pour rentrer les populations et discuter de leurs problemes? J’en passe. Mais dans tout cela c’est le peuple qui est perdant et les societes et leurs dirigeants s’en mettent plein c’est tout. Quand les mines s’eprisent vos mettez la cle et laisser vos merdes la bas tout en laissant les localites a leurs sorts, sans investissements pour le futur, tous restent contaminer. Pensez y.

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