La première édition du Salon national du mariage de Bamako (Sanamba) s’ouvre le 24 Juin 2014. Afin de cerner la portée de ce nouvel évènement, le commissaire général du salon, Aboubacar Sangaré campe le décor.
Le Témoin : Monsieur Aboubacar Sangaré, d’où est venue l’idée du Sanamba ?
Aboubacar Sangaré : Une seule réflexion nous a conduit à ce projet. Comment trouver notre chemin dans le mariage ?
Donc, ce salon est conçu comme un projet de développement socio-économique et culturel. Il offre des opportunités d’affaires, d’investissements et de prospectives. Il promet de devenir l’un des plus grands rendez-vous évènementiels du Mali et de la sous-région.
Qu’attendez vous de cette première édition ?
Le pari du Sanamba est d’organiser quatre activités majeures : l’ouverture officielle du salon, les conférences-débats, le salon exposition des produits et activités qui concourent à la réalisation du mariage et la nuit des mariés.
Il est également prévu le lancement d’un magazine d’informations générales spécialisé sur le développement économique au Mali, la projection de films documentaires sur les témoignages de personnes de références culturelles au Mali et l’aménagement d’espaces d’écoutes et de discussions des hautes personnalités avec la jeunesse du Mali.
Pour la commission d’organisation, cet évènement inclusif, multidimensionnel et annuel vise à créer un cadre permanent de rencontre et de concertations entre eux et le grand public, afin de susciter une dynamique autour de l’institution du mariage pour restaurer nos valeurs culturelles et promouvoir les métiers et les activités autour du mariage. Ces journées permettront également d’informer la population sur notre culture et notre civilisation.
Pensez vous que la promotion du mariage peut avoir un impact dans la société malienne au lendemain de la crise ?
Le mariage est le fondement de la cité, de la nation et le Mali est détenteur de valeurs assez importantes. Le mariage à cinq dimensions essentielles, notamment celle traditionnelle comme le cas du mariage chez les sénoufo ou les dogon, la dimension religieuse et la dimension modèle : juriste, maires et communicateurs traditionnelles. Il y a ensuite la gestion du mariage au niveau de l’Etat et la dimension artistique (sculptures et les parures).
Donc, vous conviendrez avec moi que la promotion du mariage peu parfaitement avoir un impact dans la société malienne au lendemain de la crise.
Etant acteur des collectivités locales, qu’est que l’Association des municipalités du Mali (Amm) peut apporter pour relancer de l’autorité de l’Etat ?
L’Amm, en tant que structure faitière des collectivités territoriales au Mali, a apporté beaucoup dans la résolution de la crise que notre pays a connue.
A titre illustratif, l’Amm vient de signer une convention «Appui à l’Amm pour la restauration de la paix et de la sécurité à travers la maîtrise d’ouvrage des communes»
Avec le soutien financier de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali, l’Agence espagnole de la Coopération Internationale au développement et de l’ambassade de la République Française au Mali, ladite convention s’étend d’octobre 2013 à septembre 2016.
Quelles sont vos impressions sur les nouveaux bureaux de la Commune II inaugurés à Missira le mois dernier ?
Elles sont très coquette et je profite de cette occasion pour féliciter les autorités communales de la Commune II du District de Bamako pour ce beau joyau pour le bénéfice de la population de cette commune II. Donner un cadre de travail idéal au travailleur est toujours un plus sur les services offerts par la mairie. J’invite les autres communes du District à emboîter le pas de la Commune II pour consolider l’héritage de la décentralisation au Mali.
Est-il possible que l’Amm s’en inspire pour uniformiser les installations des mairies du territoire nationale en commençant par le District de Bamako ?
Je voudrais rappeler que l’Amm a pour mission la défense des intérêts des communes du Mali, le plaidoyer, le lobbying et la formation des élus locaux. A ce titre, elle peut s’en inspirer sur tous les cas de bonne pratiques pour les vulgariser auprès des autres collectivités, si besoin en est.
Quel est votre mot de la fin ?
J’invite toute la population malienne à venir suivre le premier salon du mariage de Bamako qui va se distinguer par des conférences-débats de haute facture sur les thèmes en rapport avec le mariage, un salon exposition des produits et métiers autours du mariage et une nuit de mariage au cours duquel les couples de certaines ethnies défilerons avec leur style en la matière. Vive le Mali dans une Afrique Unie. Vive l’Afrique que la paix soit avec nous.
Propos recueillis par
Idrissa Kéïta