…El Hadj Sékou Djigué, président du mouvement “WAATI” : “Aujourd’hui, nous sommes déterminés à prendre notre destin en main. Et il faut qu’un natif de Kalaban Coro soit député”

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“Bientôt, une Coalition d’une centaine d’associations sera lancée”

Natif de Kalaban Coro, El Hadj Sékou Djigué, plus connu sous le nom de Obama, est le Président du Mouvement Waati, créé en 2014 afin de participer au développement socio-économique de sa Commune. Bientôt, ce jeune très ambitieux sera à la tête d’une Coalition composée d’une centaine d’associations. L’ambition de cette Coalition est de faire en sorte qu’un natif de la Commune puisse être député à l’Assemblée nationale. Cela passe par les prochaines élections législatives de 2020. Et Sékou Djigué est la personne la mieux indiquée.

Aujourd’hui-Mali :Bonjour, comment vous présenter à nos lecteurs ?

Sékou Djigué : Merci de m’avoir donné cette opportunité pour m’exprimer. Effectivement, je me nomme Sékou Djigué et je suis le président du Mouvement Waati également le secrétaire aux Relations extérieures de la Fédération malienne des sports équestres. Je suis également propriétaire de chevaux depuis plusieurs années. C’est pour vous dire que je suis tout simplement un passionné du cheval et des courses de chevaux.

Je suis opérateur économique. Et mon seul souci, c’est de participer au développement socio-économique de mon pays, le Mali. Puisque chacun de nous doit vraiment jouer sa partition pour que ce pays puisse avancer.

Pouvez-vous nous parler du Mouvement Waati ?

En fait, le Mouvement Waati a vu le jour en 2014, après les événements de mars 2012. Nous avons estimé qu’il est temps que la jeunesse malienne se lève et participe au développement de ce pays. Le siège de notre Mouvement se trouve à Kalaban-Coro.

En créant cette association, nous voulons contribuer d’abord au développement de la Commune de Kalaban-Coro. C’est pourquoi, nous intervenons dans plusieurs domaines, notamment la santé et l’éducation. Aujourd’hui, nous sommes implantés dans plusieurs quartiers du district de Bamako. C’est pour vous dire que le Mouvement Waati a fait du chemin. Dieu merci.

Quelles sont les activités que vous avez déjà menées ?

Nous avons mené beaucoup d’activités. Déjà sur le plan de l’éducation, nous avons eu à organiser de nombreux cours de rattrapage à l’intention des élèves de la Commune. Cela afin de combler le vide laissé par les grèves incessantes. En plus des cours de rattrapage, nous avons aussi construit des salles de classe pour certaines écoles au niveau de la Commune.

En ce qui concerne le volet santé, nous avons organisé des campagnes de sensibilisation et de vaccination gratuite. Plus de 2 000 personnes ont bénéficié de ces soins gratuits.

Quant à la promotion de la jeunesse et sur le plan sportif, nous ne sommes pas restés les mains croisées car nous organisons chaque année un tournoi de football doté de la “Coupe Mouvement Waati”. Cette compétition est devenue une tradition puisqu’elle est de mieux en mieux organisée et se déroule dans de meilleures conditions. C’est une manière de promouvoir le football de masse dans notre commune à travers l’épanouissement de la jeunesse.

Nous avons aussi mené des activités dans le cadre de l’assainissement et même dans certaines infrastructures routières de notre commune.

Quels sont les projets du Mouvement Waati ?

Déjà, notre grand chantier, c’est de former une coalition des différentes associations de Kalaban Coro. L’idée est venue des autres associations de la Commune qui sont venues nous voir afin de se joindre au Mouvement Waati et d’en faire une grande coalition dont je serai le président. Une initiative que nous avons acceptée avec grand plaisir car nous nous sommes dit qu’ensemble, au sein d’une même coalition, nous pouvons faire mieux. Nous sommes actuellement sur ce projet qui est soutenu par une centaine d’associations de la Commune et ayant leur récépissé.

Pourquoi cette coalition ?

Quand les jeunes sont venus me voir, ils ont dit qu’ils regrettent aujourd’hui de voir qu’aucun natif de Kalaban Coro n’a été élu maire de la commune ou député. Donc l’objectif pour eux, c’est vraiment unir les jeunes de Kalaban Coro afin que nous puissions avoir un député natif de Kalaban Coro lors des prochaines élections législatives. En plus, nous voulons aussi être fortement représentés au sein de la mairie également.

Quelles sont vos ambitions ?

Nous avons remarqué qu’aux élections, de nombreux partis politiques viennent faire des promesses aux jeunes de Kalaban Coro pour être élus. Mais après, ils n’honorent pas leurs promesses. C’est pourquoi nous avons décidé de créer cette coalition. Après, nous allons voir si nous pouvons en faire un parti politique afin que nous puissions avoir des natifs de Kalaban Coro dans les représentativités politiques dans le but de prendre le destin de notre commune en mains.

Peut-on donc s’attendre à une candidature de Sékou Djigué aux prochaines élections législatives ?

Oui bien sûr, je pense que l’objectif principal de la création de cette coalition, au-delà des jeunes, pour l’ensemble de la population de la commune de Kalaban Coro, c’est d’avoir un jeune de Kalaban Coro comme député à l’Assemblée nationale du Mali et j’ai été sollicité pour cela. Sincèrement, étant un opérateur économique, je n’avais pas vraiment cette ambition, mais la population le souhaite donc je ne saurais refuser cet honneur. Depuis plusieurs mois déjà, je reçois de nombreux jeunes et vieux de Kalaban Coro qui viennent me voir en me disant que vu tout ce que je suis en train d’accomplir pour la commune en tant qu’un simple citoyen et président d’une association, je pouvais faire mieux en devenant député. La population de Kalaban Coro m’a fait confiance et j’accepte avec honneur leur proposition pour être candidat aux prochaines élections législatives, inchallah.

Serait-il possible de voir une alliance avec d’autres partis politiques ?

C’est une possibilité ! S’il y’a vraiment des partis qui ont travaillé dans notre commune, nous sommes prêts. Il n’y a pas de problème. Nous pourrions nous allier afin de mieux développer notre commune, mais nous ne nous allierions pas à un parti qui n’a pas d’ambitions pour notre commune.

Parlons maintenant de sport.  En tant que membre de la Fédération malienne des sports équestres, dites-nous comment se porte cette fédération aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je peux dire que la Fédération malienne de sports équestres se porte très bien sous la houlette du président Mohamed Haïdara. Il est vraiment en train de révolutionner les sports équestres au Mali. Nous pouvons dire, sans risque de nous tromper, que cette discipline est aujourd’hui la deuxième audience sportive au Mali.

Comme changement majeur, nous avons des supers cracks, une race améliorée de chevaux, qui courent au Mali aujourd’hui. Cela a été rendu possible grâce à la vision éclairée du président Mohamed Haïdara. Ses efforts pour le développement des sports équestres sont vraiment à saluer.

Avec cette nouvelle race de chevaux qui arrive au Mali, nous pouvons maintenant nous mesurer aux autres grands pays des sports équestres. Si je suis aujourd’hui secrétaire aux Relations extérieures, c’est parce que j’assiste à beaucoup de courses de chevaux à travers le monde, notamment à Dubaï, Paris et Dakar. Ce qui m’a permis de voir les évolutions au niveau de cette discipline afin que nous puissions aussi nous y adapter pour être au même niveau que ces grands pays.

Pour la petite histoire, l’année dernière, nous avons pris part à une compétition à Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui a regroupé des pays comme le Burkina Faso et le Niger et nous n’avons pas gagné assez de prix parce que nous avions des chevaux locaux, contrairement à ces pays-là, qui avaient des chevaux de race améliorée. Voilà pourquoi nous devons aussi suivre leur exemple en achetant aussi plus de chevaux de race améliorée.

Combien de chevaux de race améliorée avez-vous aujourd’hui au Mali ? 

Nous avons une dizaine de chevaux de race améliorée. Et personnellement, j’en ai cinq à mon actif.

A quand le Grand Prix de votre entreprise “Rental” ?

Aujourd’hui, le Grand Prix Rental est devenu une tradition au Champ Hippique de Bamako. Une façon de dire que nous organisons chaque saison ce Grand Prix. Après le Grand Prix Pmu-Mali, la Fédération se prépare pour le Grand Prix de la Nation. C’est après que nous allons voir si la saison de pluie nous donne l’occasion d’organiser le Grand Prix Rental avant de boucler la saison. De toutes les façons, nous sommes déjà à pied d’œuvre pour respecter nos engagements vis-à-vis des amoureux des courses de chevaux.

Et le Grand Prix Rental qui s’est déroulé à Ségou?

Effectivement, le Grand Prix Rental s’est bien déroulé à Ségou en marge du Festival sur le Niger. Avec cette manifestation culturelle, la Ligue des sports équestres de Ségou m’a démarché afin qu’il y ait une course pour les amoureux de chevaux dans cette ville. L’année dernière a eu lieu la 4e édition et nous souhaitons que ça se pérennise. Je continuerai à parrainer cet événement chaque année, inchallah.

Réalisé par El Hadj A.B. HAÏDARA

 

 

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