La Faculté de Médecine de Pharmacie située au Point G à Bamako a abrité, le mercredi 17 avril 2019, un atelier de formation avec les hommes de media initié par le projet Target Malaria, un projet qui vise à mettre au point une nouvelle technologie génétique de lutte anti-vectorielle contre les moustiques anophèles qui contribue à réduire le fardeau du paludisme. Docteur Mamadou B Coulibaly, responsable du laboratoire de recherche dudit projet, nous en parle.
Les Echos : Veuillez-vous présenter s’il vous plait.
Mamadou B Coulibaly : Je suis docteur Mamadou Brahima Coulibaly. Je suis pharmacien de première formation et éthologiste biologiste moléculaire de seconde formation. Je suis chercheur au centre de recherche et de formation sur le paludisme à la faculté de médecine et de pharmacie au point G de Bamako.
Les Echos : Qu’est-ce que Target Malaria ?
M.B.C : Target Malaria veut dire cible le paludisme. C’est un projet de recherche, qui vise à développer des outils nouveaux notamment des outils génétiques contre les moustiques qui transmettent le paludisme. En un mot, c’est utilisé les moustiques contre les moustiques.
Les Echos : Depuis quand avez-vous commencé avec ce projet ?
M.B.C : La partie technique du laboratoire ou les protéines sont développées, ont commencé depuis 2005 dans les pays développées, où la technologie de pointe existe. Mais chez nous au Mali, nous avons été impliqués dans le projet en 2012.
Les Echos : Quel sont les objectif du projet ?
M.B.C : Le but est de réduire la population de moustiques en utilisant les moustiques génétiquement modifiés et du coup pour réduire la transmission du paludisme.
Les Echos : Où en sommes-nous avec les recherches ?
M.B.C : Au niveau mondial, dans nos laboratoires, on a les technologies qui sont prêtes à des tests mais pas pour être utilisées pour l’instant. Et au Mali, nous avons un laboratoire prêt à recevoir ces moustiques génétiquement modifiés et un personnel déjà formé pour élever les moustiques.
Les Echos : Quels sont les difficultés que vous rencontrez ?
M.B.C : Le plus grand problème que nous avons est lié à la communication dans les zones rurales en langue locale. Mais nous travaillons avec des linguistes pour faciliter la transmission du message.
Les Echos : Quel message avez-vous à lancer à l’endroit de la population malienne ?
M.B.C : Le dernier message que je lance à la population, c’est de continuer à utiliser les moustiquaires imprégnées, de continuer à utiliser la pulvérisation intra domiciliaire, de continuer à utiliser tous les moyens de préventions que nous avons déjà, mais surtout de venir à l’information par rapport au développement de la nouvelle technologie de lutte contre le paludisme.
Propos recueillis par Assétou OUOLOGUEM
Source : Les Echos