Du 7 au 9 avril se tiendront à Bamako au CICB les travaux de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali .A 72h du début de ces importantes assises pour notre système éducatif, nous avons approché Dr Kadidiatou Baby Maïga de la société civile, vice présidente du comité de pilotage. Elle nous fait l’état des lieux des préparatifs.
Le Pouce : Où en êtes-vous avec l’organisation de la Concertation nationale ?
Dr Kadidiatou Baby Maïga : En Janvier 2014, sur Décision 2014-00055 MESRS, un comité de pilotage de 21 personnes composé d’éminents professeurs, de chercheurs, des représentants de la Société Civile, du Secteur Privé de l’éducation au Mali, a été créé et mis en place par le Premier ministre, Chef du Gouvernement Mr Oumar Tatam LY.
L’objectif de ce comité est d’élaborer un rapport préliminaire devant servir de base de discussions à la Concertation Nationale sur l’Avenir de l’Enseignement Supérieur au Mali.
Depuis son installation, le Comité a mené plusieurs activités entrant dans le processus de formulation du rapport. En effet, après avoir partagé les termes de Références et élaboré les statuts et le règlement intérieur pour la bonne fonctionnalité du groupe, six (6) sous commissions thématiques ont été mises en place, permettant à chaque membre du Comité de Pilotage de participer activement aux travaux. Il s’agit de : Gouvernance Pilotage/Ressources Humaines ; Offres de formation ; Infrastructures/Equipements ; Politique Socioculturelle ; Recherche/Formation ; et Organisation pratique de la Concertation Nationale/Communication.
Comment se fait le travail au niveau des différentes sous commissions ?
Une grande documentation a été mise à la disposition de chaque sous commission pour faciliter la revue documentaire.
Sur le plan méthodologique, le comité a travaillé en sessions plénières et en sous commissions.
Les plénières ont surtout concerné les sessions d’écoutes qui ont été utilisées pour recueillir des informations auprès de différents acteurs impliqués dans la vie de l’Enseignement Supérieur au Mali. A ces écoutes qui ont touché près de deux cent (200) personnes ressources ou institutions, ont participé l’ensemble des membres du Comité de Pilotage et, chacun notait selon les préoccupations de sa sous commission. Les écoutes ont été basées sur quatre (4) questions spécifiques envoyées aux personnes auditionnées avec un ensemble de documentation pour une meilleure compréhension de l’exercice (TDRS, Arrêté de mise en place du Comité de Pilotage, chronogramme des auditions …). Aussi, un document de consentement mutuel a-t-il été soumis à toutes les personnes interviewées, en leur donnant la possibilité d’envoyer par écrit (voie électronique ou copie dure) leur contribution et/ou des informations complémentaires.
Les travaux de sous commissions ont servi à compléter les données des écoutes en plénières par d’autres écoutes plus spécifiques pour approfondir la recherche d’information et l’analyse des documents et des données recueillies, en vue de préparer les rapports de sous commission. Les sous commissions ont travaillé et chaque groupe a présenté un rapport respectant le canevas consensuel arrêté par le Comité de Pilotage. Après partage, amendements et validation des différents rapports de commission, un rapport de synthèse, constituant le rapport préliminaire pour la Concertation est en cours d’élaboration. Il sera validé par le groupe, avant d’être soumis au Ministre de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Bénéficiez-vous d’un appui quelconque ?
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
organise ces trois jours de concertation sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali avec l’appui de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
Entretien réalisé par Jean Goïta
N’y avait-il pas déjà eu un forum national de l’éducation où tous ces problèmes ont été traités en 2010?
N’y avait-il pas eu un panel chargé de définir un plan décennal de développement de l’enseignement supérieur en 2010-2011?
Les syndicalistes ne sont pas dupes de tous ces recommencements.
Comment voulez-vous construire si chaque ministre qui arrive reprend à zéro tout ce qui a été fait.
A moins que cela ne soit un moyen de distribuer des billets à des copains qui entrent dans les commissions.
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