A l’occasion de son premier anniversaire à la tête du Conseil économique social et culturel (CESC) le 20 avril prochain, le président de cette institution, Dr Boulkassoum Haïdara nous a accordé un entretien dans lequel il se prononce sur les acquis de l’an 1 de la 5ème mandature du CESC et nous livre son analyse du processus de sortie de crise. Ce, avant de réitérer sa volonté de faire du CESC une institution forte capable de relever les défis qui sont les siens.
Le 20 avril prochain, vous aurez bouclé un an à la tête du CESC. Quel sentiment vous animent à l’occasion de cet anniversaire?
Un sentiment de satisfaction. Il ne pourrait pas en être autrement car j’ai entamé cette mission en respectant toutes nos traditions. J’ai rendu visite aux familles fondatrices et à toutes les institutions.
Au lieu de commencer mes tournées par l’extérieur, j’ai fait mes visites sur le terrain en me rendant dans toutes les régions sauf dans les trois régions où les conditions de sécurité ne sont pas encore satisfaisantes. Je crois que c’est la première fois que le présid
ent de cette institution effectue une tournée aussi étendue et les échos qui nous parviennent sont favorables.
La mandature du CESC est placée sous le signe des grandes réformes. Où en êtes-vous?
Les textes de cette institution datent de 1994, il y a donc plus de 20 ans. Plusieurs dispositions semblent dépassées. Il y a donc un besoin de réadaptation aux besoins et attentes. C’est pourquoi nous avons placé notre première session de la cinquième mandature sous le signe de la relecture des textes. Il y a une commission ad hoc qui a été mise en place et qui est présidée par le vice-président Katilé. Depuis près d’un an maintenant, cette commission est train de sillonner la sous-région, notamment le Sénégal et la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina pour que nous puissions nous inspirer de l’expérience de ces pays. La commission est à pied d’œuvre et nous avons donc des ambitions en termes d’innovations à réaliser.
Je peux, d’ores et déjà, affirmer qu’il y a eu quelques innovations majeures. Par exemple dans la mission d’élaboration du Recueil annuel des attentes, des besoins, et des problèmes de la société civile, consacrée par les dispositions de l’article 107 de la Constitution.
Dans le cadre de l’exécution de cette mission constitutionnelle, le CESC se rend chaque année dans les six communes du District de Bamako, les Chefs-lieux de cercles ainsi que dans les pays où il y’a une forte concentration de nos compatriotes. Ce, afin de recenser leurs attentes, besoins, et problèmes pour les faire remonter avec des orientations et des propositions aux plus hautes autorités. Plus précieusement au président de la République, au Gouvernement et à l’Assemblée Nationale.
Nous avons pris l’initiative de transmettre aux départements ministériels concernés les problèmes posés avec acuité pour une meilleure diligence dans le traitement. Une autre innovation est de voir si le gouvernement tient compte des besoins des compatriotes dans différents départements. Cette mission est dirigée par moi-même et j’ai décidé d’écrire à des ministres pour attirer leur attention sur les attentes. Désormais les présidents des commissions sont tenus à présenter un rapport des activités de l’année écoulée pour que cela serve aux autres membres……
Le rôle du CESC est peu connu par les citoyens. Que comptez-vous faire pour inverser la tendance ?
Nous avons mis en place une stratégie de communication qui permet de rendre l’institution plus visible. C’est ainsi que nos missions a l’extérieur et à l’intérieur sont couvertes avec images à l’appui pour permettre à nos compatriotes de savoir ce que nous faisons.
Au cours de l’année écoulée, le CESC a mené plusieurs activités qui ont permis, à n’en pas douter, de renforcer davantage sa visibilité et sa lisibilité. Il s’agit, entre autres, du séminaire régional des Conseils économiques et sociaux membres de l’Union des Conseils Economiques et Sociaux et Institutions Similaires des Etats et Gouvernements Membres de la Francophonie (l’UCESIF) sur le thème : “Les techniques d’élaboration des avis en réponse à des saisines gouvernementales sur les projets de loi “. Nous avons également été représentés à la Haye (Pays-Bas) lors de la Conférence Internationale organisée par l’Organisation Internationale du Travail et le Conseil économique et social de ce pays…
Dans le cadre du renforcement des relations de coopération et d’échange, le CESC a signé courant 2015, des Protocoles d’Accord de Coopération avec la Chambre Civique de la Fédération de Russie, les Conseils Economiques, Sociaux et Environnementaux du Maroc et de France.
Quels sont les défis et perspectives pour les quatre années à venir ?
Il faut faire en sorte que le CESC soit une institution forte. Il y a des conseils économiques sociaux, culturels et environnementaux dans plusieurs pays. Nous devrons évoluer dans ce sens et je sais que cela nécessite des modifications de nos textes et je compte sur le soutien du gouvernement et l’accompagnement à apporter aux conseillers afin que cette institution rayonne davantage.
Actualité oblige; que pensez-vous du processus de sortie de crise avec le récent vote de la loi sur les autorités intérimaires et le forum de Kidal ?
Le forum de Kidal fait suite à la rencontre d’Anéfis. Il devrait rassembler le gouvernement et les autres signataires, mais finalement c’est une rencontre intercommunautaire qui a eu lieu. Je crois qu’avec la patience qui anime nos plus hautes autorités, il faut un dialogue continuel et une concertation entre tous les acteurs pour aller à un retour de l’administration à Kidal. Moi, je pense que ce forum sera repris dans les meilleurs délais quand les forces de défense, les services publics seront redéployés sur place.
Vous savez, la résolution de la crise au nord est une question de patience. Il faut être patient ; il faut aller doucement, car c’est un problème très sensible. Et au moindre dérapage, tout le processus sera remis en cause et le Mali n’a pas besoin de cela, aujourd’hui.
Pour ce qui concerne les autorités intérimaires, ce sont des dispositions contenues dans l’Accord pour la paix et la loi les officialisant concerne l’ensemble du territoire malien. Cela doit permettre aux populations de gérer leur propre développement local.
Votre mot de la fin ?
Il urge que les Maliens, que ce soit les acteurs politiques, majorité comme opposition, ou la société civile se donnent la main pour permettre à notre pays, notre bien commun, la patrie malienne sorte de la crise. C’est cet appel que j’ai à lancer aux uns et aux autres.
le mali va retrouver sa dignite tres bien tot prions et pleure pour le pardon d allah c est la seule cle pour la sortie de cette crise essaye de pose des actions nobles fassent a ces problemes
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