Se donner les orientations et mettre en exergue les difficultés pour avoir une justice de qualité. Le Secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Dr Boubacar Sidiki Diarrah se confie au Le Nouveau Courrier en marge du déjeuner de presse de la Semaine de la Justice.
Artisan majeur de cette 1ere édition pour avoir été Président de la Commission d’organisation, Dr. Boubacar Sidiki Diarrah, ancien Directeur des Affaires Juridiques, de la Documentation et de la Communication (DAJDC) de l’OHADA est un magistrat au parcours professionnel bien rempli. Dans cette interview épistolaire, le spécialiste international de la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent parle de la quintessence de cette première édition de la Semaine de la Justice.
Le Nouveau Courrier : Vous avez bouclé la Semaine de la justice avec une série d’activités au programme. Expliquez-nous la pertinence de cette 1ere édition ?
Dr. Boubacar Sidiki Diarrah : C’est d’abord une édition novatrice. Toutes les activités ont été réalisées et l’engouement est au rendez-vous, de même que l’affluence et les enseignements tirés pendant cette Semaine de la Justice. Ce qui prouve à suffisance, le travail d’arrache-pied de la Commission d’organisation, conformément aux instructions du ministre qui a eu l’ingénieuse idée d’instituer cette Semaine. Il y a eu non seulement des conférences de Parquet et de Siège, qui sont d’abord des conclaves entre les praticiens de la justice, qui permettent de se donner les orientations pour la conduite à tenir et de mettre en exergue les difficultés, mais aussi des journées portes ouvertes.
On dit que la justice est un secteur fermé. Mais les journées portes ouvertes ont permis aux citoyens de se familiariser avec la justice, de poser toutes les questions de leur choix. Le garde des Sceaux a présenté un bilan documenté dans le cadre de la lutte contre la corruption, et les perspectives. Chaque fois qu’il parlait de tel ou tel domaine, les revues étaient présentées. Je pense que ça été une Semaine très réussie. Nous sommes très satisfaits. Les objectifs ont été largement atteints.
Outre cette 1ere édition de la Semaine de la Justice. En 2022, il y a eu une succession de « première fois » dans plusieurs domaines au ministère de la justice. Quel est le but recherché ?
Le but recherché est de ne pas remanger ce qu’ont déjà digéré nos ancêtres. Alors, il faut améliorer, progresser, moderniser. Cela nous permettra d’avoir une justice de qualité. Donc des hommes et des femmes qui sont au niveau du département de la justice, qui ont réfléchi à ces innovations. C’est vrai qu’on respecte ce que les autres ont fait, nous les saluons d’ailleurs, mais ces innovations permettent de dire que qu’il y a lieu aussi d’améliorer.
Quelles sont ces innovations ?
C’est une kyrielle d’innovations. Nous sommes à dix ou quatorze innovations. Des textes de loi à l’encadrement institutionnel, à l’organisation du travail… Tout a changé. C’est vraiment une très bonne chose.
Selon le ministre Mamoudou Kassogué, ‘’la justice serait mieux acceptée si les citoyens ont accès aux informations dont ils ont besoin pour comprendre les mécanismes à travers lesquels elle est rendue’’. Partagez-vous ce constat ?
Tout à fait ! Ça été prouvé à travers l’intervention du ministre au déjeuner-débat avec la presse et la société civile. Toutes les informations ont été données par le ministre avec des documents à l’appui. Ces documents présentés sont publics, destinés aux acteurs de la justice et aux justiciables. C’est pour dire que la justice est là pour donner des informations utiles.
A sa rencontre avec les autorités coutumières, les leaders religieux et la société civile, au seuil du nouvel an 2023, le Président de la Transition, col. Assimi Goita, a estimé que la justice a fait un travail remarquable dans le cadre de la lutte contre la corruption. Quel est votre commentaire ?
Je dis seulement que c’est inédit.
Propos recueillis par O. A. Morba
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