Dr Abdou Doumbia, nouveau président de l\''Ordre des pharmaciens du Mali :\Nous envisageons de diligenter la relecture des textes de notre profession\""

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Le Docteur Abdou Doumbia, pharmacien d’officine est depuis décembre 2010 le nouveau président de l’Ordre des pharmaciens. Elu pour un mandat de trois ans il succède  ainsi  à Dr Nouhoum Coulibaly. Dans l’entretien qui suit, le nouveau président affiche ses ambitions pour l’Ordre. Il place le mandat du nouveau bureau sous le signe du renforcement de la cohésion.

L’Indépendant : Pour vous présenter à nos lecteurs, que faut -il dire ?

Dr Abdou Doumbia : Je me nomme Dr Abdou Doumbia, pharmacien d’officine. Je suis le nouveau président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. J’ai été élu lors de notre Assemblée générale, tenue le 4 décembre 2010. J’ai pris fonction après la passation de service, le 18 janvier 2011.

 Pouvez-vous nous présenter l’Ordre des pharmaciens du Mali ?

 Le Conseil national de Ordre des Pharmaciens du Mali a été institué en 1986 par la loi N°86-36/AN-RM du 12 avril 1986. C’est un établissement public à caractère professionnel, doté de la personnalité civile. Il a comme missions de veiller aux principes de moralité, de probité et de dévouement qui sont des conditions indispensables à l’exercice de la profession.

Aussi, il veille à la défense de l’honneur et de l’indépendance technique du pharmacien, au respect par lui des devoirs professionnels et des règles édictées par le Code de déontologie, entre autres.  De nos jours, il y a 42 000 pharmaciens inscrits à l’Ordre.

 Sous quel signe placez- vous votre mandat ?

Le mandat s’inscrit dans la continuité de l’action entreprise jusqu’alors par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, qui se veut le garant du respect des règles professionnelles comme de l’indépendance de ce dernier maillon de la chaîne de distribution du médicament.  La mutation de notre profession est considérable. Il faut, dans tous les registres, faire primer la qualité  pour laquelle l’Ordre aura à peser de tout son poids sur bien des dossiers. Nous allons aussi améliorer l’image et renforcer la cohésion dans le milieu des pharmaciens entre l’ancienne et la jeune génération.

Cela veut-il dire qu’il y avait un problème au sein de  l’Ordre des pharmaciens ?

 On ne peut pas dire qu’il y avait un problème au sein de l’Ordre. Mais il faut reconnaitre qu’il y avait une petite distance entre les couches avec les jeunes et les premiers pharmaciens. Nous, nous sommes la promotion tampon, c’est-à-dire intermédiaire chargée de réunir et de renforcer la cohésion au sein de  toute la profession.

Quelles sont vos ambitions ?

 Nous avons inscrit au cœur de notre mandat des priorités qui seront axées sur  la lutte contre la vente illicite des médicaments,  qui est devenue un véritable problème de santé publique. Secundo, nous envisageons de diligenter la relecture des textes qui régissent la profession. De même que la formation continue de tous les pharmaciens. A long terme, le Bureau compte mettre en place des stratégies de création d’emploi pour  les  jeunes pharmaciens qui chôment. De plus, nous allons renforcer la disponibilité des médicaments génériques sur toute l’étendue du territoire national.

Avez-vous les moyens de votre politique ?

 Nous pensons que nous avons les moyens parce que l’élection, pour une première fois, a suscité beaucoup d’engouement de la part des acteurs.  Maintenant, il s’agit de trouver les appuis nécessaires pour rendre la profession plus rentable. Pour cela, les pharmaciens doivent s’acquitter correctement de leurs cotisations. 

 Il y a actuellement une liste de médicaments interdits en France, qu’en est-il au Mali ?

 Les textes maliens sont surtout basés sur les textes français. Au Mali, il y a une Direction de la pharmacie et du médicament et ce service est chargé   du contrôle. Une fois qu’un médicament est interdit en France, le même jour des dispositions sont prises à notre niveau pour retirer tous ces médicaments. C’est vous dire que   c’est automatique. Nous prenons toutes les dispositions pour informer les pharmaciens grossistes qui passent dans chaque officine pour retirer les stocks. Et nous avons aussi l’appui de l’Inspection de la santé qui intervient au  même titre que l’Ordre  des pharmaciens.

      Votre mot de la fin ?

 Je profite de l’occasion pour lancer un appel à tous les pharmaciens de s’acquitter correctement de leur cotisation. D’aider le Bureau à valoriser la profession pharmaceutique. Les pharmaciens ne sont pas respectés au Mali comme dans les autres pays.

Pour renforcer notre image, il  faut un changement de comportement à tous les niveaux. 

Réalisée par Ramata TEMBELY

 

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