Dicko Aminata Dicko, présidente de solidaris223 : «Notre société ne peut pas avancer tant que le fossé de la justice sociale est béant»

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L’association caritative Solidaris223 a mis en place une nouvelle équipe dirigeante lors de son assemblée générale tenue le 16 mars 2018 à la Pyramide du souvenir. Une équipe conduite par la très engagée Dicko Aminata Dicko dite Amina. Titulaire d’une Maitrise en sciences de l’Education de la Faculté des Lettres, des Arts et des Sciences humaines (FLASH) de l’Université de Bamako, la nouvelle présidente est volontaire du Centre national de la promotion du Volontariat (CNPV) au Centre de perfectionnement et de la réinsertion. Dans cet entretien, elle évoque son élection, les défis à relever, les moyens à sa disposition et ses attentes de chaque citoyen du pays. Interview !

Le Matin : Depuis le 16 mars, vous êtes la présidente de Solidaris223. Comment avez-vous accueilli votre élection ?

Amina Dicko : D’abord je voudrais remercier mes camarades pour la confiance placée en moi en si peu de temps. Je ne fais pas partie des membres fondateurs de l’organisation, mais j’ai su rapidement m’y intégrer grâce à des camarades qui ont bien voulu m’y aider. Je prends cette élection avec modestie et humilité, mais beaucoup d’engagement.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager à ce niveau ?

Amina Dicko : Ma motivation est liée à mon engagement pour la solidarité, l’égalité et la justice sociale. Je tiens cette motivation de mon éducation car notre maison familiale a toujours été un espace des valeurs qu’incarne Solidaris223.

Quels sont les défis que vous vous fixez?

Amina Dicko : Le défi de notre bureau, c’est d’être à la hauteur des attentes des bénéficiaires et des donateurs.

Quelles sont les actions déjà envisagées pour ce mandat ?

Amina Dicko : Le mandat étant la continuité des prédécesseurs, nous maintenons nos actions en faveur des enfants des militaires tombés sur le champ de l’honneur… Elles seront complétées par d’autres dont nous conviendrons dans notre Plan d’actions en cours d’élaboration.

Quels sont les moyens dont vous disposez pour accomplir cette mission ?

Amina Dicko : Nos moyens proviennent principalement des donations. Mais nous payons aussi des contributions qui permettent d’assurer le fonctionnement du bureau et certaines actions de portée moins grande.

Qu’attendez-vous du gouvernement et de ses partenaires ?

Amina Dicko : Nous attendons d’eux un partenariat franc et sincère au bénéfice des démunis.

Qu’attendez-vous de chaque Malien qui a les moyens de vous aider ?

Amina Dicko : J’attends de toute Malienne et de tout Malien capable d’aider d’exprimer sa générosité en faveur des plus démunis. Notre société ne peut pas avancer tant que le fossé de la justice sociale est béant. Tant que les plus riches s’éloignent des plus pauvres, la reconquête de la paix et la réconciliation sera difficile dans notre pays.

Quel bilan faites-vous de l’année 2017 ?

Amina Dicko : Le bilan du Bureau auquel j’appartenais a été satisfaisant dans l’ensemble. Dans le domaine de l’humanitaire, le bilan ne peut être que moyen vu l’ampleur des besoins. Et cela sur toute l’étendue du territoire. C’est l’occasion de remercier les partenaires et donateurs et leur demander de continuer à nous soutenir.

Quelle est aujourd’hui la force de Solidaris223 par rapport à d’autres organisations humanitaires sur le terrain ?

Amina Dicko : La force de Solidaris223 réside dans la motivation, le sérieux, l’engagement et le sens de responsabilité de ses membres. A cela il convient d’ajouter notre sens de la transparence de gestion des donations et la redevabilité car compte-rendu est fait de toute action de Solidaris223.

Votre dernier mot ?

Amina Dicko : je voudrais vous remercier Le Matin pour l’intérêt que vous avez accordé à notre mandat. Nous sollicitons votre accompagnement pour faire de Solidaris223 ce grand toit de protection des plus faibles de notre société.

Propos recueillis par

Moussa Bolly

 

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1 commentaire

  1. La justice sociale commence dans la famille de naissance au Mali, tant que nous aurons le systeme des Castes au Mali, il faut se dire la verite et oublier la justice sociale Me Dicko et la republique car il y aua toujours des enfants qui naissent inferieurs a d’autres enfants.

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