Prenant part à l’atelier sur la protection de l’environnement, initié par la Direction de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles, nous avons tendu notre micro à Demba Sidibé, spécialiste des questions environnementales. L’expert estime qu’il faille maintenant une gestion écologique rationnelle pour freiner la dégradation de l’écosystème. Lisez son entretien.
Le POUCE : Quelle appréciation faites-vous de cet atelier ?
DEMBA SIDIBE : « C’est une bonne initiative que la CMDT vient de prendre. Qui parle de culture de coton, parle de l’utilisation de substances chimiques dangereux et particulièrement les pesticides. Le coton est une culture infestée et il faut beaucoup le traiter. Tout le monde sait dans notre pays que l’écosystème est en train de se dégrader. Il faut freiner cette dégradation à temps, sinon avec les changements climatiques, on va se trouver un mauvais rendement de nos cultures. Il faut maintenant une gestion écologique rationnelle. Il faut que nous prenions en main la gestion du sol, sinon, nous ne pouvons pas faire un développement dans le pays ».
Le POUCE : Avez-vous des rapports particuliers avec l’APCAM ?
DEMBA SIDIBE : « Au démarrage du programme africain relatif au stock des pesticides qui est devenu un projet national parce que nous n’avons pas pu éliminer toutes les quantités de pesticides que nous avons sécurisées sur toutes l’étendue du territoire national compte tenu des évènements de 2012. Et maintenant au niveau national le gouvernement a mis des bouchés doubles pour qu’on repenne ce projet pour continuer. Nous avons des relations avec toutes les structures. Il fallait partir avec les structures au démarrage du projet, l’agriculture, la direction nationale du commerce et de la concurrence, la CMDT et toutes les structures impliquées dans le domaine de la gestion des pesticides. C’est ça qui a été notre force et nous avons pu mettre en place une bonne stratégie, un bon système pour pouvoir sécuriser, d’abord inventorier toutes les quantités de pesticides obsolètes. La durée de vie d’une pesticide c’est deux ans. Nos paysans, en plus de nos grandes sociétés et compagnies utilisent beaucoup de pesticides. Et après, ça rentre dans l’obsolescence. On ne peut pas utiliser toutes les quantités commandées. Nous avons mis en place une stratégie pour gérer le cycle de vie des pesticides. C’est qui a fait l’importance de ce projet ».
Propos recueillis par Tiémoko Traoré