Déjeuner de solidarité et remise de vivres à l’endroit des femmes déplacées du nord : Yaya Karambé à cœur ouvert

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Samedi 17 Mai 2013 l’association des femmes battues a organisée un déjeuner de solidarité pour les déplacées du nord et des veuves militaires et procéder à la remise des dons aux femmes militaires et aux réfugiés du nord du Mali. La cérémonie s’est déroulée dans son siège à Hamdallaye, prés du tribunal de 1ere instance de la commune IV sous la présidence de M. Yaya Karambé, coordinateur de la dite Association.

Nous avons approché M. Karambé qui s’est prêté à nos questions.

La Nouvelle patrie : Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à créer l’association des femmes battues?

M. karambé : Avant de vous repondre, je tiens tout d’abord à vous remercier. Vous savez je suis un homme de droit. Nous avons  créé cette association pour lutter contre les nombreuses violences faites aux femmes. Comme le viol, la pédophilie et autres violences à l’endroit des femmes. C’est une association humanitaire à but non lucratif qui œuvre pour la défense, la protection et la prise en charge  des femmes battues et victimes de violence. Notre action est fondée sur les textes nationaux relatifs aux violences faites aux femmes.

Quels sont les buts de l’association ?

C’est  d’accueillir les femmes battues ou en situation difficile, qu’elles soient célibataires, mariées ou veuves ; les écouter avant de dégager quelque chose sur leur prise en charge médicale, psychologique, psychique, socio-économique, juridique et judicaire.

Le but même de l’association est de sensibiliser, éduquer, ou de conseiller les couples sur les conséquences des violences sur les ménages, les familles, les enfants et la société tout en favorisant une prise en compte des conséquences chez la femme battue sur leurs droits au Mali et dans le monde.

Nous travaillons également pour promouvoir la prise en charge effective des femmes sur le plan économique et financier par la création d’activités génératrices de revenus par la mobilisation des ressources en vu de financement de projet durable.

L’association a-t-elle les moyens de sa politique ?

Bien sûr, notre première ressource c’est les hommes et femmes qui constituent cette association. Comme le dit un adage de chez nous, à cœur vaillant rien d’impossible. Nous avons décidé de venir en aide aux couches les plus vulnérables de la société à savoir les femmes et les enfants. Lorsque l’association veut organiser une activité, nous adressons des correspondances aux autorités. Donc nos projets  sont une unité  de soins capable de faire face à  toutes les blessures qui résultent des violences faites aux femmes, avec prise en charge médicale immédiate par un  médecin assisté d’une infirmière esthéticienne sur place.

Quelles sont les projets de l’AFB dans l’avenir ?

Nous ambitionnons un centre d’hébergement pour offrir un gite et le couvert aux femmes, et jeunes filles victimes de violence, en détresse, où elles pourraient être initiées à des activités génératrices de revenus pour leur émancipation économique et financière dans l’avenir.

 

Merci M. Karambé.  C’est moi qui vous remercie.

 

Interview  réalisé par  Mah Traoré et Abdramane Samaké

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