L’hôpital fait souvent appel aux sapeurs pompiers pour face à la coupure fréquente de la fourniture d’eau de l’EDM. Cet état de fait est inquiétant pour qui connaît la place qu’occupe l’eau dans la vie de l’homme, mais particulièrement dans un établissement hospitalier. Pour en savoir plus, votre hebdo préféré «Ciwara Infos» est allé à la rencontre du Directeur général adjoint de l’hôpital du Point G Mady Sissoko, manager des hôpitaux et assistant de recherche à
Ciwara Infos : L’Hôpital du Point G connaît depuis quelques moments des coupures intempestives d’eau. Pouvez-vous nous dire les causes?
Mamady Sissoko DGA de l’hôpital du Point G : Je vous remercie pour avoir fait le déplacement dans notre service en vue d’avoir des informations saines. Depuis quelques temps, nous connaissons des coupures ici comme partout ailleurs dans la ville de Bamako. D’habitude à l’approche de l’hivernage, nous sommes confrontés à ces désagréments mineurs. Mais cette année, ces désagréments se font sentir avec persistance. Ce qui est préjudiciable à nos activités quotidiennes. Nous ne connaissons pas les causes réelles, mais nos contacts avec les services de l’énergie du Mali ont permis de mettre des agents spéciaux au niveau de l’hôpital pour gérer ce problème spécifique d’eau. Nous sommes en contact téléphonique avec le Directeur général de l’EDM et ses agents. Les causes qu’ils ont évoquées sont d’ordre technique qui souvent peuvent les dépasser. Chaque fois qu’il y a coupure d’électricité par exemple, ça entraîne des perturbations au niveau de la station de pompage de Missira qui ravitaille Point G et environnants. Plus ou moins, ce sont là les causes que nous pouvons vous donner comme explication à ces coupures d’eau.
Pour qui connaît la place de l’eau dans la vie de l’homme en général et de l’hôpital en particulier, quelles dispositions avez-vous prises pour pallier à ces coupures.
M.S : Habitués à ces coupures, chaque fois qu’elles interviennent nous faisons appel au service des sapeurs pompiers avec qui nous avons des liens de collaboration directe. Une fois qu’on les appelle, ils montent avec des citernes remplies d’eau. Ils font un deux voyages et même plus pour satisfaire la demande interne de l’hôpital du Point G.
Pouvez-vous nous dire les malades qui sont les plus exposés en cas de pénurie d’eau?
M.S : C’est vrai que l’eau est indispensable à la vie de façon générale, mais il y a des activités à l’hôpital qui sont obligatoirement liées à l’eau. Sans eau, celles-ci ne peuvent pas être réalisées. Par exemple le cas des malades dialysés qui sont branchés à des appareils pendant des heures, fonctionnant à partir d’un traitement d’eau. Donc, à chaque coupure d’eau, nous avons des soucis énormes. Mais nous avons des solutions palliatives avec des cuves servant de relais. Une cuve contenant plus de
Quelles sont les solutions à envisager?
M.S : Les solutions sont très difficiles pour qui connaît l’hôpital et le village du Point G de façon générale. Selon les techniciens, le caractère du sous sol ne permet pas qu’on y fasse un forage. C’est pourquoi, vous ne trouverez pas de puits dans cette localité, parce qu’il est presqu’impossible d’y réaliser ce genre des travaux. En vue de solutionner ce problème, nous avons échangé avec l’EDM qui nous propose des vases d’eau. Donc à long terme c’est ce que nous allons essayer de voir. Car, dans l’immédiat nous ne disposons pas de budget conséquent pour faire certaines choses. Mais nous allons les mettre dans nos planifications futures pour solutionner définitivement ce problème d’eau.
Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit de la population du village de Point G et les patients de l’hôpital en particulier?
M.S : Chaque structure a ses contraintes, la nôtre ne fait pas exception à cette règle. Nous réunissons nos efforts pour faire face à ce défi. Pour cela, il faut mettre l’accent sur la communication.
Propos recueillis par Hassane Kanambaye