Cheikh Hamidou Kane : « L’Afrique n’existe plus, elle a été dépossédée de son espace »

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Cheikh Hamidou Kane
Cheikh Hamidou Kane, écrivain sénégalais né à Matam en 1928. Son livre « L’Aventure ambiguë» est un des grands classiques de la littérature africaine. CRÉDITS : ANTOINE TEMPÉ

L’auteur sénégalais de « L’Aventure ambiguë », 90 ans, revient sur l’histoire contemporaine du continent, marquée par des questionnements et des tourments identitaires.

C’est l’un des paradoxes de Cheikh Hamidou Kane. En cinquante-sept ans de carrière, l’écrivain sénégalais n’a publié que deux romans – L’Aventure ambiguë, en 1961, et Les Gardiens du temple, en 1995 –, devenus des classiques, traduits dans une dizaine de langues et inscrits au programme de nombreuses écoles et universités. Ils relatent le malaise des élites africaines désorientées par la colonisation française. Né en 1928 à Matam, sur les bords du fleuve Sénégal, Cheikh Hamidou Kane a traversé l’histoire contemporaine du continent, marquée par des questionnements et des tourments identitaires.

Dans L’Aventure ambiguë, Samba Diallo, fils de notables peuls élevé dans la plus pure tradition coranique du pays des Diallobé – une nation fictive qui ressemble à s’y méprendre au Fouta Toro, région du nord du Sénégal –, est envoyé à « l’école des Blancs » pour y apprendre « comment on peut vaincre sans avoir raison ». Il sortira ébranlé de cette expérience intérieure d’une grande violence.

La puissance de ce roman philosophique, en partie autobiographique, grand prix littéraire d’Afrique noire en 1962, reste d’actualité. L’Aventure ambiguë est l’ouvrage de référence pour qui continue de s’interroger sur les identités africaines et afrodescendantes percutées par la « rencontre » avec l’Occident. Peut-on lier les cultures africaines au legs colonial et en sortirindemne ? Comment tirer le meilleur de ce choc identitaire ?

Témoin et un acteur privilégié de la marche des anciennes colonies françaises vers l’indépendance, Cheikh Hamidou Kane a été ministre sous Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, puis haut fonctionnaire de l’Unicef dans différentes capitales africaines. Retiré de la vie publique depuis plusieurs décennies, l’écrivain consacre désormais ses journées à la prière, à l’écriture et à « l’éducation morale » de ses petits-enfants.

C’est dans sa villa dakaroise qu’il a reçu Le Monde Afrique. A 90 ans, il a la démarche hésitante, mais son regard sur le monde reste pétillant. Il s’est confié sur son enfance marquée par le racisme, sa fascination pour la culture française, ses rêves panafricanistes et avoue avoir adoré le dernier opus des studios Marvel, Black Panther.

Vous venez de fêter vos 90 ans. Comment vous portez-vous ?

Cheikh Hamidou Kane J’ai les handicaps de mon âge. Mon acuité auditive et visuelle s’est affaiblie. Pour le reste, Dieu merci, je vais bien.

Vous êtes né pendant la colonisation au Sénégal. Comment, enfant, ressentiez-vous la présence du colon français ?

LES COLONS ONT TENTÉ DE NOUS FAIREADMETTRE QUE NOUS ÉTIONS DES ÊTRES INFÉRIEURS

Lorsque j’étais enfant, j’ai connu l’humiliation que peuvent ressentir tous ceux qui voulaient accéder au même niveau de connaissance que les Blancs alors même qu’ils avaient en face d’eux des gens qui les méprisaient. Les colons ont tenté de nous faire admettre que nous étions des êtres inférieurs, incapables de faire autant sinon mieux qu’eux. Ils ne s’opposaient pas au fait que des « indigènes » aillent dans leurs écoles, mais ils nourrissaient pour nous des ambitions limitées. Nous étions programmés pour devenir des auxiliaires, pas au-delà ! On pouvait ainsi devenir infirmier, mais pas docteur en médecine.

Vous avez refusé d’obtempérer. Vous vouliez devenir philosophe…

C’était mon choix depuis l’école primaire. Dans l’esprit des enseignants blancs, c’était inconcevable. J’ai dû, tout au long de ma scolarité, me battre. En 1942, j’ai voulu entrer au lycée Faidherbe de Saint-Louis, qui était en principe réservé aux fils de colons. Seuls quelques Africains fortunés pouvaient y envoyer leurs enfants. Ma famille n’était pas nantie. J’ai donc fini à l’Ecole des fils de chefs, qu’on appelait aussi l’école des otages, où étaient envoyés les fils de notables. On nous y apprenait à devenir de parfaits chefs de canton.

Vous êtes l’un des premiers fils de notables religieux à avoir été envoyé à l’école française. Pourquoi votre famille a-t-elle fait ce choix ?

C’est grâce à l’action de l’un de mes ancêtres, Alpha Ciré Diallo, un homme exceptionnel. Alors que le débat entre les pro- et anti-école française faisait rage dans son village, il fut l’un des premiers à avoir compris qu’il n’y avait pas de risque à scolariser ses enfants. A condition, disait-il, de les éduquer soigneusement d’abord dans l’islam et les valeurs peules que sont le sens de l’honneur, la pratique religieuse et la solidarité familiale : « Rewdé Allah, djokude endaam » en peul. Cette double éducation faisait, selon lui, office de protection et d’armure. Ses propres enfants ont fini dans l’armée coloniale, d’autres sont devenus interprètes. Il avait confiance en son héritage culturel. Je suis le produit du combat de cet ancêtre visionnaire.

A l’école, vous vous faites remarquer…

Nous étions sept « fils de chefs » dans ma promotion. A la fin du cycle d’études, nous devions passer par la ferme agricole et devenir chefs de canton. J’ai refusé d’y aller. Je rêvais toujours du lycée Faidherbe. Furieux, le directeur de l’école a convoqué l’un de mes oncles qui était greffier. Il lui a expliqué sans ménagement et avec un ton méprisant que mes ambitions étaient prétentieuses. Que l’on ne m’avait pas formé pour ça ! Mais j’ai tenu bon. Mon père m’a inscrit au lycée Van Vollenhoven, à Dakar. Mes condisciples africains m’ont désigné pour être leur représentant au conseil de discipline du lycée, composé en majorité de Blancs.

Comment vous êtes-vous retrouvé à la Sorbonne ?

Je rêvais d’être professeur de philosophie, la Sorbonne était donc un objectif. Mais je n’avais pas les moyens d’aller en France. J’ai donc écrit au gouverneur du Sénégal, qui pour la première fois était un Noir antillais, pour obtenir une bourse. Et il me l’a octroyée ! J’ai intégré une classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, puis j’ai étudié la philosophie et le droit à la Sorbonne.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette prestigieuse université ?

J’ai eu confirmation des qualités fondamentales de la civilisation occidentale, occultées jusque-là à mes yeux par la face sombre du colonialisme. Je subodorais ces qualités, mais le comportement brutal des colons au Sénégal m’en faisait douter. Mes condisciples et mes professeurs français étaient d’une grande ouverture d’esprit. Ma foi musulmane s’est aussi nourrie des débats philosophiques de l’époque – l’existentialisme de Jean-Paul Sartre et la pensée chrétienne de Paul Ricœur.

Paris était aussi au cœur des luttes indépendantistes et des mouvements littéraires comme la négritude. Où vous situiez-vous ?

J’ADHÉRAIS AUX MOTS D’ORDRE DE KI-ZERBO : INDÉPENDANCE DE L’AFRIQUE, ETATS-UNIS D’AFRIQUE ET SOCIALISME AFRICAIN

J’ai dû, comme tout étudiant africain à l’époque, militer, prendre position. Les leaders plus populaires étaient les marxistes du Parti africain de l’indépendance, de Majhemout Diop, et les nationalistes regroupés autour de Cheikh Anta Diop. Je n’étais pas partisan du marxisme, incompatible avec ma foi religieuse. J’étais plus sensible aux idées de Cheikh Anta Diop, que je connaissais personnellement, mais son parti était alors peu structuré. C’est finalement Joseph Ki-Zerbo qui m’a séduit. Ce Voltaïque [de Haute-Volta, ancienne appellation du Burkina Faso], catholique, professeur agrégé d’histoire, était très actif dans le mouvement des jeunesses chrétiennes de France. Il a créé le Mouvement de libération nationale. J’adhérais entièrement aux mots d’ordre, qui étaient indépendance de l’Afrique, Etats-Unis d’Afrique et socialisme africain.

La négritude d’Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon-Gontran Damas représentait aussi un courant d’idée puissant, mais vous vous en teniez à distance. Pourquoi ?

J’adhérais à la révolte qu’exprimait ce mouvement. Le Cahier d’un retour au pays natal de Césaire, que j’ai lu à 16 ans, m’a profondément marqué. Cependant j’étais moins convaincu par la position de Senghor, moins radicale dans la dénonciation du mépris de l’homme blanc pour les Noirs.

Dans L’Aventure ambiguë, les habitants du pays des Diallobé craignent que leurs enfants perdent leur identité en allant à l’école des Blancs. Ils se demandent si « ce qu’ils apprendront vaut ce qu’ils oublieront ».Avez-vous aujourd’hui une réponse à cette question fondamentale ?

Je la donne dans mon second roman, Les Gardiens du temple, paru en 1995 mais rédigé dès 1963. Le personnage principal, qui est en quelque sorte Samba Diallo ressuscité, a reçu une solide éducation religieuse musulmane et est enraciné dans les valeurs des Diallobé. Après de brillantes études à l’école française, il devient ingénieur agronome. Il a appris les techniques modernes indispensables pour construire le nouveau pays indépendant. Il a donc réussi à allier sa culture religieuse traditionnelle à ce qu’il a appris au contact de la civilisation occidentale.

Pourtant, l’aventure de Samba Diallo, tiraillé entre sa terre natale et l’Occident, finit mal. Comment interpréter, au plan symbolique, la mort du héros de votre roman ?

JE PRESSENTAIS QUE CERTAINS POUVAIENT VOULOIR IMPOSER LEUR FAÇON DE PRATIQUERLA RELIGION, AU BESOIN PAR LA FORCE

Certains lecteurs ont cru à tort que je voulais, par cette mort, montrer l’impossible conciliation entre nos cultures africaines et la civilisation occidentale, que l’issue ne pouvait être que tragique. Il n’en est rien. J’ai fait mourir Samba Diallo des mains du Fou pour montrer à quel point l’itinéraire des Africains à la rencontre de l’Occident était risqué. Ce parcours peut être contrarié par des extrémismes religieux et culturels. Je pressentais, déjà à l’époque, que certains pouvaient vouloir imposer leur façon de croire et de pratiquer la religion, au besoin par la force. C’est ce que représente le Fou dans L’Aventure ambiguë.

Vous avez vous-même vécu cette aventure pour le moins ambiguë entre l’Afrique et la France. Qu’en avez-vous retiré ?

J’ai survécu à ce périple. J’ai appris que, contrairement à ce que voulait faire croire le colon raciste, les cultures africaines et européennes ont beaucoup de choses en commun. Ma génération et celle de Senghor ont prouvé qu’on pouvait accéder au niveau le plus élevé du savoir des Blancs. Après mes études, je suis revenu sur le continent avec l’espoir d’un monde partagé et équitable. C’est ce qu’exprime le personnage du Chevalier à la dalmatique dans le roman : « Nous les Noirs, nous les Arabes, nous les Asiatiques, c’est un monde qui est possible. Nous devons l’édifier. Il ne faut pas que ce soit un monde imaginé, dirigé par le seul Occident. »

Près de soixante ans après les indépendances, le monde de partage n’a toujours pas surgi…

L’AFRIQUE DOIT REDEVENIR ELLE-MÊME EN SE BASANT SUR LES STRUCTURES ANTÉRIEURES À LA COLONISATION

Il faut poursuivre le travail entamé. Rome n’a pas été construite en un jour ! L’Afrique, comme disait Ki-Zerbo, a été victime d’une dépossession de son espace – ses empires ont été dépecés en une cinquantaine de territoires, au profit des colonisateurs. L’Afrique n’existe plus. Elle a perdu son initiative politique et son identité endogène. A l’école, ce sont les langues du colon qui sont enseignées. La législation, l’organisation sociale et familiale sont calquées sur celles de l’Occident. Il faut donc que l’Afrique redevienne elle-même en se basant sur les structures antérieures à la colonisation.

Par exemple, la charte du Mandé, élaborée en 1236 dans l’empire du Mali, peut redéfinir notre organisation et nos institutions. Elle régit les relations familiales, prône les valeurs de respect, de solidarité et permet la diversité. Il existait une vraie citoyenneté ouest-africaine dans l’empire du Mali. Les habitants pouvaient circuler d’un endroit à un autre en changeant de patronyme. Un Mandingue qui s’appelle Diarra, une fois chez les Wolofs, prenait le nom de Ndiaye ou Diatta. Cela permettait une coexistence harmonieuse entre les communautés. Nous pouvons reprendre ce modèle, pas besoin de chercher ailleurs.

Le passé glorieux que vous décrivez a disparu. N’est-il pas utopique de vouloir y revenir ?

Je ne préconise pas un retour au passé, mais un recours au passé. Nous devons nous inspirer de l’héritage de nos ancêtres. La réappropriation de notre identité endogène passe par cette démarche.

C’est aussi de la responsabilité des dirigeants africains…

QUEL POIDS PEUT AVOIR LE CONTINENT DANS L’ÉCONOMIE MONDIALE S’IL EST DIVISÉ ?

Les jeunes doivent au plus vite s’emparer de ce sujet. Ils doivent se battre pour créer au sud du Sahara un espace géopolitique et économique autonome. Et l’imposer aux dirigeants actuels qui ne comprennent pas que leurs pouvoirs ne sont, comme le disait Senghor quand il luttait contre la balkanisation, « que des joujoux et des sucettes ». Quel poids peut avoir le continent dans l’économie mondiale s’il est divisé, morcelé ? L’Afrique est le continent le plus riche en ressources naturelles dont a besoin l’ensemble de la planète. Comment voulez-vous que nous les défendions et que nous les échangions à leur juste prix si nous le faisons en ordre dispersé ? S’il y avait une autorité commune pour gérer par exemple les ressources pétrolières, l’Afrique aurait plus de poids sur la scène internationale.

Vous avez été plusieurs fois ministre. Pourquoi votre génération n’a pas réussi à créer cette unité africaine ?

Le colonisateur a bien manœuvré. Par exemple, Félix Houphouët-Boigny, fervent opposant au travail forcé avant l’indépendance, représentait une menace pour la France. Il s’était allié aux communistes français au Parlement, où il siégeait comme représentant de la Côte d’Ivoire. Il a commencé à mener un combat qui aurait pu aboutir à une guerre aussi meurtrière qu’en Algérie ou au Vietnam. Les Français l’ont alors retourné en lui promettant la présidence d’une Côte d’Ivoire autonome. Il a reçu les premiers honneurs à Paris en acceptant un strapontin de ministre d’Etat. Puis, en octroyant l’indépendance séparément aux treize territoires membres de l’AOF [Afrique occidentale française] et de l’AEF [Afrique équatoriale française], le colonisateur a fait disparaître des ensembles qui auraient pu servir de base à l’édification des Etats-Unis d’Afrique. Les Africains se sont laissés prendre au piège.

Que vous inspire le climat politique délétère au Sénégal, marqué par une forte contestation du régime du président Macky Sall ?

Malgré les tensions actuelles, il faut savoir reconnaître les mérites de « l’exception sénégalaise ». La coexistence entre l’islam, le christianisme et les autres confessions est harmonieuse. Et c’est grâce à un islam imprégné de valeurs traditionnelles. Le Sénégal jouit d’une culture démocratique ancienne. Depuis Blaise Diagne [premier député élu à la Chambre des députés français en 1914], nous votons. Depuis plus d’un siècle, les Sénégalais savent ce qu’est un parti politique, une élection, le choix des leaders politiques.

Vous écrivez toujours ?

Je travaille à un projet qui me tient à cœur depuis un moment. Je veux retracer l’épopée de l’empire du Mali fondé par Soundjata Keïta. Elle a donné naissance à la charte du Mandé. J’aimerais rappeler cette page d’histoire à la jeunesse africaine et au monde. J’ai réuni autour du projet des artistes comme Youssou Ndour, des intellectuels, des écrivains, des griots traditionnels ressortissants de l’espace de l’ancien empire du Mali. Je veux faire un film d’animation avec des effets spéciaux pour illustrer l’univers mystique de l’empereur Soundjata Keïta. Selon la tradition, il avait des pouvoirs magiques comme le don d’ubiquité. Il pouvait être à plusieurs endroits en même temps. J’ai vu quelques films, dont récemment Black Panther, qui m’ont fait penser que cela était faisable.

Vous avez aimé Black Panther ?

J’ai adoré l’idée d’un royaume africain puissant avec ses propres paradigmes. La voix de Baaba Maal [chanteur sénégalais] est parfaitement utilisée. Maintenant que je vais mieux, j’espère pouvoir aller au bout de mon projet.

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25 COMMENTAIRES

  1. C’est avec un grand plaisir que j’ai appris les nouvelles fraiches de Cheikh Hamadou Kane.J’ai milite avec Kane dans le Mouvement de Liberation Nationale sous la Direction de Joseph Ki Zerbo.Il y avait aussi Daniel Kabou,Valentin,Wade Abdoulaye…Nous sommes restes a Dakar au stade de l’anaslyse et de la reflexion politiques. Mais,quand Sekou Toure a reclame l’independence de la GUINEE et que la France a completement abandonne la Guinee,nous avons demande a Ki Zerbo d’aller aider la Guinee.Ki Zerbo avait fait l’Ecole de Sciences Politiques de Paris après son Agregation et Kane ,a mes yeus constituait un grand depot de culture et de sagesse.Ils m’ont appris a profondement reflechir avant d’agir.Ce que je dis n’est plus toujours ce que je fais.C’est eux qui m’ont retenu dans le MLN avec les ideaux suivants: Independence Africaine,Etats-Unis d’Afrique et Socialisme africain.Ces ideaux m’ont influence toute la vie.Ki Zerbo m’a mis a la tete des jeunes et Etudiants MLN en Afrique et Pierre Claver Damiba a la tete des Etudiants MLN en France.En 1979 et 1980 au Sommet Economique de Lagos, Damiba et moi avons prepare au prealable ,a la demande D’Edem Kodio L’Acte Final de Lagos qui est d’actualite aujourd’hui après l’echec du concept farfelu de Zone de libre exchange elevee au niveau institutionnel alors qu’elle n’est concue que comme une simple etape.L’Unite Africaine realisee progressivement et en cercles concentriques n’est pas un vain mot.C’est la condition de l’industrialisation du Continent et donc du developpement durable du Continent.Il n’y a pas de developpement sans industrialisation,element moteur des changements structurels ,(modernisation) et d’elevation de la productivite economique des secteurs economiques. La politique conditionne le developpement.Le developpement conditionne le social et le social conditionne la Culture.Voila ce que j’ai appris de mon Professeur, Jacques Alliot, et developpe en partie par Lhomme de l’Universite de Paris.Au-dessus de cette longue phase ,il y a la trenscendance religieuse dont la separation avec chacune de ces phases constitue un etat d’esprit de tolerance,de paix et de solidarite humaine. Le message de Cheikh Hamadou Kane est tres clair:Avec la pression de population montante,L’Afrique pour garder son identite,doit s’unir et former les Etats Unis d’Afrique.Sa cohesion interne sera construite sur la base de tolerance religieuse et cette tolerasnce religieuse accelera son rythme de croissance et de developpement.Nous comprenons maintenant l’avantage comparatif du Senegal sur le Mali.Nous regrettons que l’on n’a pas tenu compte des tentatives d’institutionnalisation du concept de solidarite propose par un des candidats presidentiels au cours de cette election.

  2. L’ Afrique ne nourrit , ne soigne ni n’instruit ses hommes. L’alimentation ,la santé ,l’éducation (des besoins économiques fondamentaux de l’homme)sont loin d’être satisfaits .Est-ce JUSTE
    parce qu’elle ” ne se base pas sur les structures antérieures à la colonisation ” ? Le recours au passé est -elle la solution ? A quoi lui servirait des recherches dans ce domaine sinon à récolter encore plus de faits rapportés donc non avérés et encore moins prouvés , lesquels ne se conservant que grâce à la faiblesse de la foi .
    La modernité qui s’énonce sous le nom de progrès est un modèle culturel ,une référence identitaire revendiquée .Elle se revendique comme valeur et choix de vie jusque dans le quotidien .
    L’Afrique doit être capable de répartir équitablement sa richesse entre les individus de façon durable et autonome .Elle progresserait d’un coup si l’argent qui s’évapore aux moyens de corruption était investi en faveur de la population .Cette phrase devrait hurler à nos oreilles comme une sirène d’évacuation . La bonne gouvernance n’est pas le fort des dirigeants africains qui se préoccupent plus d’eux-mêmes que les peuples dont ils prétendent défendre les intérêts .Ils restent au pouvoir en organisant des élections truquées ” d’avance ” par l’achat de conscience non seulement de ceux qui organisent les élections et des électeurs en majorité analphabètes . Je ne parle même pas de l’inadéquation du système éducatif…

    • Il faut certes travailler pour une redistribution des richesses africaines entre les africains! LA REDISTRIBUTION EQUITABLE EST CERTES CELLE QUE J’ENCOURAGE MAIS LA GAUCHE AFRICAINE QUI EST COMMUNISTE ET OU SOCIALISTE VEUT UNE EGALITE’ TOTALE ENTRE TOUT LE MONDE. Je me demande si la nature humaine veut une telle chose! Oui a’ la redistribution equitable qui veut qu’on met plus de ressources la’ ou’ il faut plus de ressources pour developper! LA REPARTITION EGALE/SOCIALISME/COMMUNISME SIGNIFIE LA MEDIOCRITE’ TOTALE POUR TOUT LE MONDE!!! Je viens de vous dire pourquoi je suis capitaliste jusqu’a’ l’os! LA NATURE HUMAINE EST CAPITALISTE mais je veux un capitalisme civilise’ qui met l’homme au centre! LE GENRE DE CAPITALISME QUE NOUS AVONS EN AFRIQUE, EST SAUVAGE! LE PLUS FORT PREND TOUTES LES RICHESSES ET LES PAUVRES N’ONT ABSOLUMENT RIEN!

  3. Sangare’, je considere certaines questions comme etant depasse’es.
    “… Pourquoi cet aspect de privilegier les institutions fortes ne progresse pas dans nos ETATS? ”
    Je suis surpris de voir une telle question venir de vous! Les institutions de la republique qui existent dans nos pays africains ne sont pas faites pour etre fortes. Tout comme nos independances sont fictives, elles ne sont pas reelles. Les institutions fortes derangent ceux qui ont cree’ nos etats tels que nous les connaissons aujourd’hui. Il est beaucoup plus facile pour eux d’avoir a’ la tete de chaque etat africain un president… FORT contre son peuple qu’ils peuvent facilement manipuler! Nos presidents sont des representants des puissances exterieures. Le premier role d’un president africain est de defendre les interets de l’ancienne puissance colonisatrice! Ceux qui refusent de jouer ce role, sont destabilise’s et ecarte’s! La separation des pouvoir et/ou la creation des institutions fortes complique les choses pour ceux qui ne sont concerne’s que par leurs propres interets. Au lieu d’avoir plusieurs intermediaires, il est preferable d’avoir un seul intermediaire (le president africain), qu’on peut controler. Le role qu’on lui confie est de defendre les interets des ses protecteurs et controler son peuple a’ travers les institutions de la republique dont il est le vrai patron.
    Sangare’, nos institutions sont faibles parce que nous avons trop d’intellectuels hypocrites et malhonnetes qui jouent le jeu du… president decrit plus haut afin d’empocher des milliards de la corruption!!!!! L’INTELLECTUEL AFRICAIN EST UNE DECEPTION!!!!
    Sangare’, nos institutions sont faibles parce qu’elle sont etrangeres a’ nos peuples. Notre histoire et nos cultures sont tres riches! Nos peuples se sont gouverne’s et savaient comment se gouverner. Les africains ont cree’ plusieurs empires et royaumes. Le colonisateur est venu avec un nouveau systeme qu’il a tenu a’ imposer a’ nos peuples! LES INSTITUTIONS FORTES DONT VOUS PARLEZ, NE SONT PAS AFRICAINES. ELLES SONT DES IMPORTATIONS ETRANGERES! Nous savons que plusieurs chefs et plusieurs rois africains avaient resiste’ contre le nouveau systeme. Ils ne voulaient meme pas envoye’ leurs enfants a’ l’ecole des blancs! Nous savons aussi que les nomades africains sont tres mobiles. Ils sont toujours a’ la recherche des paturages pour leurs animaux. Ils ne veulent point d’un etat centralise’ fort! Que les institutions soient fortes ou pas, ne les interessent. ILS NE VEULENT PAS …. D’INSTITUTION! Ils preferent une liberte’ totale de mouvement sur de larges espaces.
    Sangare’, pour avoir des institutions fortes, il faut d’abord creer des ecoles qui “…. peuvent transmettre d’une generation a’ l’autre, la sagesse et les connaissances accumule’es de la societe’ et de preparer la jeunesse a’ jouer un role de futur membre de la societe et prendre part activement au maintien et au developpement de cette derniere.” Dans nos cultures, les vieux dominent et les jeunes doivent obeir a’ leurs aine’s meme si lesdits aine’s ne font rien de bon!
    Nous savons que la democratie aussi n’est pas la bienvenue dans nos pays. Je n’ai pas de temps pour expliquer mes raisons. Je prefere mettre l’accent sur le developpement qui est defini par Rolin Colin comme etant “…. l’ensemble des processus par lesquels une societe’ acquiert, retrouve, gere la regulation des moyens de procuration de tous ordres en fonction des besoins de tous ordres des individus et des groupes qui la constituent, selon les regles qu’elle s’est donne’e.”
    Sangare’, notre salut est quelque part entre notre histoire et nos cultures d’une part et le monde dont nous faisons partie. Plus nous sommes sollicite’s par les valeurs democratiques dominantes du monde d’aujourd’hui plus il importe de mieux nous connaitre. ” … Nous sommes issus de cultures et nous en impregner nous devoilera les secrets de notre comportement et nous guidera vers une meilleure utilisation des instrument de developpement et d’orientation qui nous ont ete’ legue’s. C’est seulement en parvenant a’ assimiler activement notre patrimoine culturel, maintenu vivant dans notre education et notre demarche quotidienne que nous pourrons emprunter et utiliser la technologie occidentale et les institutions de la republique herite’es de la colonisation avec responsabilite’ et sagesse.”
    Happy Labor Day or weekend a’ tous les amis syndicalistes americains!!!!!
    ALLAH KA BE’ SON HAKILI GNOUMAN ANI MOUGNOU ANI SABALI LA!!!!

    • Digne fils de wuruwaye, la technologie n’est pas Occidentale mais mondiile, les pyramides sont notre invention, les digues sont notre invention, l’Universite c’est a Tombouctou. Il faut savoir reflechir mais j’avais oublie que ton QI est inferieur a celui d’une vieille anesse. Mons frère Sangare, l’Afrique fait partie du developpement du monde et nous ne sommes pas a cote, c’est pourquoi je rejette avec ma derniere energie les theories nostalgiques qui minimisent ou mettent a cote la contribution de l’Afrique au developpement d monde, il est temps que l’on se sente partie prenante de ce monde et que nous amenons nos politiques dans la bonne voie car ils sont apatrides, corrompus et tres mal eduques en general. Le roi MAUDIT de segou que les maledictions de MBouille Haidara t’accompagnent jusque dans ta tombe.

      • Les technologies ne sont pas les memes!!! Le tableau noir et la craie que les ecoles africaines utilisent, sont des technologies!!! THE SMART BOARD (le tableau intelligent) QUE J’UTILISE DANS MA CLASSE AUSSI EST UNE TECHNOLOGIE mais la difference est de taille est le tableau noir et le Smart board utilise’ dans plusieurs ecoles americaines. Le tableau que j’ai dans ma classe peut etre utilise’ comme un ordinateur geant avec un ecran geant. Tout comme il peut etre utilise’ comme un tableau sur lequel j’ecris et peux effacer tout ce qui est ecrit sans utiliser ni eau ni chiffon!!! Il suffit de faire passer ma main sur l’ecran pour effacer.
        quand nous parlons de technologie, nous avons a’ l’esprit les technologies d’aujourd’hui qui facilitent le transport, la communication, la production agricoles et miniere et qui permettent une defense efficace… etc. Le tambour est une technologie archaique que nos ancetres utilisaient pour communiquer avec les villages voisins. L’ordinateur est le moyen que j’utilise pour communiquer avec les amis de maliweb ou’ qu’ils se trouvent dans le monde! Je suis sure que tu es d’accord avec moi que l’ordinateur est plus efficace que le tambour pour transmettre des messages! Pour le transport, la voiture et l’avion sont plus efficaces que l’ane et le cheval. Pour la guerre, le canon est plus efficace que le baton. Pourtant le baton aussi est une technologie.
        Je sais que l’Afrique du Sud produit des armes. Je sais egalement qu’il y a des usines de montage de voitures en Afrique mais les armes modernes et les voitures ne sont pas des inventions africaines. Il ne s’agit pas de se taper la poitrine et dire nous avons fait. Il s’agit plutot de faire aujourd’hui pour faciliter la vie a’ nos population. D’ici la’ , nous continuerons a’ jouer le role de marche’ pour les autres!!!!!

        • Il faut lire: “… la difference est de taille entre le tableau noir et the smart board…”

  4. KINGUIRANKE
    Le ROI BITON DE SEGOU a préféré parler de littérature africaine que du sujet qui nous concerne.
    Il s’agit de parler du devenir de l’ Afrique qui préoccupe le vieux kane.
    C’est vrai qu’ il faut privilégier les institutions fortes pour installer la démocratie et le développement économique dans nos états.
    Pourquoi cet aspect de privilégier les institutions fortes ne progresse pas dans nos ÉTATS ?
    On revient toujours à l’influence du colonisateur à travers nos lois fondamentales qui définissent la pratique démocratique dans nos ÉTATS.
    Notre pays a les mêmes problèmes que nos voisins en terme de dépouillement de nos maigres ressources par une élite politique corrompue car nous partageons les mêmes lois fondamentales inspirées de celles de 1958 qui régissent la vie politique en France.
    Quand il a fallu rédiger notre loi fondamentale,une commission créée pour s’y consacrer était composée des cadres qui pensent que le savoir occidental est au dessus de celui qu’ ils peuvent tirer de nos traditions.
    L’inspiration de penser et d’être convaincu que les institutions fortes sont la solution à nos problèmes ne peut venir que des cadres baignés dans nos cultures ancestrales qui ont des aspects qui magnifient la satisfaction de L’INTÉRÊT GÉNÉRAL.
    NOS CULTURES ANCESTRALES PERMETTENT DE METTRE TOUS LES PAYS AFRICAINS AU MÊME NIVEAU DE COMPRÉHENSION POUR ASSURER L’UNITÉ AFRICAINE ,SEULE CONDITION POUR LE DÉCOLLAGE ÉCONOMIQUE DE L’ AFRIQUE.
    Prendre conscience de la nécessité de faire confiance à nos cultures ancestrales est la manifestation de notre volontre «d’être soi même».
    ÊTRE SOI MÊME EST LA VÉRITABLE INDÉPENDANCE.
    Une notion qui animait MODIBO KEITA et ses camarades.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue .

    • Mon frere sangare, je suis d’accord avec tout ce que tu dis mais la realite est que nous avons echoue avec la Federation du Mali et la Federation Guinee-Ghana-Mali, mais n’empeche nous devrons continuer et avions contribue a la creation ddel’OUA et de la CEDEAO. Mais force est de reconnaitre que tres longtemps nous avons confondu nos cultures ancestrales avec celles des Arabo-Berberes islamisees et ensuite la colonisation a laisse ses traces de l’Occidentalisation. On ne peut pas effacer l’histoire c’est la realite. Aussi devrons nous comprendre que la Democratie est nee en Grece et elle a ete exportee a partir de la, quand on regarde par derriere le Ghana etait un empire Soninke et plusieurs siecles Napoleon avait construit son Empire de France, donc nous demandons a nous tous de considerer malgre nos difficules historiques quelle place pour l’Afrique dans ce monde moderne car nos cultures ancestrales sont d’un autre moment et d’une autre histoire, nous ne sommes pas isoles mais faisant partie d’un monde globalise et nous devrons jouer notre role et refuser de se replier sur soi-meme, “le vivre ensemble” est tres important dans le strict respect de notre independance. Notre lutte c’est d’occuper notre place dans ce monde moderne d’aujourd’hui et eviter d’etre nostalgiques d’une histoire difficile.

  5. Sangare, je dois repondre au roi MAUDIT de segou qui fait des commentaires terre-a-terres car le sujet est au dessus de lui, comme il est americain qu’il s’occupe de ses affaires americaines et laisse les Maliens et Africains s’occuper des leurs. Il a abandonne la nationalite Malienne de son pere et de sa mere. Mon frere Sangare je pense que ce sont las Almoravided/Berberes qui ont detrui l’epmire du Ghana, notre premier empire noire et ont commence a arabise/islamise l’Afrique Occidentale et la meme chose se passait en Afrique de l’Est on encore l’infiltration arabo-musulman a pris place. Donc Papa Kane est ne dans une Afrique Arabisee et Islamisee donc deja infectee par ses maladies dans son existance, ensuite le commerce triangulaire et la colonisation suiverent par l’Occident, donc notre Occidentalisation a commence et Papa Kane a connu cette ere et l’Afrique cumulait ces 2 nouvelles maladies encore, donce notre structure socio-culturelle et economique doit vivre avec dans son corps ces 4 severes maladies: islamisation, arabisation, esclavage massif et colonisation. C’est avec ces maladies que nous sommes devenus independants avec deux groupes le Monrovia Groupe et le Casablanca Grouupes, mais sommes parvenus a creer l’OUA et des tentatives de federation ont connu une vie courte c’est ce desir d’Union et d’aller contre la BALKANISATION qui a amene a l’etablissement des organisations regionales comme la CEDEAO, l’UEAE, le SADC, etc. Qaund a l’Union monetaire c’est le CFA notre probleme mais ca ne va pas durer car la CEDEAO est en train d’aller de l’avant et quand le bloc du CFA va tomber le reste est tres facile car pratiquement la mojorite des Etats ont leur monnaie propre. Quand a l’avenir mon point de vue est d’eviter de reinventer notre histoire et nos vieilles structures socio-economiques Africaines par les nostalgiques comme Papa Kane ou Prof Issa NDiaye, etc. Nous devrons reflechir sur notre place dans le monde moderne en apprenant de nos erreurs dans le passe et de notre histoire, mais nous dire d’aller en arriere c’est le suicide collectif national et la destruction de nos Etats Africains. Dans notre recherche de l’Union nous devrons apprendre de l’Union Europeenne pour ne pas repeter les memes erreurs que les dirigents Europeens comme Delors, Helmut et Mitterdand ont commis. Surtout nous devrons assurer la securite de nos populations, renforcer nos pratiques democrates, rejetter la corruption et la fraude. Il est temps de construire des institutions fortes et independantes et pas des Hommes forts.

  6. KINGUIRANKE
    Le devenir de l’ Afrique se trouve dans L’UNITÉ.
    Tant que la balkanisation demeure,l’Afrique restera sous domination occidentale.
    Il s’agit de mettre fin à des ÉTATS MULTIPLES.
    LES PRÉSIDENTS CITÉS ONT ÉCHOUÉ À METTRE FIN À LA BALKANISATION DE L’AFRIQUE.
    Actuellement,KAGAME peine à faire passer les mesures permettant à L’AFRIQUE d’assurer son autonomie financière comme avait échoué ALPHA OUMAR KONARE avant lui.
    LA DISPOSITION D’ESPRIT D’UNE GRANDE MAJORITÉ D’AFRICAINS INFLUENCÉE PAR L’OCCIDENT EMPÊCHE CEUX QUI PRENNENT L’INITIATIVE DE FAIRE AVANCER L’AFRIQUE DE RÉUSSIR.
    Il ne s’agit pas de la réussite d’un pays car aucun pays ne peut se développer séparé des autres.
    Les présidents cités peuvent faire bouger leurs pays économiquement,mais ne peuvent indéniablement placer leurs pays dans les nations émergentes en étant balkanisés..
    L’essor de l’ Afrique est dans son unité comme l’avaient indiqué certains pères de l’ indépendance.
    Cette unité ne peut s’établir qu’ avec une mentalité baignée dans nos traditions africaines..
    Il nous faut faire recours à nos passés.
    Ils nous permettent d’être dignes et autonomes.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue .

  7. ” A la fin du cycle d’études, nous devions passer par la ferme agricole et devenir chefs de canton. J’ai refusé d’y aller. Je rêvais toujours du lycée Faidherbe. Furieux, le directeur de l’école a convoqué l’un de mes oncles qui était greffier. Il lui a expliqué sans ménagement et avec un ton méprisant que mes ambitions étaient prétentieuses. Que l’on ne m’avait pas formé pour ça ! Mais j’ai tenu bon. ..”

    Wow !
    Belle leçon !

    Deviens ce que tu es ”
    ” Partout où j’ai trouvé du vivant ,j’ai trouvé de la volonté de puissance ; et même dans la volonté de celui qui obéit , j’ai trouvé la volonté d’être maître . Et la vie elle-même m’a confié ce
    secret : ” Vois ,m’a – t – elle dit , je suis ce qui doit toujours se surmonter soi-même”
    Vous vous êtes libéré de l’esprit des troupeaux (cette propension des masses à agir sans
    réfléchir ,à la manière des moutons de Panurge . Vous incitez à sortir de la médiocrité ,à exercer ce que Nietzsche appelle la volonté de puissance .

    ” A l’école, ce sont les langues du colon qui sont enseignées. La législation, l’organisation sociale et familiale sont calquées sur celles de l’Occident. Il faut donc que l’Afrique redevienne elle-même en se basant sur les structures antérieures à la colonisation.”

    ” Nous devons nous inspirer de l’héritage de nos ancêtres.”

    Vous êtes un nationaliste culturel qui veut rompre avec l’influence française . 🙂
    Cette influence , à mon humble avis n’est pas néfaste . Il n’y a aucun besoin de prendre des
    contre – mesures . Je ne pense pas que l’héritage culturel du Mali soit menacé . Ce constat éclate aux yeux de quiconque regarde honnêtement autour de lui .

    ” Vivre , c’est savoir faire le deuil de l’instant passé et laisser venir l’avenir . ”
    Je tiens à exprimer mon respect et mon admiration pour le travail que vous accomplissez .
    Merci !

  8. En lisant les posts sur ce sujet, j’ai l’impression que certains amis de maliweb n’ont pas compris le message que l’un de meilleurs auteurs africains, Cheikh Hamidou Kane, a vehicule’ dans son roman l’Aventure Ambigue. Pour la petite histoire, le roman cite’ plus haut, le Soleil des Independances d’Ahmadou Kourouma, le Vieux Negre et la Medaille de Ferdinand Oyono et Sous l’Orage de Seydou Badian Kouyate’ etaient des lectures oblige’es pour toutes celles et tous ceux qui etaient en Seconde A de notre lyce’e. Ces 4 romans reflent nos realite’s africaines. Le conflit de generation decrit par Seydou Badian en 1957, est toujours d’actualite’ aujourd’hui. Il ne s’agit plus de Kany qui prefere son jeune lyceen au detriment du riche Famagan que son pere voulait lui imposer mais nous avons plutot affaire a’ une nouvelle generation qui veut que la politique de leur pays soit faite autrement!
    Fama du Soleil des Independances n’a rien eu a’ part la carte unique du parti et des frontieres qui divisent nos peuples de maniere inhumaine. Ferdinand Oyono decrit parfaitement comment on a arrache’ au vieux negre tous ces biens et en contre partie, on lui a donne’ une medaille. Aujourd’hui, ce sont les institutions financieres internationales qui prennent toutes les richesses du continent africain et delivrent des certificats de bonne conduite a’ nos regimes soumis! Ce n’est plus le vieux negre et la medaille, c’est devenu l’intellectuel africain et le poste international. La meilleure maniere de detruire nos pays, est de nommer nos propres fils aux postes internationaux qui permettent aux autres de dominer, controler et exploiter les richesses africaines!!!!!!!!!
    Qui sommes-nous aujourd’hui? des perdus, des abrutis et des brutalise’s.
    Cheikh Hamidou Kane a compris que ce qu’il faut savoir dans ce monde est de ” vaincre sans convaincre.” S’il ecrit que l’ecole des blancs metamorphose l’africain, il n’a pas menti. Que chaque intellectuel africain de regarde dans le mirroir pour se rendre compte de la veracite’ de cette declaration.
    Sangare’ et kinguiranke’, Cheikh Hamidou Kane a ecrit dans son roman que “…. lorsque la main est faible, l’esprit court des grands risques car c’est elle qui le defend…. La noblesse est l’exaltation de l’homme et la foi est avant tout humilite’…. La civilisation est l’architecture de reponse. Sa perfection, comme celle de toute demeure, se mesure au comfort que l’homme y eprouve, a’ l’appoint de la liberte’ qu’elle lui procure….. Un enfant qu’on n’eduque pas regresse…. Une societe’ qu’on ne gouverne pas se detruit… L’exterieur detruit l’homme et fait de lui une victime de tragedie. Une plaie qu’on neglige ne guerrit pas, mais s’infecte jusqu’a’ la gangrene.”
    Je ne sais pas a’ propos de vous mais moi personnellement, je me retrouve dans plusieurs aspects de Samba Diallo qui au centre du Roman de Cheikh Hamidou Kane.
    Mes amis, les problemes ont ete’ bien decrits et leurs solutions existent. UTILISONS LES SOLUTIONS NECESSAIRES POUR SORTIR DE L’IMPASSE!!!!!!!
    ALLAH KA BE’ SON HAKILI GNOUMAN NA!!!!!!

    • “Aujourd’hui, ce sont les institutions financieres internationales qui prennent toutes les richesses du continent africain et delivrent des certificats de bonne conduite a’ nos regimes soumis!”

      Ah, this is comforting to hear coming from a declared American…. Et moi qui me plaignais des fuites de cerveaux on account of your being naturalized American? L’espoir n’est pas perdu donc! Vive l’Afrique notre mère cherie!

      LHomme Faust
      Boston, MA. USA

      • Les valeurs americaines ont toujours ete’ pour l’emancipation et la liberte’ des peuples!!! L’americain ordinaire aime la paix , la liberte’ , le progres et le developpement!! Nous avons certes nos extremistes aux USA mais ils ne representent pas la majorite’ de la population americaine!

        • Au Vietnam il n’y étaient pas pour la paix….. En Irak non plus. Tu me rappelles cet observateur de la politique Romaine pendant leurs campagnes militaires en chez les tribues barbares Germaniques: ” Ils créent le desert et appellent ça paix… Ils disent, nous venons pour la liberté alors qu’une file de 2 kilomètres d’esclaves enchainés marchent derrière leurs cortèges….
          Jusque là tu n’as pas encore compris:” Les Pères Fondateurs de l’Amerique ont detourné(co-opted) les Ideaux de l’Evangile tels qu’exprimés dans le Nouveau Testament et le Qur’an à des fins atheistiques. C’est le Christ qui a brisé le circle vicieux et restauré un ordre mondial nouveau sur la base de la dignité humaine dès le premier siècle.
          Dire que les gens qui se sont enrichis en vendant des êtres humains comme esclaves sont pour la liberté est un oxymoron.

          LHomme Faust
          Boston, MA. USA

          • Les occidentaux cherchent à pousser à la faute (comme on l’a vu pour le Venezuela, Hk ou ailleurs) pour ensuite profiter de l’occasion pour s’insurger comme ils ont fait aux siècles derniers, ils ont semé le désordre en grands manipulat€urs!
            Là les U$Atlantistes prétendent qu’il y a négociation mais ils mentent!

          • Les U$Atlantistes se sont déjà trop étendu sur les espaces vitaux des autres !
            Des Amériques, l’Alaska, Hawaï, Diego-Garcia, Port-Rico, l’Australie,l’Afrique du Sud, Gibraltar ou les Malouines… ect et j’en oublie dont de nombreuses nations souveraines

  9. comrades this is another comment from Julu Mandingo to Julu Ubuntu of Akebulun (Africa) especially Mali. Due to over crowding of world plus Ubuntu being wrongly positioned to where they could easily be first race annihilated we do not have time to focus on incompetence of last few hundreds years of leadership of Ubuntu leaders beyond not making very costly errors they so arrogantly made. In order to survive as race of people possessing world class living throughout Ubuntu community we must make our community both self-sustaining plus self-sufficient. Once we fulfill this goal all other communities or/plus races of this world will make themselves at peace plus full cooperation with Ubuntu so that this world may continue to survive plus flourish however, if we fail to fulfill this goal being it is fully within our power to do so we do not deserve to be members to this world. In short it is either by our intelligence we must now put to great use without moment to waste choose to survive or by our stupidity choose to be annihilated. Overcrowding of this world each day grow closer to total eradication of those who are stupid. Thus this is why we advocate for leaders of Akebulun to be given In Kind treatment. Where their governing is good they will have good people to govern. Where their governing is bad they will have unpredictable bad people to govern.
    Very much sincere,
    Henry Author(people of books) Price Jr. aka Obediah Ubuntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
    translationbuddy.com

  10. KINGUIRAKE
    La vérité d’Allah est que l’Afrique est soumise à l’occident à cause de notre refus de faire recours à notre passé.
    TOUT EST QUESTION DE MENTAL.
    Il faut qu’ on ait confiance en nous même,qu’ on soit moins complexé pour défendre la notion d’une Afrique unie.
    CETTE DISPOSITION NE PEUT ÊTRE ACQUISE QU’ EN FAISANT RECOURS À NOTRE PASSÉ.
    L’ exemple de Houphouët B qui s’est fait influencer par un poste ministériel et l’octroi de l’ autonomie à sa région d’origine est caractéristique d’un individu éduqué et influencé par le système colonialiste.
    Une caractéristique de tous nos dirigeants actuels.
    IL S’AGIT DE DONNER À NOTRE SYSTÈME ÉDUCATIF UNE ORIENTATION FAISANT RECOURS À NOTRE PASSÉ.
    MODIBO KEITA et ses camarades avaient compris qu’ il faut un système éducatif dénué de toute influence colonialiste pour permettre à l’Afrique de se décomplexer face à l’occident.
    C’est l’école qui permet d’acquérir certaines valeurs inspirées de nos patrimoines culturels permettant la formation d’un citoyen africain pouvant lutter contre la balkanisation de l’ Afrique principal frein au décollage économique de l’ Afrique.
    Nos dirigeants qu’ on dénonce aujourd’hui sont le résultat de la qualité de dirigeants voulue par le colonisateur.
    DES HÉRITIERS DE HOUPHOUËT BOIGNY QUI SE MULTIPLIENT.
    Ceux enracinés dans la culture africaine voulus par MODIBO KEITA et ses camarades disparaissent.

    • Sangare, avec tout mon respect je ne suis pas d’accord avec toi car “pas fot mwe comme on le dit en Haiti” n’est pas acceptable. Je mets la responsabilite 100% sur nos epaulles et les epaules de nos politiques qui n’ont pas su etre comme Kagame du Rwanda, Nanan ou Rwalins du Ghana ou meme Thomas Sankara du Faso. Le systeme educatif global est une opportunite pour que l’Afrique puisse faire la competition au niveau mondial mais la encore nos dirigents politiques font rien pour nos enfants. Finallement etre Africains oui mais s’accrocher aux systemes de la communaute primitive, de l’ethnicisme, du communautarisme ou du feodalisme ne nous menera nulle part. Aussi Papa Kane nous parle de l’arabisation dans cette culture qui montre simplement que nous sommes confus entre Africains et Africains Arabises et a cette situation vient s’ajouter l’Occidentalisation de l’Afrique, donc la question est peut-on faire de ce melange quelque chose de positif pour notre developpement?

  11. « L’Afrique n’existe plus, elle a été dépossédée de son espace » ! ! ! ! !
    … et patauge désrmais dans une véritable Aventure Ambiguë…________________________!

  12. “Il faut donc que l’Afrique redevienne elle-même en se basant sur les structures antérieures à la colonisation” Non, Papa, chaque peuple a passe a travers ses structures prehistoriques, feodales etc. c’est un chemin non-retour, nous sommes au 21eme siecle et si l’Afrique a perdu son espace en reculant alors elle va perdre plus parcequ’elle sera recolonisee physiquement ou simplement les Etats Africains vont se decomposer alors nous retournons au communautarisme primaire. Il ne faut pas etre nostalgique Papa et il faut eviter de croire que l’histoire du peuple Afrcain pre-colonial est different de celle des autres peuples, non ce sont les memes etapes de la societe primitive a la republique democratique, avons-nous connu des accidents bien sure-la colonisation, mais ceci ne devrait pas creer cette peine pour vous Papa a tel point que vous nous demander de reculer alors que les autres pays et autres continents avancent. Papa, nous sommes dans la technologie moderne et l’Africain est en train de jouer son role dans ce processus de developpement. Notre seul probleme majeur ce sont nos politiciens qui sont tous corrompus, en general autoritaires, anti-democratiques et sans vision pour nos pays ils sont manipules comme des Premiers Ministres de France ou du Prtugal ou de Grande Bretagne, ou simplement sont devenus des clochards et mendiants de la Chine et de l’Inde. Voici la verite d’Allah

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