Cheick Keita, de l’UDA : «La priorité des priorités, c’est d’arriver à sécuriser le Mali»

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Cheick Keita est le candidat de l'Union pour la démocratie et l'alternance.
Cheick Keita est le candidat de l’Union pour la démocratie et l’alternance.

Dans la vie, Cheick Keita est douanier. Ce colonel a décidé de se lancer dans la campagne électorale. Il est investi par l’Union pour la démocratie et l’alternance (UDA). Son programme est essentiellement basé sur les questions de sécurité.

 

RFI : Qu’avez-vous à proposer de plus aux Maliens ?

 

Cheick Keita : Je ne sais pas si j’ai quelque chose de plus à proposer. En tout cas, j’ai des propositions à faire au Mali. J’ai des ambitions pour le Mali. J’ai une vision sur laquelle je veux travailler : avoir un Mali réconcilié, apaisé. Nous devons travailler sur cet axe prioritaire, à savoir la sécurité tout en continuant le travail de réconciliation.

 

Si vous êtes élu président, souhaitez-vous retrouver une armée forte ?

 

Une armée forte, une armée professionnelle, une armée qui revendiquera l’honneur de faire son travail, une armée dont il faut redéfinir les conditions de recrutement, de formation, d’organisation et d’emploi des forces.

 

Faut-il aussi, dans le futur, avoir une armée moins politique ?

 

Oui. Naturellement, ce n’est pas son rôle de faire de la politique. Il faut qu’elle joue son rôle, qu’elle soit une armée qui revendique l’honneur de faire son travail qui est celui de protéger le pays et d’assurer la défense du territoire national.

 

Cheick Keita, si vous êtes élu président de la République, quelle sera votre première décision ?

 

Elu président de la République, la première décision que je prendrai concernera effectivement la mise en place d’une Haute commission pour travailler à la mise en place d’une armée de métier.

 

Tout votre programme est vraiment conçu sur cette question de la sécurité ?

 

C’est une question fondamentale. Nous avons compris que rien ne peut se faire sans cette sécurité. Les destructions qui ont été faites dans le nord ainsi que la mise sous tutelle des populations nous ont entraînés en arrière, nous ont donné vingt ans de retard. Nous avons compris que tous les efforts qui ont été faits pour assurer un développement partent à terre si nous n’arrivons pas à avoir un territoire sécurisé. Par conséquent, pour moi, la priorité des priorités c’est d’arriver à sécuriser le pays.

 

Qu’est-ce que vous proposez à tous ces jeunes Maliens qui sont aujourd’hui dans la difficulté et au chômage ?

 

Il y a des diplômés. Ils ont des diplômes mais ils ne trouvent pas de travail. Peut-être qu’il faudrait s’orienter vers d’autres domaines d’activité. Moi, je pense que le secteur de l’artisanat offre beaucoup de possibilités d’utilisation des jeunes. Ils doivent y penser. Nous devons travailler à une politique de formation professionnelle qui orientera les gens vers ce secteur.

 

Avez-vous bon espoir d’être élu dès le premier tour ou bien d’être au second tour ?

 

J’ai espoir d’être élu.

 

Par Guillaume Thibault/RFI

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