En sa qualité de président du Stade malien de Bamako et membre actif du Collectif du 11 juillet, Boukary Sidibé «Kolon» s’est prêté volontiers à nos questions. Tous les sujets concernant la crise du football née de la fin du mandat de l’actuel bureau de la Femafoot ont été évoqués.
Président, il se murmure que vous avez rencontré le président de la Fédération malienne de football. Confirmez-vous cela ?
Oui, je confirme avoir eu un entretien avec le président de la Fédération malienne de football, mais je trouve que cela va dans l’ordre des choses car si le président de la Fédération qui est l’instance suprême du football malien souhaite rencontrer le président d’un club, je pense qu’il n’y a pas de mal dans ça.
Alors où a eu lieu cette rencontre ?
A sa demande, on s’est réunis dans mes murs. C’était pour faire le point sur la situation du football et de trouver aussi une solution un peu apaisée aux différends qui se présentent actuellement par rapport à l’interprétation de nos textes.
Il se murmure également que le président de la Fédération veut récupérer son ex-premier vice-président.
(Rires). Haaa ! Vous savez, il se murmure beaucoup de choses à Bamako. Mais je vous précise qu’il n’a été nullement question de ce point, mais de là à vouloir me récupérer, c’est une autre chose et puis je ne suis pas quelqu’un de récupérable.
Est-ce que le Collectif du 11 juillet se porte bien ? Êtes-vous membre à part entière du Collectif ?
A 1000%. Le Collectif du 11 juillet ne souffre d’aucune ambiguïté. Il n’y a aucune dissension entre nous. Effectivement dans une situation posée chacun essaie de défendre une position, un idéal. Mais comme je l’ai toujours dit le plus important dans les luttes de ce genre, c’est la victoire finale. Nous sommes responsables de clubs et nous sommes tenus à poser des actes qui vont dans le sens de la construction.
Est-ce que vous vous êtes mis d’accord avec le président Hammadoun Kolado Cissé ?
Personnellement me mettre d’accord avec lui, non. Il m’a confié une mission que je me ferai le devoir de porter à l’intention de mes camarades du Collectif pour que nous puissions trouver une solution donc une sortie de crise.
Qu’entendez-vous par sortie de crise ? Allez-vous accepter que la Fédération aille au-delà de son mandat ? Ou irez-vous à l’Assemblée Générale Extraordinaire ?
Le gendarme dans cette affaire, c’est la FIFA. Je pense que c’est elle qui tarde à trancher le problème. Comme je l’ai toujours signalé ceux qui sont à la Fédération ne sont pas forcément nos ennemis. Malheureusement, nous avons différents agendas. Dans l’interprétation de ces agendas, chacun souhaite tirer la couverture sur soi. Mais je pense que le sens de la responsabilité, le devoir nous amènent à renouveler cette instance (Fédération) dans l’apaisement.
Selon nos sources, le dialogue est rompu pour la réconciliation. Les négociations proposées par le CNSOM entre le Collectif et la Fédération sont rompues. Vous confirmez ?
Non ! Le dialogue ne peut pas être totalement interrompu, il peut être entaché. C’est la raison pour laquelle le président a décidé de passer à la vitesse supérieure. Chose que je salue d’ailleurs. S’il avait eu cet esprit dès le départ, on n’en serait peut-être pas là. Je salue cette initiative qui est de prôner le dialogue direct. Et je souhaite que nous parvenions à un consensus profitable à tout le monde.
Le président de la Femafoot vous a rencontré dans le but d’influer parce que vous êtes un poids lourd du Collectif et surtout du football malien ?
Je ne suis ni l’un ni l’autre. Je ne suis qu’un président de club qui s’occupe bien de son club. Poids lourd, c’est trop. Je ne pense qu’il ait un poids lourd dans le football malien.
Par Baba Cissouma
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