Dans l’entretien qui suit, le président de l’APDM (Association pour la Promotion et le Développement du Mali) nous explique les objectifs et l’avenir de sa structure.
Le Prétoire : Pouvez-vous nous présenter votre Association, sa date de création, ses objectifs et ses ambitions ?
Bandjougou Diawara : L’APDM a reçu son récépissé N°157 le 25 juillet 2011 par le biais de la Direction Nationale de l’Intérieur et c’est à cette date que l’Association a officiellement vu le jour. Ensuite, nous avons décidé d’approcher la presse pour exposer notre vision. D’abord, c’est un groupe de jeunes qui ont estimé qu’il ne faut pas rester en dehors de la gestion des affaires publiques. Autrement dit, «la politique quand tu ne la fais pas, tu vas en subir». Ensuite, nous avons décidé de prendre des initiatives politiques pour aider le Mali à aller de l’avant, notamment promouvoir les droits de l’homme, le renforcement de l’emploi des jeunes dans le secteur privé et public, le développement du domaine éducatif et de la santé, mais aussi et surtout, aidé le football malien à connaître un lendemain meilleur. En effet, nous nous sommes rendus compte que notre football est malade du fait que la Fédération malienne de football ne fait pas convenablement ce qu’il faut, car nous avons de bon joueurs, des joueurs talentueux, mais toujours est-il que nous n’avons pas de résultats satisfaisants. Raison pour laquelle, nous avons décidé d’apporter notre contribution au football afin qu’il puisse aller de l’avant. Etant donné que c’est le sport le plus populaire, nos activités sont beaucoup centrées sur le football. Notre vision est qu’il faut arrêter de considérer que le Mali est un pays pauvre. Il faut reconnaître que l’APDM considère que Mali est riche de ses hommes et de ses femmes qui sont très dévoués, très intelligents et en l’exploitant ensemble, nous atteindrons le résultat escompté. Voilà en quelque sorte notre objectif.
La scène politique est actuellement très agitée sur la question du projet de reforme. Quelle lecture en faites-vous ?
Nous ne connaissons pas tellement le contenu des reformes politiques référendaires qui sont en cours, car nous n’avons jamais été en possession de ces textes. Il faut reconnaître qu’il serait très difficile de se prononcer, dans la mesure où nous n’avons pas fait une très bonne lecture sur un si grand projet comme celui-là. Et je crois qu’il serait très difficile de donner une position. Mais, s’il s’agit des reformes qui vont davantage vitaliser notre démocratie, nous ne voyons pas d’inconvénient.
Quel est l’avenir de votre Association ? Allez-vous la transformer en parti politique ?
Mais bien sûr, l’objectif de l’APDM d’ailleurs c’est cela. Nous allons très rapidement mettre en place les structures de base. Une fois que ce travail est fait, nous projetons dès 2012 de transformer l’APDM en une formation politique. C’est notre objectif fondamental.
Comment voyez-vous les futures élections avec les désaccords sur le fichier à choisir ?
Nous gardons nos commentaires, car nous ne maîtrisons pas beaucoup la question du fichier électoral. Mais, ce que nous pouvons affirmer est que les élections de 2012 sont un véritable test pour le Mali, parce que c’est une année d’alternance politique. Et nous disons à toute la classe politique du Mali que le plus beau cadeau qu’elle puisse faire pour ce pays, c’est de lui offrir des élections crédibles, transparentes et qui font l’objet d’aucune contestation. Il faut tout faire pour éviter une crise post-électorale dans ce pays, comme nous en avons vu ailleurs. Et la seule façon d’éviter une crise violente, c’est d’organiser une élection crédible. Ceci étant, nous remercions beaucoup cette classe politique qui depuis 1991, n’a cessé de poser des actes dans le sens du renforcement de la démocratie. Imaginer que dans la sous-région, le Mali est le seul pays où il n’y a pas de turbulence politique. Et de ce fait, nous félicitons le président Amadou Toumani Touré qui s’est toujours soucié de cette grande stabilité et nous souhaitons que cela se confirme davantage en 2012. Donc, nous avons confiance en nos politiciens et compte tenu des enjeux électoraux de 2012, ils feront tout pour que le Mali puisse passer cette phase cruciale de sa démocratie pour un résultat encore meilleur.
L’Association a-t-elle des partenaires pour soutenir vos projets ?
Nous n’avons pas de partenaires. Nous sommes une Association animée par des jeunes, des cadres de l’Etat, des opérateurs économiques, des dames, des citoyens ordinaires et c’est nous-mêmes qui finançons notre Association.
Propos recueillis par Ibrahim Mohamed GUEYE