Bakary Togola, président de l’APCAM après le concours des animaux du SIAGRI: « Avec l’élevage, le chômage des jeunes peut être résorbé»

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Bakary Togola, président de l’APCAM
Bakary Togola le patron de l’APCAM

Pour  encourager les éleveurs et stimuler l’émulation au sein des acteurs du  secteur de l’élevage à travers le Salon International de l’Agriculture (SIAGRI), le président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) a organisé un concours pour les animaux. Un véritable « défilé de mode » pour les animaux, dont les propriétaires primés recevront leurs prix ce soir à travers la nuit de l’agriculture. A travers un entretien, qui’ il a bien voulu nous accorder Bakary Togola invite les jeunes à s’investir davantage dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Lisez plutôt.

 

Le Tjikan : Pourquoi un concours entre les animaux ?

Bakary Togola : Au début du SIAGRI, nous avons demandé à tous ceux qui vont nous accompagner d’amener les animaux pour qu’on fasse un concours pour les accompagner, en leur donnant des cadeaux et des diplômes pour les encourager afin qu’ils sachent que quand on travaille bien, on le fait pour soi d’abord. Ce qui est très important  car en dehors de l’argent que gagnent les récipiendaires, leurs enfants pourront savoir à travers les diplômes, ce que leurs parents ont fait de leur vivant. Ce sera une fierté pour eux.

Je suis très impressionné par la qualité, le type et le nombre des animaux qui ont pris part à ce concours. Ce qui est très important.  Ce concours a lieu pour encourager les personnes qui veulent travailler car, une personne qui aime travailler  comme ces éleveurs ont besoin d’être encouragés.

Si ces éleveurs sont soutenus, ils vont continuer à travailler, à redoubler d’efforts.

L’élevage est très important  pour le Mali. Celui qui connait son intérêt ne dira pas le contraire. Si on accompagne ce secteur, cela va aboutir à beaucoup de choses pour le Mali.

Aujourd’hui, tout le monde dit qu’il y a un problème d’emplois au Mali. Pourtant, avec l’élevage, le chômage des jeunes peut être résorbé. J’invite les jeunes diplômés à s’investir davantage dans les secteurs porteurs comme l’agriculture, l’élevage et la pêche.

Je les encourage dans ce sens. Mais, il faut qu’ils aient la volonté car pour réussir dans un domaine, il faut d’abord être animé de la volonté de réussir.

Ce sont des secteurs qui ne mentent pas, qui ne chôment pas. Pour celui qui veut être riche, ce sont les meilleurs secteurs qu’il faut choisir. Je ne souhaite pas aujourd’hui qu’un de mes fils soit fonctionnaire, je veux qu’il étudie  après les études, qu’il devienne agriculteur, pécheur ou éleveur. Parce que je sais que ce sont des secteurs dans lesquels on réussit facilement car ils ne mentent pas.

Mon père me disait chaque fois que la terre ne ment pas. Je réalise aujourd’hui à tel point il avait raison.

J’ai amené mes animaux à ce concours pour que les gens sachent que ce que je dis, je le fais. Je fais l’agriculture, l’élevage, la pêche. J’ai des forets. Pour ce salon, j’ai amené cent poissons. Tout cela pour dire que je suis un exemple palpable des quatre secteurs que je représente.

Je souhaite que les uns et les autres fassent la même chose dans  les régions, les communes, les cercles, dans les hameaux pour que le Mali soit un jour, un pays  riche et développé à travers ces secteurs.

Quels sont les problèmes que connaissent ces secteurs ?

B.T : Le problème pour ces secteurs, c’est surtout le manque d’eau car, il n’y a pas d’agriculture, d’élevage ou de pèche durables sans eau.  Donc, il faut qu’on mette un accent sur l’eau. Si le gouvernement pouvait nous accompagner, cela nous facilitera les choses. Si ce problème est réglé, on pourra faire beaucoup et avancer dans ces secteurs.

Comparée aux précédentes éditions, quel est votre constat sur cette 5ème édition ?

B.T : Cette 5ème édition du SIAGRI est plus riche que les autres. Aussi, il est plus moderne car toute chose, à ses débuts, présente des problèmes. C’est ce que nous connaissions au début à travers les premières éditions. Il y a toujours des problèmes que nous sommes en train de corriger au fur et à mesure pour que les éditions prochaines soient aussi meilleures.

Comme le dit l’adage, c’est petit à petit que l’oiseau fait son nid. Je suis à coté de tous les acteurs et j’assume  tous les problèmes. Chaque fois qu’il y a un problème, on trouve la solution ensemble.

Propos recueillis par Georges Diarra

 

 

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