Dans une interview qu’elle a bien voulu nous accorder, Mme Bah Aïssata Coulibaly nous révèle son parcours d’enseignante confirmée qui, de son statut de Contrôleur des services généraux (Postes et Télécommunications) a viré à l’enseignement, le statut de son rêve où elle gravit tous les échelons. Preuve du courage, de l’abnégation et de la constance dans l’effort pour atteindre l’excellence. Cette exemplarité a prévalu à notre choix, et Mme Bah n’a pas manqué de promettre aux jeunes enseignants le partage de sa riche expérience. Lisez plutôt !
Zenith Balé : Comment êtes-vous venue à ce travail, par amour ou par hasard ?
Bah Aïssata : J’ai fait ce choix par amour. J’ai toujours rêvé d’être enseignante depuis à bas âge. Je réunissais mes petits frères et sœur pour les enseigner.
Parlez-nous de votre parcours ?
Bah Aïssata : Mon parcours est très long. D’abord après le BAC, j’ai été orientée à l’école des postes et télécommunications. Après deux ans, je suis sortie comme Contrôleur des services généraux. Après quelques années de chômage, je me suis présentée au concours de l’ENSEC. De là-bas, je suis sortie comme maîtresse de second cycle spécialité Anglais. Après ma sortie je n’ai pas immédiatement enseigné. J’ai travaillé trois ans dans le projet Prévention SIDA.
Après ce projet, j’ai commencé à enseigner et après une dizaine d’années dans l’enseignement, alors je me suis présenté au concours de l’ENSUP où je suis sortie comme professeur d’enseignement fondamental (PEF). Après ces études, j’ai été mutée d’abord au CAP de Lafiabougou comme Agent de suivi, puis au CAP de Faladié comme Conseillère d’Anglais avant d’être nommée Adjointe du Directeur.
Avez-vous des projets ?
Bah Aïssata : Bien sûr, j’ai des projets. J’aime partager mes expériences avec beaucoup de jeunes enseignants, si je parviens à être décideur un jour.
Avez-vous des difficultés ?
Bah Aïssata : Bien sûr, il y a des difficultés, n’importe quel métier a ses difficultés.
Votre situation matrimoniale ?
Bah Aïssata : Je suis mariée et mère de deux filles et deux garçons.
Comment arrivez-vous à concilier votre vie professionnelle avec celle familiale ?
Bah Aïssata : Il faut vraiment s’organiser, les deux vont ensemble. Vous savez, une bonne mère est un modèle aussi au service.
Qu’avez-vous à dire à la jeunesse ?
Bah Aïssata : A la jeunesse, je vais dire de travailler très dur, de chercher, de ne pas se lasser surtout. Un adage dit que c’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Avez-vous besoin d’une aide nationale ou autre ?
Bah Aïssata : Bien sûr, on a toujours besoin d’aide dans le domaine de l’éducation. Dans mon service, le CAP de Sénou, les habitants sont surtout démunis et les enfants ont besoin d’être scolarisés. Par manque de moyens, beaucoup d’entre eux trainent à la maison.
Je remercie le journal Zénith-Balé de m’avoir permis de m’exprimer dans ses colonnes et également vous-même Sarré Assétou Djiré.
Par Sarré Assétou Djiré