Babaly Ba, Pdg de BMS : « Sans banque, on ne peut rien faire »

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Les Banquiers regroupés au sein de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers et la presse privée malienne s’étaient donnés rendez-vous à Sélingué les 22 et 23 février afin de se concerter, d’échanger sur les impacts de la crise sur les institutions financières du Mali et de proposer des solutions idoines pour la relance de l’économie nationale. En sa qualité de Président Directeur Général de la Banque Malienne de Solidarité, Mr. Babaly Bâ a bien voulu se prêter à nos questions au sortir de deux jours de rencontres fructueuses et enrichissantes. Précisons que le PDG n’est pas membre du bureau actuel. Cependant, il participe à toutes les activités en tant qu’acteur du secteur.

Babaly Bâh, DG BMS
Babaly Bâh, DG BMS

Le Pouce : Que retenir de cette 3ème édition de la rencontre annuelle Banque/Presse privée ?
Babaly Bâ : J’ai retenu que nous avons établi un bon partenariat. Grâce à ce partenariat, nous avons mis à la disposition de la presse un certain nombre d’informations, la vraie information, qui mérite d’être diffusée. Aujourd’hui, ce n’est plus la banque sécrète, fermée. C’est la banque ouverte qui donne des informations qui profitent à ceux-là chargés de faire la communication, notamment, la presse. Nous avons échangé avec les acteurs de la presse sur leurs préoccupations, difficultés. Il s’agit des problèmes de financement. Nous avons recommandé d’être pro- actifs, de se considérer comme des agents économiques qui offrent des services dont les banques ont besoin. Les banques ont besoin de communiquer, de faire connaître leur produit. Vous êtes l’outil le mieux indiqué par lequel, on doit passer. La presse a aussi besoin des banques et établissements financiers. C’est une complémentarité.
Le Pouce : Nos lecteurs peuvent-ils savoir comment se porte votre banque, la BMS, surtout après les vols et saccages qu’elle a subi ?
Babaly Bâ : La Banque Malienne de Solidarité se porte très bien. Dans le cadre de la transparence, nous avons tenu à ce que nos actionnaires, nos clients, sachent que l’on a enregistré des pertes, relativement, insignifiantes par rapport au volume global des produits que nous engrangeons. L’année dernière, nous avons fait un résultat de 2 milliards, huit cent millions. Cette année, on ne pourra pas atteindre ce résultat. Aussi, il est important qu’on sache qu’on a perdu environ un milliard cinq cent milliards huit cent millions cash suite aux évènements du nord- Mali. C’est un fait important qui doit être porté à la connaissance de la clientèle. Mais, c’est aussi un fait mineur au regard de la dimension totale de la banque. L’ensemble des activités des régions nord, ne représente même pas les 10% des activités de la BMS. Nous avons un résultat bénéficiaire confortable qui sera publié.
 Le Pouce : A quand le retour à Gao, Kidal et Tombouctou ? Avez-vous un message particulier à l’endroit de la clientèle?
Babaly Bâ : Nous sommes en train de réfléchir, avec les autorités, sur le retour dans ces zones. Cependant, dès que les conditions de sécurité seront réunies, nous verrons, en concertation avec le département de tutelle, comment on peut y retourner en vue de promouvoir les activités économiques. Vous savez, sans banque, on ne peut rien faire. Nous connaissons le rôle central joué par la banque dans l’activité économique. Nous reprendrons nos activités, dès que les pouvoirs publics s’installent avec des conditions de sécurité, garanties. La BMS est très satisfaite, contente et fière de la clientèle qui a porté sa confiance à notre institution. Nous continuerons un partenariat gagnant- gagnant.
Entretien réalisé à Sélingué
Par Tiémoko TRAORE

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