Baba Sy, instituteur à la retraite : «La grosse erreur a été qu’on n’a pas jugé Modibo Keïta…»

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Baba Sy, instituteur à la retraite :  «La grosse erreur a été qu’on n’a pas jugé Modibo Keïta…»
Baba Sy
Instituteur et professeur d’enseignement secondaire à la retraite

Instituteur et professeur d’enseignement secondaire à la retraite depuis 30, Baba Sy, un homme de 90 ans, a presque parcouru tout le Mali. Il a vécu tous les régimes et toutes les Républiques sont nées en sa présence. Il est également le seul président d’honneur du Parti progressiste soudanais (Psp).  Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Baba Sy parle du Mali de 1960 à nos jours, de façon générale, et de l’enseignement, son domaine de prédilection.

 

Reporter Mag : Le pays a 54 ans aujourd’hui. Pouvez-vous nous parler du Mali de 1960, de façon générale ?

 

Baba Sy : Je vous remercie de m’avoir donné la parole. Mais j’ai droit de réserve, parce que j’ai assisté à toutes les phases politiques de 1945 à 1960. J’ai vu l’évolution du pays. Je n’ai milité que dans un parti, c’est le Psp qui était à l’époque le parti majoritaire, mais sans pouvoir réel.  On élisait les conseillers généraux, pas les députés et nous avons continué sur cette lancée jusqu’en 1958. Après, il y a eu la loi-cadre qui consacrait une certaine autonomie au pays colonisé et en partant de cette date-là, le Psp a un peu perdu la majorité. De 58 jusqu’à 60, il y a eu le référendum. Mon parti, à l’époque, a voté le non pour l’indépendance, contrairement au parti opposé. Mon parti a signé un pacte avec le parti opposé pour enterrer la hache de guerre. Donc, partant de là, on est rentré dans une phase de regroupement, le fédéralisme avec comme partenaire le Sénégal, la Haute-Volta et le Bénin. Après, deux Etats se sont retirés, le Bénin et la Haute-Volta. Il ne restait plus que le Sénégal et le Mali. On a continué sur cette lancée jusqu’en 1960. En 1960, on a fédéré avec le Sénégal et Modibo Kéïta, à l’époque, était le président du Conseil et Léopold Sédar Senghor le président de l’Assemblée fédérale. Mais, par le jeu politique, le divorce a eu lieu. La Fédération n’a pas pu survivre. On a prié les Maliens de rentrer chez eux. Le Sénégal a proclamé son indépendance, et nous, plus tard, parce que nous avons voulu maintenir la Fédération. De ce fait, les Soudanais sont retournés au Mali. On a résisté pendant un moment, mais à partir de cette date, 22 septembre 1960, on a proclamé la République du Mali à la place de la République soudanaise. Et depuis ce jour, on s’appelle Mali.

 

En 1960, le peuple était galvanisé, mais avec le régime socialiste, le découragement a gagné le peuple malien. Parce qu’on a socialisé tous les systèmes. On manquait d’un peu de tout parce que nous étions en colère de la manière dont la Fédération a éclaté. On a attribué ça à la France. Nous avons coupé les liens avec la France. Nous avons coupé les liens avec le Sénégal et nous avons été un peu isolés. Mais la Côte d’Ivoire nous a ouvert la porte. Donc, toutes nos affaires provenaient de la Côte d’Ivoire. Ça a un peu étouffé le Mali. Et avec le régime socialiste qu’on avait choisi aussi, ce n’était pas l’éthique du Malien. Le Mali a 90% de musulmans, et si on lui applique un régime socialiste comme ça, c’est trop brutal. On est resté sur cette lancée, avant de créer des sociétés d’Etat et une milice qui concurrençait l’armée. Le chef de l’Etat, à l’époque, avait confiance en cette milice. Donc, l’armée a été mise à l’écart et les exaltations de cette milice décourageaient de jour en jour les Maliens. Ensuite, on est parvenu en 1962 à la création de la monnaie. C’est ce que moi, personnellement, je n’ai pas approuvé. Parce que comme nous appartenons à une communauté et que dans la Constitution on disait que nous sommes prêts à sacrifier nos souverainetés pour l’Union, je ne voyais pas la nécessité de créer cette monnaie. Après cette création en 1962, il fallait 15 jours pour recouvrir le Franc Fcfa au Mali. Compte tenu de l’étendue du territoire, c’était un peu difficile. Malgré tout, on a insisté, mais après, on a eu une prolongation et ça n’a pas pu couvrir les frais. Il y a eu une petite révolte des commerçants qui n’en voulaient pas. Ils ont marché et sont allés à l’Ambassade de France où ils ont insulté le Mali et déchiré le drapeau français. Les leaders de l’opposition, à l’époque, ont été incriminés. On les a arrêtés et jugés. Contrairement à la Constitution, on a créé un tribunal populaire. On a jugé ces commerçants et ces opposants, et on les a condamnés. Trois d’entre eux, le représentant des commerçants qui était Kassoum Touré ; les leaders du parti Psp, Fily Dabo Sissoko et Hamadoun Dicko, ont été condamnés à mort, avant d’être graciés par Modibo et envoyés au Nord où ils ont perdu la vie. Le régime est devenu de plus en rigide pour les populations, parce qu’on n’avait plus à manger. On n’importait n’importe quoi. Les gens faisaient la queue à l’Opam pour avoir de quoi manger. Les libertés individuelles étaient réprimées. Il y n’avait qu’une presse, L’Essor. Non content de cela, le président a dissout l’Assemblée et son bureau politique. Cela a ajouté encore plus de mécontentement dans le pays, parce que presque tous les dirigeants de l’Us-Rda ont été écartés par une révolution de la jeunesse.

 

C’est dans ce marasme politique qu’est intervenu le coup d’Etat de 1968 du Lieutenant Moussa Traoré, sans bruit. Il était en tournée dans le septentrion et de son retour, ils l’ont arrêté sur la route de Koulikoro. Mais, l’erreur a été qu’on ne l’a pas jugé. Il est resté en détention jusqu’à sa mort. Moi, j’ai trouvé ça comme une grosse erreur. C’est dommage qu’un premier président meure dans ces conditions. Ensuite, est venu le parti Udpm. Ce que je reproche à ce parti, c’est qu’il est resté sur la lancée du premier régime. Il n’a presque pas modifié les rouages. Il a changé les hommes, mais a gardé le parti unique. Ça, ce n’est pas la démocratie. Ses membres disent qu’ils font la démocratie au sein du parti unique. Sous le premier régime, c’est le bureau politique qui décidait de tout ce qui devait se faire au Mali. Au lieu que les décisions partent de la base au sommet, c’est du sommet à la base. Moussa Traoré a continué sur cette lancée. Et il s’est permis aussi d’arrêter beaucoup d’élites jusqu’à son coup d’Etat, avec la révolte des élèves et des travailleurs. Il a été renversé en 1990. Donc, la démocratie, c’est un salut.

 

Nous avons fait des élections et c’est Alpha Oumar Konaré qui a gagné. Il a passé dix à la tête de l’Etat, sans gravité, mais il a eu beaucoup de difficultés aussi parce qu’il a eu des opposants. À son premier mandat, c’était enthousiaste parce que tous les partis de l’opposition de l’époque contre Moussa s’étaient rassemblés. Mais, quand il a pris le pouvoir, je crois qu’il a pris un autre chemin. Ses compagnons se sont retirés et se sont regroupés au sein d’une organisation qu’on appelait le Coppo (le Collectif des partis politiques de l’opposition). À la 2ème législature  d’Alpha, il était le seul candidat à se présenter, les autres ont refusé. Mais, par le jeu des truchements, il a débauché un qui était Maribatourou Diaby qui représentait un parti infime. Après, ATT est venu et lui aussi a fait ses deux mandats. En 2012, c’est à quelques mois de son départ que le coup d’Etat de Sanogo est arrivé.

 

 

Quelle lecture faites-vous du Mali d’aujourd’hui ?

 

Le Mali d’aujourd’hui, c’est dommage. On aurait souhaité que ça soit mieux que ça. Il y a d’abord, depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, un autre état d’esprit qui n’était pas l’esprit du Soudanais. Parce que le Soudanais, c’était un homme digne, un homme honnête, un homme franc. Mais actuellement, c’est dommage de ledire, on est pervers. L’argent a remporté tout. Les gens n’ont plus de qualité, de dignité. On ne voit que l’argent et à tous les niveaux. Un pays ne peut pas se construire comme ça.

 

Vous êtes instituteur à la retraite. Pouvez-vous nous parler de votre passage dans l’enseignement ?

 

L’enseignement, jusqu’à l’indépendance, avait un système français. À partir de l’indépendance jusqu’en 1962, on a fait une réforme qui n’était pas mauvaise en soi. Mais, avec cette réforme, il fallait des gens pour l’appliquer. À l’époque, le Mali n’avait pas suffisamment de cadres. On n’avait pas suffisamment de maîtres. On a créé des écoles un peu partout. Donc, il n’y avait pas une planification. Il fallait donner des maîtres à ces écoles. On a fait un recrutement massif comme au temps de la pénétration. On a recruté n’importe qui dans l’enseignement. Des mécaniciens, des chauffeurs pour en faire des enseignants et qui n’avaient aucune formation. Avec ça, le niveau a craqué. Le mal de l’enseignement a commencé depuis là.

 

Quelle est votre lecture de l’enseignement d’aujourd’hui ?

 

Aujourd’hui, il n’est pas bon. Parce qu’à mon sens, on a donné trop d’autonomie aux enfants. Au coup d’Etat de 1991, on a fait croire aux enfants que ce sont eux qui ont fait tomber le président Moussa Traoré. On les a introduits dans toutes les sphères du commandement. Ils se croyaient tout permis. Donc, ils n’avaient plus de respect, ni pour les maîtres, ni pour les parents, ni pour personne.

 

À la lumière de tout ce que vous venez de dire, que proposez-vous pour que le Mali avance ?

 

Il faut un changement d’esprit, et ça, ce n’est pas pour aujourd’hui. Parce que déjà, il y a des mœurs qui sont ancrées, des habitudes que nous avons prises. Ça va être très difficile et ça ne sera pas un travail facile, mais de longue haleine. Je pense qu’il faut un homme de poigne qui a une vision pour redresser le pays. Regarde la situation dans laquelle le Mali se trouve aujourd’hui : les 3/4 du territoire sont occupés par des narcotrafiquants. On se demande comment on peut sortir de cette situation. Aujourd’hui, c’est blanc ; demain, c’est noir. On a des dirigeants dont les réflexions ne vont pas très loin. Ils ne s’attaquent pas aux maux de la société. C’est du superficiel qu’on fait. Là, ça ne peut pas du tout marcher.

Propos recueillis par Diango COULIBALY

 

 

Commentaires via Facebook :

16 COMMENTAIRES

  1. dans le XIXe8me, nexity cnurtsoit quai de la marne un nouvel immeuble. Pour 240 KE, on peut s’y acheter un magnifique 22m au rez de chausse9e. (j’aimerais que ce soit une blague hein…) ce qui nous fait quand meame 10900EUR/m quand meame.J’ai ri e0 la face du commercial en l’entendant dire que c’e9tait une affaire et qu’il fallait en profiter vu que les taux d’emprunts e9taient bas. Apparemment ils doivent avoir du mal e0 vendre leurs palaces pour hobbits car maintenant ils offrent la cuisine, les frais de notaire et 300EUR par mois pendant deux ans.Pour 240KE je pourrais acheter 35m dans la meame rue que l’immeuble en cours de construction. (soit 13m en plus ce qui en terme d’immobilier parisien correspond e0 une chambre qu’on qualifierait de suite parentale voire de “pie8ce e0 vivre spacieuse et bien distribue9e sans perte de place, a visiter absolument!! coup de coeur !!” mais je m’emballe) Comme quoi la patience paye, avec un peu de chance ils vont peut eatre finir par se dire qu’il vaut mieux ne faire que 70% de marge que rien du tout au lieu des 100% pre9vu initialement.

  2. Je suis SONINKE descendant du OUAGADOU
    (TONTON SY GMT et tombé en 1991 et non 1990.)
    Le MAL du MALI a commencé avec la pénétration du colon:
    1-Les esclaves ont vendus leurs maîtres au nouveau maître.
    2-Ces esclaves sont devenus des SOFAS et gardaient les maîtres noirs en prison.
    3-Ces anciens esclaves ont affamés les familles des anciens maîtres,la vengeance commence.
    4-Ces anciens esclaves ont violés les épouses des anciens maîtres.
    Comment allez vous appeler les enfants issus de ces violes?
    Ces enfants sont venus enterrer l’esclavage, est né autre race humaine.
    Une bonne parti de ces enfants sont partis a l’école du blanc.
    Demandez a chaque malien de parler de son arbre généalogique vous me donnerez raison.
    L’Honneur et la dignité existe en Angleterre,au Japon etc… ces gens ont des références.La Reine,le Roi….
    Regardez autours même dans le règne animal Quand un âne s’accouple avec une jument le rejeton est sans nature.
    RETOURNONS AU SOURCES POUR MIEUX AVANCE

    • Je ne partage tout ce que vous dites. Mais je crois que cela vient du fait, que je n’ai pas bien compris votre propos.

      Mais par contre, je vous rejoins sur un point: La dignite et l’honneur n’existe plus chez l’elite malienne.
      Nos politichiens sont des prostitues qui s’offrent a tout le monde sans retenue: au fmi, a la minorite touaregs, a la france etc…

  3. Merci au doyen d’avoir accepté de raconter “sa” version des faits. Ce n’est pas la peine de polémiquer là dessus c’est SA VISION A LUI et pas forcement la VERITE que chacun attend. Je n’ai pas connu le régime Modibo. Mais aux dires de ses contemporains, IL ETAIT ANIME D’UN GRAND PATRIOTISME! Il nous a été même rapporté qu’il n’hésitait pas à dire lors des réunions du conseil de ministres face à certaines dérives:”tiè aw ya yèrè don sa: le peuple nous regarde!”. Modibo était donc un patriote. Pour ses successeurs je ne rentrerai pas dans le détail car chacun d’entre-eux (comme tout homme d’ailleurs) avait des qualités et aussi des défauts. L’on aura tendance à amplifier le défaut ou à apprécier la qualité des uns et des autres selon le bord où l’on se situe au moment de leurs règnes. Ce pourrait donc être un long débat. 😉

    • tchieeeeeeeee, je n etais pas ne quand Modibo etait au pouvoir, mais il etait anime de courage et de volonte pour construire ce pays.Le regime Moussa cest 23 ans de retard pour le Mali.,il etait egoiste et mechant, rien de bon.Il doit se tenir tranquille dans son coin.

  4. @ sèkè. Nous disons que tu fais du Koumba SACKO sans être Koumba SACKO:!!”Nous disons et l’avions toujours dit tout le monde entier sait avec 1brin d’honnêteté même les tarés idiots de naissance et ceux qui refusent de connaitre la vérité d’1situation pour des raisons primaires égoïstes ….” :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

  5. Permettez moi de vous citer mon cher Papi: “Le Mali d’aujourd’hui, c’est dommage. On aurait souhaité que ça soit mieux que ça. Il y a d’abord, depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, un autre état d’esprit qui n’était pas l’esprit du Soudanais. Parce que le Soudanais, c’était un homme digne, un homme honnête, un homme franc. Mais actuellement, c’est dommage de ledire, on est pervers. L’argent a remporté tout. Les gens n’ont plus de qualité, de dignité. On ne voit que l’argent et à tous les niveaux. Un pays ne peut pas se construire comme ça”. Et en plus:”Je pense qu’il faut un homme de poigne qui a une vision pour redresser le pays”.
    Tout est dans ces 2 phrases. C’est tres dommage que le Mali n’a pas et ou n’a pas eu un vrai dirigeant, un vrai de vrai. Tous nos presidents ont eu leurs pages sombres et ont fait du mal.
    Maintenant je pense que c’est autours de la nouvelle de faire renaitre le vrai patriotisme, d’etre fiere du Mali.
    Merci pour votre contribution.

  6. Je peux comprendre les sentiment du grand pere, mais ce qu on dit en premier: la corruption est l enemi numero d un etat et alors Modibo n etait pas corrompu. Preuve sa fille s est tuee parce qu elle n etait pas dans les conditions d un enfant de palais. l homme meme est erreur en quelque sorte si non Modibo Keita etait un vrai patriote et si il a ete juge’, les Moussa et Cekoro allaient partir

  7. le commentaire de Papa Baba SY ne m a pas du tout plu.Le coup d etat de Moussa TRAORE n avait pas sa place au Mali.Je n etais pas ne , mais wallayi billayi si on etait reste entre les mains de Papa MODIBO, le Mali ALLAIT AVANCER.Dommage des cancres comme Moussa TRAORE sont venus ternir l avenir de ce beau people.Et Moussa a le culot de dire qu il pardonne.Wallaye , les maliens sont bons sinon MOUSSA devait pourir en taule.

  8. Qui veut blanchir les méga voleurs de la république?

    Sidy Mohamed Kagnassy, conseiller trouble d’un président mégalomane et voleur, au cœur d’un énorme scandale de surfacturations à coup de dizaines de milliards de FCFA de fournitures et matériels au nom de l’armée malienne dont personne ne sait qu’est-ce qui est RÉELLEMENT acheté et qu’est-ce qui est RÉELLEMENT LIVRÉ à l’armée malienne.

    Même la cour suprême qui a semble t-il pourtant audité les marchés publics douteux dont cet homme qui se dit “homme d’affaires” est empêtré avec le régime voleur d’IBK, ne nous dit pas qu’est-ce qui a été livré réellement à l’armée malienne et qu’elle est la valeur réelle des biens et matériels réellement livrés à l’armée malienne dans le cadre des contrats Kagnassy/IBK.

    La grosse arnaque, a déjà révélé ses irrégularités juridiques et ses aspects illégaux, ça on le sait grâce à la perspicacité du FMI et du rapport d’audit de la cour suprême qui en a suivi à force des choses.

    Mais ce que les maliens ne savent pas, c’est qu’est-ce qui finalement a été livré RÉELLEMENT à l’armée malienne.

    Puisque c’est de la CAPACITÉ OPÉRATIONNELLE de l’armée malienne qui est en question, il est étonnant que l’audit conduit par la cour suprême du Mali ne s’est pas prononcé sur l’opportunité et l’effectivité des dépenses publiques et des prestations y afférentes liées aux contrats Kagnassy/IBK.

    Un conseiller à la président qui conseille donc pour avoir lui même un marché public de plus de 100 milliards de FCFA de gré à gré sans que personne ne puisse contrôler qu’est ce qui a été au finish réellement livré à l’armée malienne et qu’elle est la valeur réelle des biens livrés.

    Il est évident que c’est une affaire de vol organisé, mais diable pourquoi la justice malienne ne dit rien?

    Comment peut-on voler autant d’argent public étant employé de l’état et continuer à vaguer librement à ses occupations comme si rien était?

    En réalité les Kagnassy ne connaissent que le vol de l’argent public du Mali.

    Ça a commencé par le père, Cheickna Kagnassy, malfrat de grand chemin, qui s’exila en Suisse, avec l’argent volé dans le trésor public du Mali, par le Trinita du CMLN, j’ai nommé le délinquant Kissima Doucara.

    Ce vol a permis à Cheikna Kagnassy et ses apôtres du vol organisé, de créer l’entreprise “Aiglon SA” et de continuer de commercer et de faire le business en Afrique à travers ses suppôts et ses valets de la trame de Bakorè SYLLA.

    Si si celui-la même qui vous tympanise à Korofina nord, chaque vendredi, en faisant lire le coran par une horde d’imans et de marabouts de tout acabit à ses ordres, après avoir fait sa prière hebdomadaire du vendredi à Ségou, est un collabo et une seconde main de nos Al Capone des Kagnassy.

    C’est Bakoré Sylla qui leur permettait de blanchir leur argent volé au Mali car du temps de Moussa Traoré, les Kagnassy ne pouvant pas montrer publiquement leurs affaires au Mali depuis la disgrâce de Kissima Doucara et Tiècoro Bagayogo en 1978.

    Alors les Kagnassy en ont profité avec le pactole légué par Kissima Doucara, pour s’essayer dans le commerce du coton et autres babioles en Côte d’Ivoire et dans la sous région ouest africaine.

    Bakorè Sylla ayant compris la cupidité des politiciens de l’Adema PASJ en pouvoir au Mali dans les années 90 et 2000 (Y COMPRIS IBK ET SOUMAILA CISSÉ) a vite compris qu’il faut financer cette mafia qu’est l’Adema PASJ pour profiter des exonérations fiscales et douanières dans son commerce douteux du riz et du sucre (dont il se montre fièrement dans ses boutiques et entrepôts de Nierela et Bozola à Bamako) et permettre aux Kagnassy de revenir haut la main au Mali après leur casse du trésor public du temps du CMLN.

    Bakorè Sylla devient donc l’un des principaux contributeurs de l’Adema PASJ (au même titre que d’autres voleurs comme Marimatia Diarra qui a dévalisé le projet Banque mondiale pour l’environnement, le PGRN, et Cheickina Mody Coulibaly, le dévaliseur de la douane qui voulait imposer Modibo Sidibé comme candidat de l’Adema PASJ en 2013).

    C’est ainsi que Bakorè Sylla parvient à présenter les Kagnassy comme des hommes saints et honnêtes au Mali alors qu’ils sont pire que les Dalton et c’est c’est ainsi qu’ils sont revenus au Mali du temps de Alpha Oumar Konaré.

    Voilà d’où viens Sidy Mohamed Kagnassy, celui-la même qui a été nommé fièrement CONSEILLER SPÉCIAL D’IBK à Koulouba.

    C’est un BÉBÉ DOC, bercé depuis la tendre enfance, dans l’argent volé au peuple malien principalement dans les années 70 et jamais remboursé par les Kagnassy aux maliens.

    C’est pour ça que Sidy Mohamed Kagnassy n’a pas hésité une seconde à facturer d’un seul coup plus de 100 milliards d’un marché public de gré à gré conclu en violation de toutes les procédures en la matière (UNE PREMIÈRE ET UN RECORD AU MALI).

    Pour se faire oublier, dans l’agitation généralisée du FMI et autre justice française qui commence à coffrer même les Boubeye Maïga qui ont pourtant des entrées faciles dans des palais et places du monde entier à commencer par Alger de Bouteflika, Sidy Mohamed Kagnassy, annonce donc une démission rocambolesque et trompe-l’œil de son poste fictif de conseiller Spécial à Koulouba.

    Mais comment peut-on voler indéfiniment de père en fils son pays et s’en aller toujours sans explication à la justice de ce même pays?

    Et pourquoi démissionne t-il et reste t-il dans les murs à Koulouba?

    Fait-il quoi exactement à Koulouba?

    Pourquoi IBK, le Mandé Zonkèba, complice attitré des voleurs et le voleur sans scrupule et sans vergogne de l’argent public au Mali depuis 1992, veut présenter ce même Sidy Mohamed Kagnassy comme étant quelqu’un qui aide son pays?

    Depuis quand Sidy Mohamed Kagnassy a t-il aidé le Mali et dans quel domaine précis?

    Et pourquoi après tant de malversations financières révélées dans le pays, il n’y a eu aucune poursuite judiciaire contre ces malfrats?

    Et comme si rien était et comme si cela ne suffisait pas, IBK fait venir à Koulouba Blaise “Mogotigui” Sangaré, le pape de la corruption et du vol de l’argent public, fondateur du parti politique CDR et enfant de Bougouni qui a déjà dévalisé avec succès pour lui et sa suite et amertume pour nous et les retraités du Mali la fameuse Caisse des retraités du Mali sise au quartier du fleuve à Bamako en son temps.

    Ce gueulard dévaliseur, s’est toujours vanté d’être le premier à pouvoir construire une maison en étage à N’tomikorobougou en commune III du district de Bamako pour pouvoir voir les pauvres habitants de ce quartier populaire de bamako faire leurs besoins dans leurs toilettes environnantes aux abords du marché du N’tomikorobougou.

    ARRÊTEZ DONC DE PRENDRE DES MALIENS COMME DES CONS ET RENDEZ-VOUS À LA JUSTICE DE CE PAYS CAR VOUS DEVREZ UNE EXPLICATION CLAIRE ET SINCÈRE AUX MALIENS SUR TOUT L’ARGENT VOLÉ EN SEULEMENT UN AN DE POUVOIR À KOULOUBA.

    CAR LA FUITE EN AVANT NE VA SERVIR À RIEN!

    Que Dieu Bénisse le Mali autant qu’il maudisse ceux qui dévalisent impunément l’argent public chez nous.

    Salute!

    • 😯 “…se vanté d’être le premier à pouvoir construire une maison en étage à N’tomikorobougou en commune III du district de Bamako pour pouvoir voir les pauvres habitants de ce quartier populaire de bamako faire leurs besoins dans leurs toilettes environnantes aux abords du marché du N’tomikorobougou….”

      🙄 C’est pervers ça ! du “…” en direct ! :mrgreen:

  9. «La grosse erreur a été qu’on n’a pas jugé Modibo Keïta…»… 🙄 oui, s’il avait été jugé, il aurait été innocenté !

    Le début de cette narration me fait pensée au parcours de la Chine sous Mao, lui aussi été traité de tous les noms d’oiseau. C’est justement la famine, la misère, la répression des “vendus”, l’exhortation du peuple au travail, à travers l’exemple de Mao lui même (qui participait à la fauche du riz sous le soleil avec son faucille) qui ont forgé la chine socialiste pour en faire ce qu’elle est aujourd’hui, la Chine d’aujourd’hui doit beaucoup à Mao… 🙁 Et dire qu’on était au même niveau de « misère » avec la Chine de l’époque.

    8) Si le socialisme était nocif, la Chine n’aurait pas survécu ! Contrairement à ce que pense le Vieux, le socialisme n’est pas incompatible avec l’islam, ils vont ensemble parfaitement, car l’islam aussi est contre l’individualisme qui est le fondement du capitalisme, l’islam est sociale… 😉

    Le colonisateur a tout fait pour faire échoué « le fédéralisme avec comme partenaire le Sénégal, la Haute-Volta et le Bénin. » ces 4 nations regroupés au sein d’un état fédéral sera trop puissant, donc difficile à manipuler. Il fallait les faire passer par la politique du diviser pour mieux régner (mieux exploiter)

    « Ensuite, on est parvenu en 1962 à la création de la monnaie. C’est ce que moi, personnellement, je n’ai pas approuvé. Parce que comme nous appartenons à une communauté… »
    🙄 Désolé le Vieux, mais cet argument est une coquille vide. La France aussi faisait parti de la communauté européenne à l’époque (qui est devenu l’union européenne aujourd’hui avec ses crises perpétuelles), mais tous se portaient bien avec leur propre cannaie. D’ailleurs aujourd’hui beaucoup d’européens regrettent l’avènement de l’Euro…(lisez ce qui se dit sur l’Euro sur le net).

    Le CFA est le plus mauvais héritage de la colonisation, un boulet énorme que nous trainerons encore malheureusement….(lisez ce que les économistes en disent sur le net). Ceux qui sont effrayés à l’idée de l’abandonner, qu’ils se rappellent que, le Viêtnam, l’Algérie, Le Maroc, la Tunisie, La Mauritanie etc. se sont débarrassés du CFA, leur économie n’en est pas morte pour autant.

    Tout a été fait pour saboter la politique monétaire de Modibo Keïta, certains de ses compatriotes on été manipulés a cet effet.

    Contrairement à Modibo Keïta, la tâche de Mao a été relativement facile, car le peuple malien, contrairement à son cousin chinois, a été trop aliéné par la propagande colonialiste. La colonisation de l’esprit a été un succès total en Afrique noire. En plein 21è siècle on y patauge encore.

    C’est en partant des réalisations de Mao, que ses successeurs ont forgé le développement de la Chine, contrairement aux successeurs de Modibo Keïta qui ont saccagé, dilapidé et saboter tout ce que ce dernier a réalisé : en 8 ans seulement, pleins usines et d’entreprises de produits et de services « made in Mali »

    Le travail des milices était essentiel et utile, mais, ça été saboté et perverti par celui qui en était d’ailleurs le Directeur ou le responsable, le Lieutenant Moussa Traoré, qui préparait ainsi la conscience du peuple pour son prochain coup d’état. Le peuple l’a applaudi, car il le prenait pour son sauveur de la famine et de la persécution des milices (manipulés).

    Ceux qui se ventent d’être soudanais oublient que le malien contemporain : paresseux, cupide, égoïste, vaniteux, pervers et vulgaire n’est que le rejeton des soudanais 🙁 …le modèle ?, c’est nos ancêtre poste colonisation. 😉

    Désolé d’avoir été long ! 😳 😀

    • “La colonisation de l’esprit a été un succès total en Afrique ”

      Vous avez raison!
      La colonization a atrophie la capacite de raisonner des elites africaines. Ils sont incapables de se prendre en charges sans l’onu, ue, fmi etc…
      Or ces structures sont destines a dominer toute nation, qui renounce a sa liberte. Voila pourquoi, ils n’ont jamais developer une seule nation et cela n’arrivera jamais! Mais le temps que cela monte aux cerveaux de nos dirigeants negres: nous continuerons a etre leurs colonises et nos enfant et nos petit-enfants…

      Le vrai probleme est que nos dirigeants ne veulent pas travailler. Ils ne veulent que les aides et les gariboudeans de nos enemies qu’ils detournent en majorites. Ce sont de vrais dangadens!

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