Assassinat des journalistes de RFI: «Un rapt d’opportunité qui a mal tourné»

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Mohamed Akotey, le 26 mai 2014 à Niamey.BOUREIMA HAMA / AFP
Mohamed Akotey, le 26 mai 2014 à Niamey.BOUREIMA HAMA / AFP

La semaine dernière, un reportage sur les coulisses de la libération des otages d’Arlit, le 29 octobre 2013, et sur l’assassinat de nos deux collègues Ghislaine Dupont et Claude Verlon a été diffusé sur France 2. Parmi les principaux acteurs évoqués dans ce reportage, on trouve Mohamed Akotey. Ce négociateur nigérien, dont le rôle a été central, n’a jamais souhaité s’exprimer sur ces négociations. Pour la première fois, il accepte de parler. Et c’est au micro de RFI. De manière inédite il donne sa version des faits et ne se montre pas tendre avec les deux négociateurs français qui ont travaillé sur ce dossier en même temps que lui.

RFI : A quel titre avez-vous participé aux négociations qui ont permis de libérer les quatre derniers otages d’Arlit ?

Mohamed Akotey : C’est le président de la République [du Niger], monsieur Issoufou Mahamadou qui m’a mandaté pour négocier la libération des otages. A partir de la mi-juin 2013, j’ai tout mené, du début jusqu’à la fin.

Qui était votre interlocuteur, côté français ?

Côté français, nous n’avions pas d’interlocuteur attitré. Moi, à la fin de chaque mission, je rendais compte au président, en présence de ses services compétents. Et puis, je suppose que les services, eux, s’échangent des infos.

Est-ce que vous avez eu des contacts avec Pierre-Antoine Lorenzi ?

Oui, au tout début, avant mi-juin parce qu’il était prévu qu’il fasse le travail que faisait auparavant monsieur Gadoullet.

Un premier négociateur.

Oui, un premier négociateur qui n’était plus négociateur. Donc, Pierre-Antoine Lorenzi a voulu reprendre sa place et il avait l’appui du ministre français de la Défense. On avait prévu une mission entre le 12 et le 14 juin 2013 avec M. Lorenzi mais le directeur général de la DGSE s’était opposé fermement à la présence de M. Lorenzi dans la mission.

Et d’ailleurs, aujourd’hui, selon la DGSE, les renseignements extérieurs de la France, Pierre-Antoine Lorenzi n’a joué strictement aucun rôle dans la libération des otages.

Quand le directeur général de la DGSE s’est opposé à sa présence dans la mission, finalement M. Lorenzi m’a appelé pour me dire qu’il se retirait de la mission et m’a souhaité bonne chance. Il disait qu’il le faisait pour l’intérêt de la mission, pour que celle-ci réussisse. A partir de ce moment-là, sur le terrain, il n’a participé à aucune opération de négociation. Aucune.

Et auparavant, vous disiez qu’il était mandaté par le ministère français de la Défense ?

En tout cas, le ministre de la Défense a recommandé au président Issoufou – en ma présence d’ailleurs – qu’il devrait, en fait, reprendre le rôle que jouait Gadoullet à l’époque.

Justement, est-ce que vous aviez été informé des premiers contacts établis avec Aqmi par Jean-Marc Gadoullet qui donc était mandaté par Areva pour négocier la libération des otages, avec la bienveillance de la DGSE ?

Je vais vous dire une chose. J’ai rencontré les jihadistes avant M. Gadoullet. Il les a rencontrés précisément mi-octobre 2010, soit un mois après le rapt d’Arlit. Lors de mon second voyage, fin décembre 2010, on m’avait dit qu’il y avait un Français qui était venu deux semaines avant, qui était reparti mais qui était mandaté uniquement par Vinci.

Je suis ensuite revenu plusieurs fois et je suis donc au courant de ce que Gadoullet faisait là-bas, mais je ne suis jamais rentré dans les négociations proprement dites parce que j’ai promis – c’est ce qu’on a convenu avec les jihadistes – que je suivrais de loin mais je ne n’aurais pas les détails de ce qui se faisait.

Jean-Marc Gadoullet vous accuse, aujourd’hui, d’avoir – vous et Pierre-Antoine Lorenzi – récupéré les fruits du travail qu’il avait lui-même initié, à l’époque.

Il se trouve que, lors de mon premier voyage dans cette affaire des otages, en septembre 2010, j’ai rencontré une personne que Gadoullet a rencontrée après. Mais cette personne n’est pas la propriété de M. Gadoullet.

C’est quelqu’un en qui Aqmi a confiance et qui sert un peu de relais avec des gens qui voulaient négocier le sort des otages occidentaux qui étaient entre leurs leurs mains. Ce sont des gens qui étaient là, depuis le début des années 2000, avec la prise d’otages des touristes allemands et d’autres qui ont suivi. Donc, ce n’est pas la propriété de M. Gadoullet.

Ce que vous dites, c’est que vous avez fait vous-même votre propre travail ?

Exactement. J’ai fait mon travail. Moi, je suis arrivé avant Gadoullet – deux mois avant – j’ai rencontré les gens et il vient, après, en disant que je lui ai pris son réseau. Ce n’est pas la propriété de M. Gadoullet ni la propriété de personne. Ça appartient à tout le monde.

Celui qui vient, qui est sérieux, ils vont le prendre au sérieux et la preuve c’est que je n’ai jamais eu de problèmes avec les gens que Gadoullet a contactés. Je n’ai jamais eu de problèmes parce que je ne suis jamais intervenu dans leurs affaires. Je n’ai pas cherché à me mettre à la place de Gadoullet. J’ai suivi de loin.

Sur la rançon versée à Aqmi en échange de la libération des otages, on parle de plus de 30 millions d’euros. Est-ce que vous confirmez ce montant ? Est-ce que vous étiez là, lors de la remise de l’argent ?

J’ai donné ma parole que je ne parlerai jamais de certaines affaires qui se sont passées sur le terrain. Cela, je ne le ferai jamais.

Sans parler du montant, est-ce que vous étiez bien là, lors de la remise de l’argent aux ravisseurs ? Est-ce que vous pouvez dire s’il a été versé intégralement ou s’il manquait de l’argent ?

Je vais vous dire une chose. Quand les jihadistes demandent quelque chose et que vous avez convenu ensemble que cette chose-là leur sera donnée, si vous ne tenez pas parole, vous n’aurez jamais, jamais, au grand jamais, ce que vous cherchez, à savoir la libération des gens qui sont avec eux.

S’il y a eu la libération des otages, cela veut dire que la contrepartie – la rançon – a été versée ?

Ça, c’est vous qui le dites. Mais ce qui est certain, c’est que c’est moi qui suis parti chercher les otages et que je les ai ramenés à Niamey. Avec les services de renseignements du Niger, on a pris l’hélicoptère du Niger et on les a ramenés à Niamey.

Pierre-Antoine Lorenzi dit que les combattants d’Aqmi ont mis une journée à compter l’argent et qu’ils l’ont fait sous vos yeux.

Je laisse la responsabilité à Pierre-Antoine Lorenzi de dire ce qu’il veut. Moi, je ne parlerai jamais de ça.

Des sources au sein des services français de renseignements, notamment l’ex-directeur de la DGSE, Alain Juillet, affirment que l’argent de la rançon n’est pas arrivé intégralement à Aqmi et que cela a mis Abdelkrim al-Targui, l’un des chefs d’Aqmi, dans une fureur noire.

Alain Juillet ne sait pas de quoi il parle. D’abord, les quatre otages d’Arlit ne sont pas détenus par Abdelkrim. Ils sont détenus par l’équipe des jeunes gens qui ont succédé à Abou Zeid. C’est différent parce que c’est Abou Zeid qui les a pris d’Arlit et quand une équipe de jihadistes prend des otages, elle les garde jusqu’au bout.

C’est quoi alors le rapport entre l’équipe d’Abou Zeid et celle d’Abdelkrim ? Cela n’a rien à voir. Chacun joue sa partition mais quelque chose qui est donnée à Abou Zeid, il la partage avec les autres. Si c’est donné à Abdelkrim, il la partage avec les autres, que ce soit en nature ou en matériel roulant. Ils se partagent tout. Donc, je ne vois pas d’où viendrait le problème.

Pierre-Antoine Lorenzi affirme qu’une rallonge de trois millions d’euros, en plus de la rançon, devaient servir à payer des intermédiaires et que cet argent supplémentaire – promis donc par lui – a été bloqué par les services français. Est-ce que c’est bien ce qui s’est passé ?

Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai appelé Pierre-Antoine Lorenzi. Je lui ai dit qu’il avait manqué de courage de s’assumer. Au lieu de me mettre moi, en avant – qui n’avons jamais rien réclamé, ni à lui ni à quiconque – il parle de cette affaire de rallonge. Je suppose que c’est dans sa stratégie de défense parce qu’il est accusé d’avoir détourné de l’argent, à partir de 2013. Donc, pour montrer patte blanche, il dit qu’il y a de l’argent qui n’a pas été payé, etc…

En tout cas, personnellement je n’ai jamais demandé de l’argent à qui que ce soit.

Et cet argent, pourrait-il avoir été demandé par d’autres membres de l’équipe que vous avez monté, autre que vous-même  ?

Il n’y a aucun membre de mon équipe – des gens avec lesquels j’ai travaillé – qui a accès à M. Lorenzi. Il ment. S’il le dit, il ment.

Donc, selon vous, aucune frustration financière ne pourrait avoir motivé l’enlèvement, puis l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, quatre jours après la libération des otages d’Arlit ?

Aucune. Je pense plutôt que la presse a tellement rabâché les oreilles à tout le monde sur le montant faramineux de la rançon que cela a dû donner des idées à quelques-uns. Ils ont trouvé ce qu’ils avaient sous la main et puis cela a mal tourné.

Aqmi, pour faire des otages, a des spécialistes pour cela. Ce n’est pas un truc d’amateurs. Je pense plutôt que c’est un rapt d’opportunité qui a mal tourné.

Plusieurs sources affirment qu’en plus de la rançon, les négociations pour la libération des otages d’Arlit prévoyaient des libérations de jihadistes d’Aqmi emprisonnés à Bamako. Est-ce que c’est le cas ?

Je ne sais pas quelles sont vos sources mais en tout cas… C’est possible, mais moi, je ne suis pas au courant.

Vous n’avez jamais entendu parler de cette clause ?

Non, jamais.

Plus précisément, Sedane ag Hita, un cadre d’Aqmi, un chef de katiba impliqué dans l’enlèvement puis l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, a voulu faire libérer deux de ses neveux qui étaient détenus à Bamako, une libération qu’il n’a pas obtenue. Est-ce que, selon vos informations, il est possible qu’il ait alors décidé de s’en prendre aux deux journalistes parce qu’il n’avait pas obtenu cette libération ?

Je ne crois pas à cette hypothèse parce que Sedane ag Hita avait des otages occidentaux entre ses mains avec les autres katibas.

Vous pensez à Serge Lazarevic ?

Il y avait Lazarevic et il y avait aussi d’autres occidentaux entre leurs mains qui, pour certains, ne sont malheureusement toujours pas libérés.

Vous parlez des otages de Tombouctou, sud-africains, suédois ?

Exact. Et je ne vois pas pour quelles raisons, s’il voulait une monnaie d’échange, il irait en chercher d’autres.

Est-ce que Sedane ag Hita a été impliqué, à un moment ou à un autre, dans les négociations qui ont permis la libération des otages d’Arlit ?

Je ne l’ai pas rencontré. Par contre, quand je suis allé négocier la libération de Serge Lazarevic, je l’ai bien rencontré.

Et c’est à ce moment-là qu’il a d’ailleurs obtenu la libération de ses neveux ?

Oui. C’était officiel, tout ça. Pas besoin de le cacher.

Mais donc, il ne faisait pas partie de votre équipe, au moment des négociations pour les otages d’Arlit ?

Non, non. Ce que vous ignorez, c’est que les jihadistes ne font pas partie de mon équipe. Moi, j’ai des gens qui sont sérieux. Certains n’ont d’ailleurs aucun rapport avec les jihadistes. Ce sont des civils. Certains sont de Kidal, certains du Niger, certains de partout.

Les jihadistes font quand même attention aux gens qui viennent les voir. Comme ils avaient confiance, je venais souvent avec certaines personnes qu’ils ne connaissaient pas mais cela ne posait pas de problème. Mais ce n’étaient pas des jihadistes.

On a parlé de rançon, on a parlé de libération de prisonniers. Est-ce qu’il y avait peut-être d’autres termes, dans le marché, qui ont permis de libérer les derniers otages d’Arlit ?

Non, je ne vois pas. Vous pensez à quelque chose ?

Non. C’est une question ouverte.

Non, non. Je ne pense à rien.

Vous parliez des civils de votre équipe. Est-ce que vous pensez que vous puissiez avoir été trahi par des membres de votre équipe ? Que certains d’entre eux auraient pu décider de s’en prendre ensuite à Ghislaine Dupont et Claude Verlon ?

Non. Pas du tout. Les civils avec lesquels je suis sont connus de tout le monde. Ils n’ont rien à se reprocher. Ce ne sont des jihadistes et je sais où ils se trouvent tous.

Quand le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dit aux familles de Ghislaine Dupont et Claude Verlon : « Ils ont été trahis ». Selon vous, à qui est-ce qu’il peut faire allusion ?

Ça, je n’en sais rien.

Sans répondre à sa place, évidemment, est-ce que cela évoque quelque chose, chez vous ?

Non, pas du tout. Je maintiens que je suppose que c’est un rapt qui a mal tourné. Tout le monde disait que, pour libérer les otages, il a fallu verser telle somme. Cela a dû donner des idées à beaucoup. Ce sont des gens qui attendaient une opportunité et l’ont saisie, c’est tout.

Baye Ag Bakabo est un jihadiste d’Aqmi qui travaillait pour Sedane ag Hita. C’est lui qui dirigeait le commando qui a enlevé puis assassiné Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Qu’est-ce que vous savez de lui ?

Je ne le connais pas. J’ai entendu parler de lui une fois, il y a longtemps. Pour moi, il n’était pas important.

On parle souvent de lui comme d’une petite main, comme d’un voleur de voitures…

Vous savez, il y a beaucoup de gens comme ça. Beaucoup de gens comme ça et qui deviennent, après, jihadistes. Il y en a plein.

Selon vous, est-ce qu’il aurait pu prendre lui-même l’initiative de monter l’enlèvement de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ? Ou est-ce que c’est une décision qui venait de plus haut ?

De plus haut, j’en doute parce que venant de plus haut, les gens auraient dû préparer le coup de manière plus professionnelle comme ils ont l’habitude de le faire mais je pense qu’il a pris la décision tout seul ou en tout cas avec des gens inexpérimentés.

Qu’est-ce que vous savez des liens de Baye Ag Bakabo et de la France ?

Je n’en sais rien.

A votre connaissance, il avait déjà été arrêté ? Il était surveillé ? Est-ce que vous avez été amené à en discuter, parfois, avec certains interlocuteurs ?

Non. Je n’ai jamais parlé de lui à quiconque, ni quelqu’un ne m’a parlé de lui. Je ne sais pas, mais ce qui est certain, c’est que quand les Français ont pris la ville de Kidal, ils ont interrogé énormément de gens qui étaient dans les mouvements jihadistes mais je ne sais pas s’il en fait partie ou pas. Rien n’est exclu dans la vie. On ne sait pas.

Officiellement, les autorités françaises ne font toujours pas le lien entre le dossier des otages d’Arlit et celui de l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Et vous, est-ce que vous faites ce lien ?

Moi, je ne le vois pas, mais bon… On ne sait jamais. Je ne vois pas. Quand vous dites que les gens qui ont enlevé et assassiné vos collègues sont ceux qui gardaient les otages, cela reste à prouver parce que la katiba d’Abdelkrim est différente de celle d’Abou Zeid. Les quatre otages d’Arlit étaient aux mains de la katiba d’Abou Zeid, jusqu’à la fin.

On sait par exemple que al-Targui ou encore Sedane ag Hita dont on parlait tout à l’heure, ont été impliqués dans les deux affaires.

C’est connu de tout le monde qu’Abdelkrim a revendiqué l’assassinat mais il a été revendiqué de manière opportune. Comme cela fait mal aux Français, qu’il est en guerre avec les Français, il le revendique.

Par ailleurs, Baye Ag Bakabo qui était le chef de commando qui a assassiné nos deux collègues, travaillait pour Sedane ag Hita qui est, lui aussi, impliqué dans l’enlèvement des otages d’Arlit.

Peut-être impliqué dans l’enlèvement des otages d’Arlit mais ce n’est pas lui qui les garde. Lui a sa propre katiba, aujourd’hui.

Donc, selon vous, les katibas sont tellement hermétiques les unes, les autres que ce qui concerne l’une ne concerne pas l’autre ?

Je n’ai pas dit cela. J’ai dit, concernant la garde des otages, que ce n’est pas n’importe qui garde les otages, même parmi les jihadistes. Ce sont des gens en qui les chefs ont une confiance absolue et souvent ce sont des volontaires kamikazes, c’est-à-dire qui sont prêts à se faire exploser en cas de problème. Je ne suis pas certain qu’un type comme Baye Ag Bakabo puisse accéder à ce statut-là.

L’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon dans la foulée de leur enlèvement sans qu’il y ait eu de demande de rançon, est toujours un motif d’interrogation. Est-ce que vous avez des éléments de réponse ? Est-ce que vous croyez, par exemple, à l’hypothèse du véhicule qui tombe en panne et du coup de panique des ravisseurs ?

Je pense que si c’étaient des professionnels qui ont l’habitude d’enlever les gens, qui ont enlevé une femme… Jusqu’à pas longtemps, en tout cas, les jihadistes n’assassinaient pas des femmes. Ils ne les exécutaient pas. Ils voulaient toujours s’en débarrasser en premier. Donc, quand on m’a dit qu’elle a été assassinée, je me suis posé des questions. Je me suis dit que c’est sans doute quelqu’un qui ne s’y connaissait pas et qui a peut-être paniqué qu’on le reconnaisse ou… je ne sais pas… En tout cas, cela ne paraît pas être une action directe des jihadistes.

Une grande partie des documents de l’armée française sur ce dossier est toujours classifiée. Des informations ne sont donc pas transmises de l’armée à la justice. Selon vous, pour quelles raisons ?

Je n’en sais rien… Il faut souvent être raisonnable et ne pas toujours sombrer dans la théorie du complot ou que peut-être l’Etat a fait quelque chose qu’il a caché. Je ne sais pas. C’est vrai que quand il n’y pas de réponses à des questions comme ça, on peut se poser énormément de questions.

Par RFI.FR

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