La mise en place du Conseil national de transition, l’ébullition du front social, les négociations avec les terroristes, le décès de l’ancien président de la République Amadou Toumani Touré sont des sujets sur lesquels s’exprime dans cette interview le secrétaire général de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), Assarid Ag Imbarcaouane, élu plusieurs fois député à l’Assemblée nationale
L’Essor : Plusieurs partis et regroupements politiques ont décidé de ne pas siéger au Conseil national de transition suite à la signature de deux décrets par le président de la Transition. Quelle est votre lecture sur cette situation ?
Assarid Ag Imbarcaouane : La raison pour laquelle la quasi-totalité des partis politiques, naturellement les plus importants de notre pays, ont décidé de ne pas participer au Conseil national de transition, s’explique par l’absence de consensus entre eux et ceux qui ont décidé de créer, à travers deux décrets, cet organe. Dans ce pays, la seule chose qui marche et qui permet de nous entendre, quelles que soient les difficultés, c’est la concertation. J’ai la conviction profonde que si les présidents des regroupements et des partis politiques avaient été concertés par les dirigeants de la transition pour la mise en place du CNT, ça allait passer comme une lettre à la poste. Mais que des responsables, à un certain niveau, voient les décrets sur les réseaux sociaux n’est pas une bonne chose.
L’Adema n’a reçu aucun de ces décrets. Cela veut dire simplement qu’il n’y a pas eu une concertation entre ceux qui sont chargés de mettre en place le CNT et les partis concernés. Donc, il n’y a pas de refus en tant que tel, mais les partis politiques ont eu le sentiment de n’être pas considérés, de n’avoir aucun crédit auprès de ceux-là qui dirigent la transition.
Cette situation n’est bonne pour personne. Elle n’est pas bonne pour nous, en tant que partis politiques, parce que nous avons déjà fait plusieurs communiqués dans lesquels nous avons dit très clairement que nous allons apporter toute notre contribution à la réussite de la Transition. Le CNT va manquer des compétences en matière de processus législatif. Parce que le CNT est l’un des organes les plus importants de la Transition, si ce n’est le plus important. En ce sens que le Conseil national de transition sera chargé de voter un certain nombre de textes. Il sera chargé de réviser la Constitution du 25 février 1992, entre autres.
On aurait pu profiter de cela pour essayer d’associer toutes les forces vives afin que le référendum se tienne dans les meilleures conditions. Il y a un certain nombre de projets de textes aussi qui vont être révisés : La loi électorale, le code des collectivités et bien d’autres textes. Le découpage administratif que nous avons commencé, certainement va être remis sur la table. En plus de tout ce que je suis en train de vous dire, il y a aussi les différentes lois des finances. Parce qu’un pays repose sur le vote des lois des finances et les lois des règlements qui permettent de contrôler comment le gouvernement a utilisé les ressources qui ont été votées par l’Assemblée nationale et mises à sa disposition.
Donc, le CNT a un rôle extrêmement important. Sa mise en place ne doit pas être faite sans une véritable concertation entre tous les acteurs (politiques, sociaux, etc.) de notre pays. Il leur appartient de mettre en place un cadre de concertation à cet effet.
L’Essor : Aujourd’hui, ne faudrait-il pas craindre que l’ébullition du front social ne compromette les missions de la Transition ?
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Les acteurs politiques de ces 29 dernières années ont détruit les fondements de la bonne gouvernance , ils ont mis le Mali à genoux , maintenant ils veulent être concerté ; il faut être dépourvu de toute etique pour faire de telles réclamation !
Quelle malédiction si le pouvoir leurs revient!
Que DIEU sauve le Mali !
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