Après avoir passé cinq ans dans notre, l’Ambassadeur du Maroc au Mali, Son Excellence Moulaye Idriss Fadil retournera au bercail le 1er août prochain.

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Dans l’interview qui suit, il nous révèle que c’est avec un cœur meurtri qu’il quitte ses «amis et frères» maliens. Il revient sur les bonnes relations coopération qu’entretiennent nos deux pays et nous parle de l’AQMI, du Front Polisario…

 

Le Prétoire : En fin de mission au Mali, quel souvenir gardez-vous de ce pays après de beaux et loyaux services rendus ?

 

Son Excellence Moulaye Idriss Fadil : C’est avec un cœur triste que je quitte des amis. Je ne connaissais pas le Mali malgré mes nombreuses missions effectuées sur le continent. J’ai découvert un très beau pays avec un peuple brave et sympathique. J’ai connu des gens très affables. Je ne le dis pas parce que vous êtes là, mais je le dis sincèrement. Si je veux me résumer, c’est ma plus belle carrière en tant que diplomate. C’est aussi le sentiment de mon épouse et de mes enfants. J’ai deux filles dont l’une a eu son baccalauréat ici à Bamako. L’autre fille a fait la troisième, la seconde et la terminale avant de partir au Maroc. C’est dire que notre départ va les marquer. C’est pour vous témoigner que c’est un pays qui va beaucoup compter dans notre vie.

Maintenant par rapport à la presse, je peux me targuer que je suis l’Ambassadeur le plus heureux. Aucun Ambassadeur n’a eu ce privilège d’avoir intimité particulière avec la presse. Même quand on n’était pas d’accord sur certaines choses, ma porte était toujours ouverte. La presse m’a accueilli et m’a ouvert ses colonnes. Ce que je retiens d’elle, c’est son respect de la déontologie et son respect de ma fonction. Quand je donne une information, je la donne toujours avec un document à l’appui à vérifier. Je  n’annonce jamais des choses comme ça. Jamais, la presse ne m’a interpellé pour me signifier que j’ai fait telle ou telle autre chose. En somme j’ai eu de très bonnes relations avec la presse.

 

Que retenez-vous  de l’histoire politique malienne que vous avez suivie de très près ?              

Vous pouvez être fier de votre pays, parce que le Mali peut se targuer d’être la première démocratie dans la sous-région. C’est une démocratie qui a des bases solides et elle doit être une référence par rapport à d’autres pays. Je n’ai pas le droit de m’immiscer dans les affaires intérieures de l’Etat malien, mais si je dois faire des compliments ou un jugement de valeur positive, je peux me permettre de dire aujourd’hui que le Mali a une démocratie en marche. Vous avez une presse libre et démocratique. Le Mali a résisté à de nombreuses secousses qui étaient à ses portes. Je ne vais pas citer de pays, mais vous savez ce que je voudrais dire. Le Mali a résisté à tout cela parce que tout ce qui se passait à l’extérieur, pouvait avoir des répercussions néfastes sur le pays.

 

Il y a aussi un jeu démocratique extraordinaire au Mali. D’abord, les gens se posaient la question si le président de la République allait rester ou s’il allait partir après ses dix ans. Evidemment, un chef d’Etat ne peut pas parler avant la fin de son mandat. Il n’est pas obligé de répondre quand un journaliste lui pose la question s’il va rester ou pas, il a dit qu’il respecte la constitution. La Constitution malienne est un modèle qui évolue. Je crois qu’il y aura un amendement avec la reforme constitutionnelle. Dans tous les pays du monde, la Constitution vit et elle respire. Au Maroc, nous venons d’avoir un amendement de la Constitution. Et ce n’est pas le premier amendement au Maroc, il y a toujours eu des amendements. Au Mali, il n’y a pas de pression démocratique et il y a beaucoup de partis politiques qui se battent pour l’encrage de la démocratie. Du Maroc, je suivrai donc avec un intérêt particulier les élections présidentielles et législatives de 2012.

 

Quelle relation garderez-vous désormais avec le Mali et les Maliens ? 

J’ai les numéros de téléphone de tous mes amis journalistes, de certains partis politiques. J’ai gardé de bonnes relations avec les leaders de la classe politique malienne, donc je peux toujours les appeler pour voir comment ça évolue. La presse étant sur le net, en un clic, je peux être au courant de tout ce qui se passe au Mali.

 

Vous êtes l’un des rares diplomates à s’être impliqué dans le renforcement des liens économiques entre le Mali et les partenaires marocains. Pouvez-vous nous résumer ce que vous avez réussi ?

Il faut dire que je suis arrivé à un moment où il y a eu des privatisations qui se sont bien déroulées. Ce qui m’a rendu le plus heureux, c’est que le Maroc n’a pas profité de la détresse d’un pays qui était obligé de vendre certains biens de l’Etat et du peuple. Si on prend le cas de la Banque Internationale pour le Mali, BIM-SA, le Maroc avait la meilleure proposition par rapport aux autres. Le Maroc a donné 40 millions d’Euros et les autres avaient une dizaine de millions d’Euros. Si l’on prend le cas de la Sotelma, le Maroc avait donné au départ 275 millions d’Euros, son poursuivant avait proposé 85 millions d’Euros et le troisième, 70 millions d’Euros. Mieux, nous n’avons que deux Marocains à la BIM, M. Krisni et M. Boutuba. Ce sont les deux représentants de la Tijariwaha banque. Egalement à la Sotelma, il y a très peu de Marocains. Ce que nous voulons, c’est de participer au développement socio-économique du Mali. Si nous prenons la BIM, je pense que vous avez participé au déjeuner de presse organisé par la Direction de la banque. Un large éventail des opportunités de la BIM ont été développées par la banque depuis la privatisation jusqu’à aujourd’hui. Par rapport à la Sotelma, la même chose a été réalisée : 40 milliards  ont été investis après la privatisation avec une ouverture sur le partenariat, mais surtout le recrutement des cadres maliens. Ça, c’est extraordinaire.

 

Il ne faut pas oublier une autre chose, en dehors de ces deux points : il y a d’autres projets qui ont été exécutés avec des régimes précédents quand je n’étais pas encore là. Il s’agit de la BDM qui était en crise et les pouvoir publics ont sollicité plusieurs pays pour essayer de trouver des remèdes pour rééquilibrer cette banque, mais ça n’a pas marché. En son temps, c’est Diango Sissoko, ancien Secrétaire général de la présidence qui avait été dépêché par le président de l’époque pour solliciter auprès des autorités royales l’expertise marocaine. Les experts marocains sont venus au Mali et la première année, la BDM a été excédentaire. Actuellement, c’est la première banque au Mali et il n’y a qu’un seul Marocain. Nous n’avons même pas 12%, je crois. Donc, nous venons en partenaires au Mali et dans un partenariat gagnant-gagnant pour participer au développement durable du Mali.

 

Est-ce dans le même cadre que l’usine du fer à béton a vu le jour?     

C’est un Sénégalais d’origine libanaise qui dispose des magasins et qui a voulu développer ce genre d’activité. La BIM et le Groupe Tijariwaha Banque étaient là pour l’accompagner.

 

Aujourd’hui, les Maliens s’inquiètent du fait que vous partez et on ne sait pas qui arrive. Qu’avez-nous à leur dire ?

Je suis heureux d’avoir été choisi par sa Majesté, le Roi Mohamed VI pour venir dans ce beau pays et d’avoir vécu ce que j’ai vécu. Je pense que celui qui viendra pourra faire beaucoup choses et même mieux que moi. Il trouvera un milieu accueillant, une bonne ambiance, pourquoi pas. Non, non, il ne faut pas s’inquiéter.

 

Nous avons en tant que Maliens les mêmes soucis que le Maroc par rapport à la menace terroriste. Vous qui avez, en tant que diplomate, été très proche des négociations, partagez-vous la vision diplomatique du Mali parce que nous avons l’impression que le Maroc a été mis à l’écart de la gestion de la bande sahélo-sahélienne ?

Le président du Mali a eu une idée géniale. Il a compris que la réponse au terrorisme ne peut pas être nationale, elle doit être multinationale. C’est pour cela qu’il a proposé la tenue à Bamako d’une réunion sur la sécurité dans l’espace sahélo-saharienne qui fait quelque 8 millions de Km2. A côté de l’AQMI, il y a d’autres dangers tels que la cocaïne, la drogue, le trafic des armes légères, l’immigration clandestine, les vols de véhicules… Donc, la réponse n’est pas avec un seul pays et je félicite et encourage le président Amadou Toumani Touré pour avoir pris cette décision de vouloir rencontrer tous les chefs d’Etat de la région et d’autres, y compris l’Union Européenne.

 

Mais, il se trouve que le Maroc a été écarté et c’est bien dommage. Le Maroc n’est pas intéressé par cette question, il est intimement concerné. J’ai parlé de l’immigration, le Mali est un pays de départ et de transit. Et, la caisse de résonnance de l’immigration, c’est dans le Maroc. Tous ces gens là vont vers le Maroc pour rejoindre l’Europe. Je pense aussi que le terrorisme est un fléau qui concerne tout le monde.

L’AQMI qui se trouve au Mali, mais il n’est pas malien ni de naissance, ni de quoi que ce soit. Il vient d’ailleurs, car aucun de ses éléments n’a la nationalité malienne. En dehors du cas du français qui a été pris au Nord du Mali, tous les autres ont été pris ailleurs. Donc, c’est une question complexe dont la réponse doit être sous-régionale. Nous regrettons énormément au Maroc qu’on ne puisse pas participer, parce que nous sommes aussi concernés.

 

Vous avez été un catalyseur pour faire comprendre à la société civile la question du Front Polisario. Vous vous êtes attelé tout au long de votre mission à aider le Mali à mieux comprendre la proposition marocaine par rapport à la nature de l’autonomie du Sahara occidental.  Où en êtes-vous aujourd’hui avec ce dossier ? Quelle est la position actuelle du Mali ?

J’ai eu plusieurs interlocuteurs. J’ai parlé à la presse et elle a compris. Je n’ai pas eu une presse anti-marocaine. A part quelques nuances, tout le monde  est acquis à la question nationale marocaine. C’est pareil avec les partis politiques sans exception. A part un, je ne vais pas le citer, sinon tous les autres m’ont écouté et ont compris la position du Maroc. Les ONG et Amnesty International sont devenus nos amis, parce que le Maroc a soigné son image de marque en ce qui concerne les droits de l’homme. Depuis l’avènement du Roi Mohamed VI, tous les chantiers ont été ouverts en matière de démocratisation de la vie politique. Il s’agit maintenant de relation entre Etats.

 

Le Mali a reconnu la pseudo RASD qui est une émanation d’un groupuscule soutenu par des gens. Malheureusement, jusqu’à présent ce problème n’est pas réglé. J’aurais aimé partir avec la satisfaction que le Mali a gelé sa reconnaissance à cette pseudo RASD. Mais c’est dommage, ce n’est pas le cas. Sur notre continent, il y a actuellement 17 pays sur les 53 qui reconnaissent la RASD. Sur le plan mondial, il n’y a que 36 pays qui la reconnaissent. Le dossier est entre les mains de l’ONU. L’idéal voudrait qu’on puisse garder une position de neutralité positive. C’est-à-dire que le Sahara n’est ni marocain, ni algérien ou pour qui que se soit. Les négociations sont en cours à l’ONU sur la base d’un projet politique marocain du nom de «large autonomie pour les provinces du Sud». C’est un projet qui a été accepté par le Conseil de Sécurité de l’ONU et qui a été qualifié de proposition crédible et sérieuse. On ne l’a pas inventé, c’est le Conseil de Sécurité qui le dit et c’est mentionné dans les documents que j’ai envoyés à la presse.

 

Adama Diarra, président de l’Association Malienne Mali-Maroc

«Fadil a mené une mission diplomatique très fructueuse»

 

J’ai fais la connaissance de M. Moulaye Idriss Fadil de manière fortuite à l’occasion de la dédicace d’un livre que j’avais écrit en août 2006 à l’hôtel Salam. J’avais adressé une invitation à cinq Ambassades dont celle du Maroc. Il était venu répondre tout simplement à l’invitation. Depuis qu’on s’est connu à cette occasion, on ne s’est pas quitté. Nous avons noué des liens très forts. Il a suffi que je l’invite à Ségou dont je fus Député pour qu’il découvre l’Office du Niger avec moi, deux mois seulement après. En découvrant l’Office du Niger, M. Fadil a tout de suite imaginé les potentialités qu’offre cette zone au Mali et a fait le lien par rapport tout ce qui peut se passer entre le Mali et le Maroc dans le cadre de la coopération agricole et d’agro-industrie. Le Maroc a une très grande expérience et une expertise très pointue dans ces deux domaines. Il a immédiatement mis en place un programme qui nous a permis de visiter le Maroc (il s’agit de moi-même, du Ministère de l’agriculture, de l’API-Mali) pour aller vendre les potentialités maliennes auprès des Marocains et en même temps découvrir toute l’expertise et la compétence marocaine dans ces deux domaines. Et cela pour attirer les opérateurs marocains à venir investir à l’Office du Niger. C’est ainsi qu’en décembre 2009, une forte délégation d’opérateurs marocains sont venus au Mali à l’occasion d’une caravane qui les avait conduits au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Ils ont échangé avec plus de 150 opérateurs maliens. Tout cela a pu se réaliser grâce à l’initiative de son Excellence Moulaye Idriss Fadil. Cela a débouché sur un partenariat que les opérateurs maliens continuent de tisser avec leurs homologues du Maroc. Je peux témoigner que beaucoup de choses se passent actuellement entre nos deux pays.

Sous l’impulsion de son Excellence Moulaye Idriss Fadil, d’autres projets dans d’autres domaines sont venus du Maroc vers le Mali, notamment la BIM et la Sotelma-Malitel. Je vais même plus loin pour souligner qu’aujourd’hui nos opérateurs économiques acheteurs d’engrais pour ravitailler le monde rural ne vont plus en Ukraine ou en Russie ; ils vont plutôt au Maroc pour acheter l’engrais auprès de l’Office chérifien des phosphates, le plus grand producteur dans le monde. Cet Office, en plus de la vente d’engrais, a accepté de faire une étude sur la fertilité des sols du Mali, parce que nous avons des sols sur lesquels nous cultivons depuis l’indépendance et l’objectif était déterminer le genre d’engrais qu’il leur faut. Même si le Mali dispose de techniciens pour mener cette étude, nos ressources financières ne nous permettent pas de la réaliser. Depuis trois mois, le Mali et le Maroc ont signé un accord de partenariat dans ce sens pour promouvoir l’agriculture.

 

L’action de Fadil a aussi permis à beaucoup de leaders maliens d’aller se faire soigner gratuitement au Maroc. Sur le plan religieux, Fadil a accompagné les Tarika Tidjaniya. Ce qui a permis au Tidjaniya malien de se rendre à Fès et à Marrakech pour participer à des fora qui réunissent plus de 2000 personnes du monde entier. Pour toutes ces raisons nous estimons que Fadil a mené une mission diplomatique très fructueuse entre le Mali et le Maroc dans les domaines économique, religieux, culturel et dans celui de la santé. Dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre le Mali et le Maroc, nous avons créé une Association des Amis du Mali et du Maroc (AMAMA). Sa Majesté, le Roi nous adressé une lettre de reconnaissance et de remerciement à cette occasion. Une lettre signée de sa propre main et faite au Palais Royal de Rabat. C’est donc dire que nous acceptons, le cœur serré, le rappel de Son Excellence Fadil, mais nous aurions voulu que sa mission soit prolongée de deux ou trois ans encore. Nous aurions souhaité que Fadil puisse rester un peu au Mali pour poursuivre les chantiers qu’il a entamés.

 

Mohamed Kawar, patron du Groupe Orca et d’Imafer

«Son départ va laisser un grand vide au Mali»

 

M. Fadil, au début, était un client chez moi à Orca. Très simple, il a été vraiment attachant et ce sont des relations fraternelles que nous avons eues après et qui ont continué. Il est pour moi un Conseiller et je lui tends toujours l’oreille. C’est un homme sage qui a beaucoup d’ambitions pour le Mali. J’ai vu ce qu’il pu faire, j’ai vu qu’il était loyal parce que j’ai connu d’autres Ambassadeurs et grandes personnalités. Mais, en ce qui concerne Fadil, c’est complètement différent. Il m’a été d’un grand apport pour l’ouverture de cette usine. Il m’a beaucoup épaulé. Franchement, je ne sais pas comment le remercier. Quand nous avons appris son départ alors que nous étions au Kenya, Mohamed Krisni et moi-même, avons été «foudroyés». On dit que nul n’est indispensable mais lui, il l’est. Ce que je l’ai vu faire avec les Maliens et l’Etat malien me rassure qu’il est dans toutes sauces, les bonnes sauces (sourire). Les inaugurations, les fêtes, les funérailles, il a tout partagé avec les Maliens. Les autres Ambassadeurs ont de l’estime pour lui. Vraiment, son départ va laisser un grand vide au Mali. Il sera certes remplacé, mais je ne crois pas que son successeur sera aussi bon comme lui.  

 

 

 Mahamoud Dicko, président du Haut Islamique du Mali

«Nous avons été surpris par sa modestie et par son humanisme»

 

Nous pouvons vraiment témoigner et affirmer que cet homme qui est Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali, a été un grand artisan de rapprochement entre les Communautés musulmanes du Mali et celles du Maroc. Et je le dis en tant que premier responsable de la plus grande institution islamique du pays. Toutes les actions qu’il a eu à poser concouraient non seulement à la consolidation des liens déjà existants, mais aussi et surtout à la diversification dans le domaine des relations à travers lesquelles le Mali et le Maroc s’identifient. En témoigne la première Conférence de la confrérie Tidjania de la sous-région sous le haut parrainage de Sa Majesté  le Roi Mohamed VI du Maroc, avec une forte délégation conduite par le Ministre des Affaires Islamiques

 A noter que l’Ambassadeur ne s’est pas seulement limité à la Communauté ou à la confrérie Tidjania, il a aussi tissé des relations avec toutes les autorités religieuses de tous les courants de notre pays, et nous en sommes témoins.

Ceci étant, nous avons été surpris non seulement par sa modestie, mais aussi par son humanisme qui le caractérisent à travers son ouverture d’esprit envers les autres. Il faut savoir qu’il y a beaucoup de choses qui nous lient, mais la plus importante pour nous les communautés musulmanes, c’est d’abord l’Islam. A ce titre, nous remercions le peuple marocain pour sa sagesse et sa réussite dans son unité malgré, sa diversité lors du Référendum que le Roi a proposé à son peuple. Cela signifie que le peuple est attaché à sa religion et à son Roi. Tout en espérant qu’il sera appelé à d’autres hautes fonctions, nous lui souhaitons bon retour au bercail.

 

Réalisée par Abdoulaye Niangaly

 

 

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