Dans un entretien qu’il nous a accordé, le vendredi 8 mars 2019 à Bamako, André Bourgeot, Directeur de recherches émérite au Laboratoire d’anthropologie sociale du CNRS et spécialiste du Sahel, s’est prononcé sur la situation actuelle du Mali : la situation sécuritaire, la délocalisation de la crise sécuritaire du Nord vers le Centre du Mali, voire même le sud, la reforme constitutionnelle, le rapprochement entre le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) et Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition… Selon le chercheur, c’est un euphémisme de dire que la situation est extrêmement grave au Mali. « Elle n’a cessé de s’aggraver depuis les dernières années », dit-il. Ci-dessous l’intégralité de l’entretien.
Le Républicain : bonsoir M. André Bourgeot. Quelle analyse faite vous de l’état actuel de la nation malienne ?
André Bourgeot : c’est un euphémisme de dire que la situation est extrêmement grave, qu’elle n’a cessé de s’aggraver depuis les dernières années. Vous avez des conflits intercommunautaires, des mouvements sociaux qui se développent de partout, des grèves, etc. Donc, c’est mal en point. Est-ce que le fait qu’il y a eu un retour au dialogue entre le président Ibrahim Boubacar Kéita et le chef de l’opposition Soumaila Cissé, qui se sont rapprochés, qui essaient maintenant un peu de sauver le Mali, va déboucher sur quelque chose de concret ? Je n’en sais rien. Mais ce ce rétablissement de dialogue est une bonne chose.
Par rapport à ce rapprochement entre IBK et Soumaila Cissé et autres acteurs de la classe politique malienne. Est-ce que vous pensez réellement que cela va aboutir à une réelle décrispation de la crise malienne ?
En tout cas, c’est le premier pas pour la décrispation. Ensuite, qu’est ce que ça donner ? C’est prématuré de le dire. Est ce que ça va aller dans le sens de l’instauration d’un gouvernement d’union nationale ? On parle de ça. Je n’en sais rien. Est-ce que cela ne va pas poser de problème ? Quel sera le contenu du gouvernement d’union nationale? On ne fait pas un gouvernement d’union nationale pour le plaisir de faire. Il faut donner un contenu. Et ce contenu doit prendre en compte les intérêts des groupes, du gouvernement, de l’opposition politique… Mais pas simplement de l’opposition et de la coalition. Il y a des partis politiques qui ne sont pas dans la coalition. Donc il faut quelque chose qui soit totalement inclusif. Moi, j’ai toujours défendu la nécessité et l’opportunité de faire une sorte de charte nationale, qu’il y ait un grand débat national pour que tout le monde puisse s’exprimer, se reparler. Maintenant si les institutions ont pris cette initiative, on verra bien ce que ça donnera.
On a l’impression que la crise s’est délocalisée du Nord au centre, voire même au Sud ?
Ça me parait évident. Je ne dirai pas délocalisation, mais un glissement du septentrion vers le Centre du Mali. C’est évident. Mais ce n’est pas seulement que dans le Centre du Mali. C’est aussi dans les pays voisins, et plus particulièrement dans le Burkina Faso. Donc la question qu’on peut se poser est la suivante : comment une présence d’environ 20.000 militaires (Barkhane, la Minusma, les FAMA, etc.) n’arrive pas à affaiblir de manière significative les 1500 ou 2000 Moudjahidines, Djihadistes. Avec tous les matériels modernes de ces gens là, comment ils n’arrivent pas, non pas les éradiquer, mais les affaiblir d’une manière irréversible.
Inexplicable ?
En tout cas, je me pose la question. Pourquoi ? Et oui….
Autre sujet d’actualité brulante du Mali, la réforme constitutionnelle souhaitée par les dirigeants actuels du pays. Cela fait beaucoup de débats. Est-ce vous pensez que c’est le moment idéal de réviser la loi fondamentale vu la situation actuelle fragile du pays ?
Je crois qu’il y a d’autres priorités. Mais la réforme constitutionnelle est un des aspects du contenu des accords de paix. Donc on retourne sur le problème du contenu des accords de paix. Les accords de paix sont loin de faire l’unanimité. S’il n’y avait pas les pressions de la communauté internationale pour les appliquer, j’ai l’impression que ces accords de paix sont loin de faire l’unanimité.
Mais en allant vers cette réforme, est ce vous ne pensez pas qu’il est nécessaire d’associer tous les fils du pays, que de la faire au forcing au risque de buter encore sur des contestations ?
C’est la raison pour laquelle je vous parlai de la nécessité de procéder à une conférence nationale. Je ne sais pas exactement trouver le bon terme. Mais quelque chose au niveau national, qui inclut tout le peuple malien comme il y a eu la conférence nationale en 1990-1991. A partir de là, les gens parlent. Donc, s’ils parlent, ils renouent avec le dialogue. Et c’est à partir de ce truc très populaire que peut vraiment émerger une nouvelle classe politique. Ce que je crains avec le gouvernement d’union nationale, c’est que tous ces leaders là sont issus de la même matrice, à savoir l’ADEMA. C’est ça aussi le problème. Ça ne fait pas les conditions du renouvellement. Or le pays a besoin d’un renouvellement de sa classe politique et de l’élite politique.
Votre dernier mot ?
Mon dernier mot, c’est de souhaiter une bonne chance au Mali et puis aux Maliens. Et leur dire qu’il faut que le pays sorte de la sphère dans laquelle elle est plongée déjà depuis quelques années.
Par Hadama B. Fofana
BOUA KA BILA DJONI FA KAAA TA?
comrades communique from Julu Mandingo to Julu Ubuntu, Christian Ubuntu plus Muslim Ubuntu. It have been set forth on numerous occasions that headquarter for managing Mali security crisis concerning terrorists should be in North where terrorists are strongest plus focus should be on eradication of terrorists to prevent them from eradicating or/ plus more deeply enslaving us beyond what foreigners already do. There is nothing complicated about that position plus its reasoning however, problem is cowardice plus desire to do things under limited effectiveness of ways developed for our condition by foreigners. Foreigners did not adhere to this method when terrorists acted on their soil. Foreigners position on those occasions was terrorists must be systematically cut off from wandering aimlessly plus pursued till cornered plus eliminated. At one point we took without all technologically advanced equipment foreigners possess to same productive method by way of relentless use of Search plus Destroy missions that discombobulated terrorists to extent they sometimes left their illicit drugs behind to avoid our pursuit. It is a most powerful act to get a drug addict to leave his drugs behind. All drug addicts would choose to leave food behind as oppose to leaving their drugs behind. Search plus Destroy was mentality we adhered to in having headquarter that was under constant threat of being attacked by terrorists. If we had left headquarter under such due stress where terrorists exist in Mali we would have adhered to most civilized way of dealing with terrorists. It is to eradicate them all so that we may find peace plus security as would have all of Mali if security mission in North had been duly performed. Under condition of having headquarter in North we either had to duly perform security mission or keep ourselves under a real threat of being murdered at any time. That condition get best results as soon as possible.
GENERALS OR/PLUS IBK MADE A MOST TERRIBLE DECISION TO CHANGE LOCATION OF HEADQUARTER. IT WAS MOST COWARDLY ACT!
Very much sincere,
Henry Author(people of books) Price aka Obediah Ubuntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
translationbuddy.com
Une véritable toupie qui tourne au gre des vents. La vérité qu’il dit ici n’est pas la même chose sous d’autres chapelles. Qu’elle mission, il joue réellement c’est anthropologue….. comme d’autres ayant planifié la pénétration coloniale ?
La seule solution de la crise tous les maliens n’a qu’à se mobiliser pour se débarrasser les anciens systèmes
Boua ka bla!
Ce n’est pas une conférence nationale qui va favoriser le renouvellement de la classe politique ,mais une succession naturellement à l’intérieur des partis politiques majeurs de l’espace politique du pays.
La conférence nationale permet de poser les jalons d’un nouveau Mali que les hommes politiques qui ont la confiance du pays vont certainement appliquer après les élections qui sont organisées pour permettre aux maliens d’élire ceux qui ont leurs faveurs.
Les partis politiques ne vont pas se dissoudre après la conférence nationale pour permettre un renouvellement de génération.
Le MALI,comme tous les pays baignés dans la démocratie,va suivre le processus normale de renouvellement de génération.
Il faut préciser que François Mitterrand fait de la politique avant la deuxième mondiale,qu’ il est devenu ministre plusieurs fois dans les années 50,mais qu’ il est devenu président plus de 20 ans après.
Si on suit le raisonnement de monsieur bourgeot,François Mitterrand ne devrait pas devenir président car sa génération a fait son temps dans les années 50.
Il en va de même pour Jacques Chirac .
En France,jusqu’à MACRON,les renouvellements se sont faits à l’intérieur des partis.
Dans les grandes démocraties comme en Angleterre,États-Unis,Allemagne…les renouvellements se font à l’intérieur des partis.
Si un homme est incapable de faire gagner le parti,il va de soit qu’ on va l’écarter,sinon c’est le parti qui va disparaître.
C’est déjà arrivé au Mali où à cause de l’entêtement du chef de parti à être le candidat du parti malgré son impopularité,le parti a perdu son lustre.
Le phénomène naturel de la démocratie a déjà fait son effet au Mali.
Dans les années 1990,ni SOUMAILA CISSE ,ni IBK n’étaient cités parmi les hommes politiques majeurs.
C’est à l’exercice du pouvoir qu’ ils se sont révélés.
Ceux qui étaient sensés succédés ALPHA OUMAR KONARE n’ont pas su manœuvrer pour favoriser l’alternance malgré la division constatée dans le camp du président sortant permettant à AMADOU TOUMANI TOURÉ de tenter sa chance.
SOUMAILA CISSE a su se placer car il a su dévier les querelles intestines du parti ADEMA-PASJ en allant créer son parti avec d’autres compétences d’autres partis politiques aussi implantés dans d’autres localités.
S’il est toujours influent ,c’est plus à cause de sa personnalité que sa richesse supposée,sinon des hommes riches se sont essayés sur la scène politique malienne sans avoir sa performance.
C’est cette personnalité qui crée la différence comme celles de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy qui étaient deux personnalités différentes malgré qu’ ils soient issus du même parti.
IBK -SOUMAILA CISSE sont deux personnalités différentes,sinon ils n’allaient pas se séparer avant la fin du mandat d’AOK.
L’un allait soutenir l’autre.
SOUMAILA CISSE a lutté contre IBK quand ils étaient dans le même camp à cause du comportement que tout le monde constate aujourd’hui.
Pourquoi ne pas lui donner le pouvoir constatant qu’ il avait raison de s’opposer à lui,,surtout qu’ il a prouvé sa compétence dans les structures où il est passé?
Notre avenir est avec celui qui n’a cessé de lutter contre le président actuel.
On peut contester SOUMAILA CISSE pour son choix idéologique ,mais pas pour sa capacité à aider ce pays.
OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
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