Amy Traoré, encadreur des Miss-ORTM : Une Miss se doit d’être un exemple dans la société

0

 

Amy Traoré est, depuis des années, l’encadreur des Miss ORTM. A 48 heures de la grande finale de  Miss Cinquantenaire prévue, pour ce samedi, elle s’est confiée à Bamako Hebdo pour parler  de l’état d’esprit des candidates.

amako Hebdo : Vous êtes le coach des Miss Mali. Vous êtes à l’internat depuis le lundi dernier. Pouvez-vous nous dire quel est  l’état d’esprit actuel au sein du groupe ?

Amy Traoré : Depuis lundi nous sommes internées et c’est aujourd’hui que nous sommes au complet avec l’arrivée de la dernière candidate hier matin à quatre heures. Vous savez, manager les filles n’est pas une chose facile.  Quand on est face à 13 personnes et que chacunea ses caprices et ses démarches naturelles, vous comprenez la difficulté. Mais j’essaye de les manager comme il se doit. Dieu merci, il n’y a pas de problèmes majeurs jusqu’ici (santé, familiaux…). Toutes les Miss sont en forme et prêtes à affronter la compétition.

A vous entendre, on a l’impression que tout est fin prêt alors ?

Presque, tout est fin prêt. Il  ne reste plus que la chorégraphie et nous avons deux jours pour cela.

N’êtes-vous pas en retard?

Non, je suis habituée à cette pression, d’autant plus que je suis à 15 ans d’expériences. Il faut aussi noter que pour une chorégraphie, il faut que les filles soient au complet. Et comme je vous disais tantôt, il fallait que la candidate de la France arrive.

Connaissant l’ampleur de cette compétition placée sous le signe du Cinquantenaire, surtout que la lauréate est celle qui représentera le Mali lors de l’élection de la Miss des Miss du Cinquantenaire de la sous-région. Avez-vous pensé déjà à les préparer psychologiquement à cette grande compétition à venir?

Franchement, ma préoccupation pour le moment c’est l’élection Miss ORTM Mali. Après cette première partie, nous préparerons les lauréates pour les échéances à venir.

Pour ce genre d’événement, beaucoup de stylistes et coiffeurs esthéticiens postulent pour l’habillement et la coiffure . Dans ce cas, quels ont été  les critères de sélection de ces professionnels de la beauté ?

 

Par rapport à la coiffure nous avons des salons de coiffure et d’esthétique avec qui nous travaillons en partenariat. Après la collecte des demandes, je me déplace personnellement pour m’assurer que ces salons répondent aux critères assignés, à ce que nous recherchons. Car être coiffeur  ne veut pas dire forcement qu’on peut coiffer des Miss. Il faut un minimum de professionnalisme. 

 

En ce qui concerne les stylistes, les choses ont changé. Lors des éditions passées, nous avons reçu pas mal de plaintes de filles qui ont attribué leur défaite aux  stylistes qui les avaient habillées. Alors la commission d’organisation, pour éviter une telle situation, a demandé à chaque  fille de confectionner désormais sa tenue de soirée et traditionnelle. L’organisation ne s’occupe plus que de la tenue de vérité. Le modèle, je le conçois avec le styliste et le tissus est celui d’un de nos partenaires qui sera en uniforme. Tous les modèles sont identiques.

Un mot pour la fin ?

Je demande aux parents de nous aider dans la continuité de cette élection, dans l’éducation de leurs enfants. A partir du moment où ces jeunes filles se présentent à ce concours, c’est une autre étape qui s’ouvre dans leur vie. C’est le moment le plus propice que les parents doivent saisir pour ne pas laisser leur fille s’entraîner dans la débauche. Aux miss, elles doivent savoir que ce titre n’est pas synonyme de débauche. Au contraire, une Miss est un exemple positif dans la société et non un exemple négatif. Voilà pourquoi durant les quelques jours que nous passons ensemble, je m’efforce de leur donner ma part de connaissance  par mon comportement. Mais c’est aux parents d’assurer la continuité. Enfin, je lance un appel à tous les Maliens de se rendre massivement au Centre International de Conférence  de Bamako ce samedi 11 décembre 2010 à partir de 19 heures pour être témoin oculaire de ce grand évènement.

                                       Clarisse NJIKAM

Commentaires via Facebook :