Ami Yèrèwolo : « C’est le rap qui m’a choisie »

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Figure emblématique du rap, un genre musical dominé par les hommes, Aminata Danioko à l’état civil a marqué l’actualité musicale en avril 2021 avec la sortie de son 3è album désigné par ses initiales : «AY». Une œuvre qui parle de persévérance, de foi, de préoccupations sociétales ancrées dans sa vie professionnelle et sociale. Un «album lumineux» qui marque une véritable rupture dans la carrière musicale de cette grande battante. Si elle avait autoproduit ses deux premières œuvres («Naissance» en 2014 et «Mon Combat» en 2018), cette fois elle a fait confiance au label «Othantiq AA» de l’artiste Blick Bassy. La rupture, c’est aussi au niveau de l’arrangement qui lui fait franchir un cap important dans son ambition musicale. Présentement en tournée européenne pour la promotion de «AY», Ami Yerewolo boxe aujourd’hui chez les poids lourds de la musique africaine. Par la magie du numérique, nous avons eu un entretien à bâton rompu avec la rappeuse qui affronte le showbiz sans complexe.

L’ESSOR : Quel est l’objet de votre séjour actuel en France ?
Ami Yerewolo :
 En 2020, j’ai eu la chance de participer au festival «Show me» de Zurich (Suisse). C’est un tremplin pour les artistes en autoproduction. Et j’étais en autoproduction depuis au moins dix ans. C’est à cette occasion que j’ai rencontré Blick Bassy (producteur, chanteur, compositeur, guitariste et percussionniste camerounais qui chante en langue bassa. Il a aimé ce que je faisais et souhaité qu’on fasse quelque chose ensemble.

Nous avons signé un contrat et j’ai pu travailler avec lui sur un album, «AY», qui est sorti en avril 2021. Après la sortie de l’œuvre, il a trouvé des dates et postulé à des opportunités. C’est ainsi que nous avons eu la bourse dite «Visa pour la création» de l’Institut français pour deux mois. C’est l’objet de mon séjour qui doit aussi me permettre de faire une première tournée européenne pour la promotion de l’album. Elle m’offre également l’opportunité de me former à travers une résidence artistique. Et cela d’autant plus que, depuis 4 ans, j’organise un festival de rap féminin : «Le Mali a des rappeuses» dont la 5è édition se prépare.

L’ESSOR : êtes-vous satisfaite de l’accueil réservé à votre 3è album, «AY», sur le marché discographique ?
AY :
 L’album est sorti pendant une période compliquée avec la crise sanitaire liée au Covid-19 qui immobilise le monde depuis deux ans. Rien ou peu de choses marchent. Dieu merci, l’album a pu sortir et il a été bien accueilli. Non seulement, c’était quelque chose de nouveau pour moi, car c’était ma première fois de travailler avec un Label, de travailler avec des gens avec qui on communique par la musique.

Personnellement, j’étais contente de la sortie de cet album parce que je découvrais autre chose que ce je faisais au début. L’accueil a été à hauteur de souhait et c’est pourquoi, je suis engagée dans une tournée européenne tout en bénéficiant d’une bourse de résidence artistique de l’Institut français. Même si les ventes ne comblent pas encore toutes les attentes, grâce à «AY», je suis en train de réaliser ma première tournée européenne. Ce qui n’est pas négligeable dans une carrière.

L’ESSOR : Quel a été l’impact de la crise sanitaire de la Covid-19 sur la réalisation de cet album ?
AY : 
À cause de la crise sanitaire, l’album a été réalisé à distance. Je suis restée à Bamako alors que mon producteur était en France. Pour la sortie, j’ai fait une conférence de presse à Bamako pour annoncer la sortie officielle en France. L’idéal serait que je me déplace en France pour faire le boulot. Ce que je n’ai pas pu faire à cause de la Covid-19. Mais, tout n’a pas été négatif non plus. Le fait de tout enregistrer au pays m’a donné plus d’inspiration et j’ai pu aller dans le sens de la direction artistique que je souhaitais.

L’ESSOR : Quels sont les messages que cette œuvre véhicule ?
AY :
 L’album a été baptisé «AY», c’est-à-dire Ami Yèrèwolo. J’y parle donc de moi-même. J’ai carrément changé de style, pas de style de rap, mais l’arrangement instrumental est différent par rapport aux deux précédentes œuvres. Nous sommes allés vers un style qui est un mélange entre le Hip-hop et la musique mandingue. Cela a donné quelque chose de nouveau.

 

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1 commentaire

  1. One of my great hopes is for Rap music not to do in Africa to Negroids what it have done in United States to Negroids. Those involved in marketing Rap music in United States became much richer as group thereof creating passage for people unwilling to develop their useful intelligence to higher level to become rich. They in turn through their music plus flaunting of riches encourage more Negroids to pursue wealth by ways requiring little education or development of useful intelligence. End result according to tests that have been used for decades is that as group young Negroids intelligence level have lowered with that information used as cause to discriminate even more against Negroids for consideration for lower, mid level plus high level jobs requiring above average intellect.
    Many educated Negroids have tried to use overused claim of tests are devised from basis of Caucasian culture thereof placing Negroids at disadvantage from onset but sound reasoning bring us to conclude that from onset tests were devised from basis of Caucasian culture but before stupidity of Rap Music seeped into plus started lingering in Negroid culture we scored noticeably higher plus exhibited greater intelligence in reasoning.
    I often find I like Rap Music but now conclude if Negroids of Africa test scores are trending downward or begin to trend downward we ban Rap Music we find promoting stupidity or gangsterism. This is quality of living plus survival issue. We will not wait until it is too late to act in our people best interest.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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