Alioune Ifra N'Diaye, initiateur de l'émission Manyamaga sur l’ORTM : Le couple gagnant recevra très bientôt une villa d'une valeur de 30 millions de FCFA

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Dans un entretien exclusif qu’il a bien voulu nous accorder, Alioune Ifra N’Diaye tire les enseignements de l’émission Manyamaga, diffusée sur l’ORTM. Une émission de proximité dont la côte de popularité ne souffre d’aucun doute auprès des téléspectateurs maliens et ceux de la diaspora. Dans des questions sans détour, le patron de Blonba annonce l’organisation très prochaine d’un grand Sumu,  le 14 juillet prochain qu’une  pléiade d’artistes de la musique malienne va animer, dont Djallou Damba. Et au cours duquel, les heureux couples gagnants, ainsi que leurs founés toucheront leurs récompenses. Ainsi, le couple gagnant recevra-t-il, très bientôt, une villa d’une valeur de 30 millions de FCFA. Cerise sur le gâteau, Alioune Ifra N’Diaye annonce l’ouverture très prochaine d’une clinique pour niamakala, nommée " niamakala.com ". Une très belle manière de rendre le travail de ces hommes incontournables dans la cité, c’est-à-dire beaucoup plus ingénieux et professionnel qu’il ne l’était.

 

Bamako Hebdo : Bonjour Alioune Ifra N’Diaye, quel sentiment vous anime présentement, après la fin de Manyamaga an II ?

Alioune Ifra N’Diaye : Merci.  D’abord, je ne considère pas le mariage des couples comme la fin de Manyamaga. Pour moi,  c’est une autre étape, celle d’aider des couples à reconstruire leur vie et passer à travers eux des messages d’éducation à la citoyenneté pour les futurs couples. Ce n’est donc qu’une étape et nous sommes très fiers d’avoir réussi à organiser ce programme jusqu’à ce niveau, grâce au soutien de la Première Dame du Mali, Mme Touré Lobbo Traoré, non moins présidente de la Fondation pour l’Enfance et de nos autres sponsors. Dieu merci, nous sommes arrivés à la seconde étape de notre programme.

 

Après cette étape, quelles sont les activités prévues?

Nous allons faire le Sumu. On va en profiter pour donner les Kongnominé, les trousseaux aux trois couples gagnants. Nous allons aussi faire le best-of au moment où le couple gagnant sera chez lui, en y accueillant les autres et parler des souvenirs. Ce sont donc les deux grands formats qui restent, plus les 500.000 FCFA à remettre aux gagnants qui ont envoyé des SMS. Nous allons choisir un numéro parmi ceux qui ont envoyé régulièrement des correspondances. La personne qui aura la chance de gagner, recevra cette enveloppe financière.

Après ces étapes, nous allons suivre professionnellement les couples. Cela, parce que, nous avons pris des engagements avec eux, nous allons les aider à renforcer leur capacité dans leurs professions. La Banque Internationale pour le Mali (BIM- S.A) grâce au soutien de  la SOTELMA-Malitel,  s’est engagée auprès  de nous pour ouvrir des lignes de crédits pour ceux parmi les couples qui ont des projets. Et nous allons les aider à développer leurs projets. Ce suivi sera fait pendant un an.

 

Peut-on avoir une idée sur les différents prix reçus par les couples ?

Le premier couple a gagné une maison d’une valeur actuelle de 30 millions de FCFA, plus 2 millions en liquide. Leur Founé a eu 1 million de nos francs. Ils ont également reçu plusieurs cadeaux. Le deuxième couple a gagné un titre foncier et 1 million de Fcfa. Leur founé a eu 750.000 Fcfa. Le troisième couple a gagné aussi un titre foncier et leur founé a reçu 500.000 FCFA  et divers cadeaux offerts par les sponsors. Je pense que c’est le plus important pour nous. Nous voulons renforcer davantage les capacités des couples. Par exemple, le premier couple, dont l’époux est un mécanicien, se verra accorder un prêt pour acquérir un taxi et démarrer ainsi une nouvelle vie professionnelle. Avec le mari du couple, nous réfléchissons pour l’aider à démarrer une activité d’exploitation de sable à Koulikoro.

 

S’agissant du couple 3, nous allons monter un projet pour la dame, qui est une restauratrice. Je vous rappelle que c’est jumbo qui est notre partenaire. Donc on va l’aider lui et sa femme à renforcer leur capacité. Les couples qui ont perdu, on ne les a pas lâchés. Maintenant aussi, à la BIM-SA, nous allons faire en sorte qu’ils puissent accéder à des prêts pour redémarrer une nouvelle vie professionnelle ou renforcer leurs capacités tout simplement. Par exemple, pour le couple 4 dont le mari est un menuisier, nous allons l’aider à renforcer sa capacité en lui trouvant un crédit de fabrication, les moyens de production pour son atelier.

 

Avec le ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, nous sommes en train d’ouvrir pour les founés une clinique de consultation de Niamakala qu’on va s’appeler "Niamakala.com" et qui sera associée à un site internet, un numéro de téléphone. Les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur peuvent, s’ils ont besoin des services des Niamakala, consulter les chefs cliniques. De commun accord, ils vont mettre en place un  Niamakala à la disposition de n’importe quel malien à l’intérieur ou à l’extérieur du Mali, par le biais de ce site internet- ou du numéro de téléphone. Voilà, des aides que nous allons faire à ce couple et donner des idées que notre culture est assez riche et que nous pouvons l’utiliser, avec les nouveaux sports, les nouvelles technologies. On peut les utiliser à bon escient, dans le monde moderne que constitue le 21ème siècle aujourd’hui. Voilà, en somme, ce qu’on veut faire.

 

Maintenant, à quand la remise de  la villa au couple gagnant ?

Nous allons faire le sumu le mercredi 14 juillet prochain, une semaine après, vers fin juillet, nous allons procéder à la remise des clés de la villa au couple gagnant. Ce sera l’objet aussi d’un événement spécial.

 

 Le sumu aura lieu où, précisément ?

Je pense que nous allons le faire au Centre International de Conférences de Bamako. Nous sommes en négociation avec des artistes pour animer cette cérémonie. 

 

Et Djalou Damba ?

C’est vrai qu’elle a été le principal soutien Niamakala. Elle sera de la fête, et nous allons, avec l’accord de Dialou Damba, inviter d’autres artistes.

 

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées au cours de cette présente édition ?

Oui, des difficultés, on en a eues par rapport à la programmation de l’ORTM. Avec eux, nous avons eu du mal à fidéliser notre audimat, parce ce que c’était perdu. C’était soit aujourd’hui, soit demain. On a été incapable sur ce point, d’être cohérent vis-à-vis de notre audimat. Après, c’est les autres problèmes inhérents à l’organisation d’un programme inédit. Mais, petit à petit, nous voyons que c’est reconnu.

L’émission est reconnue du grand public. Nous allons aussi renforcer notre capacité pour la prochaine édition et faire en sorte que nous soyons une émission, un programme d’éducation citoyenne. C’est vraiment notre ligne éditoriale, nous ne perdons pas ça du tout. Nous utilisons un moyen moderne qu’est  la télévision. Nous utilisons un système de jeu, mais, notre ligne éditoriale est très claire " l’éducation à la citoyenneté ". Nous allons faire de telle sorte que nous pouvons réussir cet aspect de notre travail.

 

Est-ce qu’aujourd’hui, vous êtes prêts à retisser l’émission comme les maliens souhaitent ?

Ce n’est pas de notre ressort. Pour cela il y a une négociation à faire avec l’ORTM. La coupe du monde a vraiment déstabilisé notre programmation. Ce n’est pas une émission de stock. Comme il n’y a pas d’enjeu dans la rediffusion, peut être on verra. Les gens, par nostalgie, peuvent regarder, mais, il n’y aura plus d’enjeu. Peut être on va enlever l’aspect enjeu pour rediffuser simplement l’émission pour que le public puisse voir et le réduire à un petit format. Tout dépendra de l’ORTM. Je tiens à dire que l’émission n’aurait pas eu lieu sans l’Agence de communication. Personnellement j’étais découragé. Son directeur Sidiki Danyoko, lui et son équipe sont à féliciter. Sans eux, manyamaga n’aurait pas eu lieu. Nous, avons produit, mais, c’est eux qui ont eu le moyen, pour entamer la négociation avec l’ORTM.

 

Aujourd’hui, est ce que vous êtes satisfaits de l’émission ?

Totalement satisfait ? c’est trop dire. L’aspect que je voudrai voir tout de suite est un travail de longue haleine, quand je vois que ces 4 couples ont choisi  la polygamie, ça ne m’a pas fait plaisir. Maintenant, nous allons travailler tout en occultant cet aspect, parce  qu’on le veuille ou non, l’un des problèmes inhérents à notre  société aujourd’hui, c’est le Bagnègoya.

 

Et, ça prend sa source dans les familles polygames. Nous devons combattre la polygamie. Aujourd’hui, dans le monde moderne, avec une première cellule qui est constituée de famille polygame, c’est vraiment difficile. C’est cet aspect qui m’a un tout petit peu déplu. A part ça, malgré tout le problème qu’il y a eu autour, on a eu à faire quelque chose. L’émission est reconnue. Les gens ont confiance. Et, nous essayons plus ou moins de véhiculer le message de construction du Mali nouveau. J’espère que, l’année prochaine, on va aller encore beaucoup plus loin.

 

La réalisation de cette émission vous a coûté combien?

Si on enlève l’industrie qui a été supportée à 100% par Blonba, nous sommes aux environs de 70 millions de FCFA. Si on ajoute l’industrie, on doit être dans les 170, voire 180 millions de nos francs. Donc le coût de l’émission est estimé à 200 millions de FCFA.

 

A quand la troisième édition ?

Vous savez, nous démarrons cette émission six mois avant le mois de carême. C’est vous dire que l’émission pour être à la fin, on sera au mois de carême.

 

Un appel à l’endroit des sponsors ?

Je pense que nos sponsors ont vu que ce n’est pas un seul soutien de bénévolat qu’ils nous font. Il y a vraiment un partenariat où chacun y gagne. Ils y gagnent en image en s’associant à une émission citoyenne, en notabilité et en faisant connaitre leur service.  L’INPS, le Haut Conseil de Lutte Contre le Sida, Jumbo, Malitel, Stone et les autres ont vu que l’émission a permis de donner la visibilité à leur service, qu’aucune autre émission ne peut lui procurer.

 

Je leur lance un appel  pour que, les années à venir,  ils puissent s’associer à nous et surtout à l’Etat, pour lequel  la présente émission est une mission de service public. Et il est temps qu’il la subventionne.

 

Réalisé par Alou Badra HAIDARA

 

 

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