Aliou Badra Diakité, c’est son vrai nom. Son nom sur les réseaux sociaux est Ali24. Il nous a accordé une interview portrait sur sa vie académique, ses activités de journaliste citoyen sur le réseau social, sa vie conjugale et son ambition pour l’avenir de sa page.
Présentez-vous à nos lecteurs
Je me nomme Aliou Badra Diakité dit ALI24 je suis comptable à Ségou où je travaille depuis 6 ans environ. Je suis marié et père de deux enfants, une fille et un garçon.
Pouvez-vous nous parler de votre formation académique ?
J’ai un diplôme d’étude fondamentale (DEF) obtenu en 2000, le Baccalauréat en 2003, et enfin en 2006 j’ai obtenu mon DUT en Analyse Programmation Informatique à Tchnolab Ista. J’ai aussi un DUT en Marketing obtenu à l’IUG.
Qu’est-ce qui vous a motivé à créer la page ALI24 et comment vous gérez cette page à coté de votre travail ?
Ma motivation à créer cette page Facebook Ali24 est de combattre la sous-information au sein du plus grand nombre de maliens, en particulier la jeunesse. Egalement, je voulais donner l’information à temps réel au public, d’où le choix ALI24. C’est-à-dire 24h sur 24. A côté de mon travail, je m’organise à faire ce travail d’hercule. Je suis connecté au moins pendant 12 heures par jour et le reste de mon temps, je le consacre à d’autres activités personnelles.
Quel est votre secret pour être suivi par des milliers de jeunes ?
Dans mon rôle d’informateur citoyen, mon seul secret est le sérieux, la ponctualité et surtout l’impartialité dans le traitement de l’information. Pour cela, j’ai des observateurs partout au Mali, mais aussi à l’extérieur (France, Etats-Unis, Allemagne, Australie, sans oublier les pays de la sous-région). C’est une occasion pour moi de remercier mes observateurs pour leur marque de confiance en moi.
Ce travail nécessite un coût.
Avez-vous reçu de l’aide des hommes politiques ou d’un particulier ?
Aucun homme politique au Mali n’a tenté de m’approcher à plus forte raison de me faire des aides. Je travaille sur fonds propre. Il arrive souvent que quelques-uns de mes fans me font des gestes symboliques. D’ailleurs, je profite de vos colonnes pour les remercier infiniment.
Vous êtes souvent dur avec le pouvoir. Est-ce que vous recevez des menaces ?
En réalité, je n’ai jamais été contre le pouvoir, mais je suis contre certains actes posés par le pouvoir, précisément la corruption, le clientélisme, le favoritisme, la gabegie financière, l’impunité et surtout l’inaction du pouvoir face aux maux dont souffre la jeunesse malienne. Quant aux menaces, une fois on m’a brandi des menaces de mort que j’avais d’ailleurs publiées sur ma page Facebook. Souvent je suis victime de violence verbale. Mais ces menaces ne me font ni chaud, ni froid car le rôle d’Ali24 n’est pas de plaire ou déplaire mais d’agir avec conviction pour la patrie.
Nous constatons que vous supprimez certains membres du groupe, pourquoi ?
Je procède aux suppressions de certains membres qui ne respectent pas le règlement intérieur du groupe qui s’insurge notamment la publication d’injures, de poste à caractère pornographique etc.
Quel message avez-vous à l’endroit de la jeunesse et du pouvoir ?
L’appel que je lance à la jeunesse malienne est de croire à un Mali de nos rêves, c’est-à-dire un Mali émergent. Pour ce faire, il faut impérativement un changement de mentalité de la jeunesse car, l’avenir d’un pays est surtout sa jeunesse. Bien sûr une jeunesse qui sait ce qu’elle veut, pas une jeunesse qui vend sa voix aux hommes politiques pendant les élections. Quant au pouvoir, je lui rappelle que le premier ennemi de ce pays n’est pas le terrorisme, mais la corruption. Pour lutter efficacement contre le fléau, c’est le sommet qui doit servir d’exemple à la base.
Modibo Fofana